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HENRI IV

Publié le 27/02/2008

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Toute une légende entoure la naissance, le 14 décembre 1553 à Pau, du futur Henri IV, fils d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, et de Jeanne d'Albret. Au château de Pau, le grand-père aurait exigé que le nourrisson fût baptisé avec de l'ail et du vin de Jurançon et il aurait interdit qu'on lui donnât des " babioles ". Il n'en est pas moins vrai que le jeune Henri reçoit une éducation sévère et sa mère l'instruit fermement dans la foi calviniste. Elle veille à ce que son instruction soit solide. Dans les Commentaires de César et dans Plutarque ses lectures favorites, il trouvera des « maximes excellentes pour sa conduite et pour le gouvernement des affaires ». Mais la formation du jeune roi est d'abord pratique. Il est élevé à la béarnaise, jouant et se battant avec les enfants des environs, vêtu comme eux, escaladant en leur compagnie les rochers du pays. De cette expérience, il gardera le goût des contacts avec tous les milieux et le goût de l'empirisme dans la conduite des affaires. Enfin, dès la troisième guerre de Religion, il fait ses premières armes. En 1569, sa mère le présente à l'assemblée de La Rochelle comme chef du parti huguenot et il se distingue, l'année suivante, à la bataille d'Arnay-le-Duc. Son courage devient vite légendaire et il sait se montrer aussi rusé stratège que bon soldat. En 1595-1596, pour s'emparer de la Fère tenue par les Espagnols, il inondera le plat pays et c'est par une véritable bataille navale qu'il fera tomber la place forte. Après la mort de sa mère, le 9 juin 1572, il règne sur la Navarre. Deux mois plus tard (18 août), son mariage célébré à Paris, avec la soeur de Charles IX, Marguerite de Valois, sert de garantie à la paix de Saint-Germain conclue entre catholiques et protestants. Une semaine plus tard, a lieu le massacre de la Saint-Barthélemy. Henri n'a la vie sauve qu'en abjurant et, pendant trois ans, il est retenu à la cour de France.

« sollicitude envers les paysans.

Il interdit les saisies, veille personnellement à réprimer les exactions des gens deguerre.

Il s'efforce de mettre la campagne à la mode, se fait lire à table le Théâtre d'agriculture d'Olivier de Serreset tâche de ramener la noblesse aux champs.Brisant la méfiance de l'austère Sully, attaché exclusivement aux produits de la terre et ennemi de «toutessomptuosités et superfluités» , le roi entreprend de restaurer les industries textiles et de développer les fabricationsde luxe, ne serait-ce que pour éviter des sorties d'argent.

Elevant le négociant Laffemas aux fonctions de contrôleurgénéral du Commerce, il fonde ou subventionne les manufactures de tapis, verreries, cuirs, toiles et surtout soieries,tout en encourageant les plantations de mûriers.

Contre l'avis de Sully encore, il stimule le grand commerce maritimeet reprend les projets de colonisation du Canada avec Champlain.

En définitive, en une douzaine d'années, l'ordreest rétabli dans le pays et la France s'est relevée de ses ruines. Tout en rétablissant la paix et la prospérité du royaume, Henri IV ne néglige pas les problèmes extérieurs.

Il suit unepolitique pacifique et prudente destinée à relever le prestige de la France.

En 1600, une courte guerre avec le ducde Savoie donne à la France la Bresse et le Bugey.

Mais les adversaires principaux restent les Habsbourg d'Espagneet d'Autriche.

Au départ, Henri IV se contente de soutenir les Provinces-Unies et les princes protestantsd'Allemagne.

Mais, en 1609, il entend aller plus loin.

L'empereur, profitant de la mort du duc de Juliers sans lléritierdirect, occupe la principauté.

Henri IV s'apprête à réagir militairement et appuie deux cousins éloignés du duc deJuliers J'électeur de Brandebourg et le duc de Neubourg, dans leurs prétentions à l'héritage.

Simultanément, il décided'intervenir au Milanais, terre espagnole où vient de se réfugier le prince de Condé, mécontent des assiduités d'HenriIV auprès de sa propre femme, née Charlotte de Montmorency.

Deux armées sont rassemblées, l'une en Champagne,l'autre en Dauphiné.

