Henri V (Histoire)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document


«
Ces succès diplomatiques auraient été incomplets sans les victoires militaires.
Quand il s'embarqua à Porchester, le10 août 1415, Henri avait mis sur le pied de guerre son armée, réunie depuis quelques mois, et sa flotte étaitrassemblée à Southampton.
Il avait pourvu à la défense des frontières galloises et écossaises par des renforcementsde troupes et par la création de l'array du peuple, ou mobilisation des hommes de 16 à 60 ans.
De plus, il était sûrde son frère, le duc de Bedford, qu'il laissait comme gardien de l'Angleterre.
1415, c'est une chevauchée.
Débarquéprès de Caux et ayant pris Harfleur, le roi se dirigea vers le Nord ; le 15 octobre, Azincourt rééditait Crécy etPoitiers.
Moins de deux ans plus tard, il débarquait dans le Cotentin et commençait la conquête méthodique de laNormandie.
Caen, Argentan, Alençon capitulèrent ; la campagne se continua en 1418 et 1419, et la vigoureusedéfense de Caen, qui ne se rendit qu'en janvier 1419, n'arrêta pas l'invasion anglaise.
En 1419, Henri le Victorieuxprenait Vernon, Gisors, Pontoise et s'avançait vers l'Ile-de-France.
Même le traité de Troyes conclu, la luttecontinua contre les Dauphinois.
Sens, Villeneuve-le-Roi, Bray, Montereau et Melun furent emportés.
Le nouveaurégent redoublait d'ardeur et d'énergie.
Si Henri V n'avait pas disparu en 1422, on peut se demander quel aurait été le destin de Charles VII.
Le concept dela double monarchie aurait-il triomphé ? Il faut reconnaître l'habileté avec laquelle le souverain anglais organisa laNormandie, qu'il avait reçue en apanage au traité de Troyes.
Il y adopta les institutions existantes en les adaptant àune administration centralisée, installa à Rouen une chancellerie, un grand conseil, rénova l'Échiquier, établit unlieutenant général, mais ne toucha pas aux officiers locaux.
Seul le régime militaire fut différent, entièrement confiéà des capitaines et à des hommes d'armes anglais, pour maintenir le pays dans l'obéissance la plus rigoureuse, etprévenir le retour des Dauphinois ; mesure sage, car la noblesse terrienne, fidèle au Dauphin, avait préféré l'exil à ladomination anglaise.
Quant au royaume de France proprement dit, tout au moins quant aux parties que contrôlait le gouvernement royal,il estima qu'il fallait n'y rien changer, tant que Charles VI vivrait.
Il avait pourtant rêvé de réforme, mais, le 31 août1422, il décédait à Vincennes.
Avant de disparaître il avait eu le soin de régler sa succession.
A Jean de Bedford larégence de la France, à Humphrey de Gloucester la garde de l'Angleterre sous le contrôle des Beaufort ; Thomas deClarence restait cantonné dans son rôle militaire.
L'Angleterre semblait à son apogée quand mourut Henri V, et la figure de ce souverain prestigieux s'oppose à cellesde son père et de son fils.
Dans le triptyque des trois Henri de Lancastre, celle d'Henri IV reste assez laide, celled'Henri VI manque de relief.
Mais, entre les deux, se dresse celle d'Henri V, nimbée de gloire..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- HISTOIRE DE BELGIQUE (résumé) Henri Pirenne
- Henri Temple Palmerston par Donald Southgate Professeur d'Histoire Moderne, University de Dundee Henry
- Henri IV par Albert Mirot Conservateur en chef aux Archives nationales, Paris Le 13 octobre 1399, un nouveau roi était couronné à Westminster ; la dynastie des Plantegenêt venait de s'effondrer avec Richard II, celle des Lancastre entrait dans l'Histoire avec Henri IV.
- La Réforme : de Luther à Bach par Henri Gagnebin Directeur du Conservatoire de Genève Le titre de ce chapitre