Henri IV resserre son alliance avec les Provinces-Unies et se rapproche de la Savoie.Cette attitude résolue est-elle la manifestation de ce Grand Dessein présenté plus tard par Sully, dans sesMémoires, et qui visait à la destruction de la Maison d'Autriche, au rejet des Turcs en Asie et à un remaniementgénéral de l'Europe en vue de la construction d'États unis ? Rien ne permet de le penser.

Henri IV cherchait sansdoute simplement à protéger l'indépendance des princes allemands et à occuper le Milanais, position stratégiqueessentielle pour les Habsbourg.

Ce plan limité comportait cependant un risque d'extension : Richelieu devait qualifierl'entreprise de «hasardeuse et téméraire».Quoi qu' il en soit, l' émotion grandit en France, où les passions religieuses sont loin d'être éteintes.

Si les huguenotsse réjouissent de la querelle avec les Habsbourg et d'une politique de rapprochement avec les princes protestants,les catholiques s'alarment à l'idée d'une intervention armée contre l'Espagne.

Dans le peuple, on raconte même quele roi veut faire la guerre au pape ! Ces bruits finissent par déranger complètement l'esprit d'un illuminé.

Et le 14 mai1610, au lendemain du couronnement de la reine à Saint-Denis (décidé en prévision du départ du roi pour l'armée),Ravaillac réussit à assassiner Henri IV de deux coups de couteau, rue de la Ferronnerie.

La douleur est immense àParis et bientôt à travers tout le royaume.

La guerre impopulaire est oubliée et l'on ne veut garder que le souvenird'un souverain qui a rétabli la paix religieuse et restauré la prospérité économique. En1572, Henri devient roi de Navarre à la mort de sa mère.

Le 18 août 1572, il épouse à Paris la sœur du roi de France, Charles IX.

Quatre jours plus tard, alors que, dans Paris, on égorge, on défenestre et on passe au fil de l'épée les huguenots dans la nuit de la Saint-Barthélemy, il doit abjurer sa foi protestante pour sauvegarder sa vie. Pendant quatre ans, il est une sorte de prisonnier au Louvre.

En 1584, le dernier des fils d'Henri II meurt alors qu'Henri III, son frère, n'a pas de descendant mâle.

Cette mort fait de lui, roi de Navarre et huguenot, l'héritier « de jure » du trône de France.

Le 2 août 1589, Henri III lui-même, dernier des rois de France de la maison de Valois, meurt en le désignant à nouveau comme son successeur.

Il lui reste à conquérir ce trône que la Ligue catholique lui refuse.

C'est près de quatre ans plus tard, que le 25 juillet 1593 à Saint-Denis, il abjure le calvinisme.

Le 27 février 1594, il est sacré à Chartres.

Enfin, le 22 mars 1594, il entre dans Paris.

Le roi a conquis son royaume, il lui reste à régner sur un peuple déchiré et ruiné par près de quinze ans de guerres civiles.

Guerres civiles que prolongent encore les guerres étrangères.

Après la victoire sur les Espagnols à Amiens en 1597, le traité de Vervins, le 2 mai 1598, ramène la paix entre la France et l'Espagne.

Un mois et demi avant cette paix, le 13 avril, Henri a accordé l'édit de Nantes qui maintient la religion catholique comme religion d'Etat, mais qui accorde aux protestants la liberté de leur culte.

Le roi se donne, d'année en année, tous les moyens de conforter son pouvoir.

Il impose son autorité dans les provinces et est implacable, lorsque des complots tentent d'ébranler son pouvoir.

Autour de lui, des collaborateurs comme Rosny, que le roi fait duc de Sully, restaurent les finances publiques ; Barthélemy de Laffemas développe les manufactures.

Au-delà des liaisons qu'il a avec Gabrielle d'Estrée, Jacqueline de Bueil, Henriette d'Entragues, Charlotte des Essarts et avec tant d'autres, il assure, après que son mariage avec Marguerite de Valois a été cassé par Rome en 1599 et qu'il se soit remarié avec Marie de Médicis, sa succession.

Seules menacent la France les prétentions de l'empereur, lorsque, tout à coup, le 14 mai 1610, Ravaillac plonge son couteau dans la poitrine du roi.. »

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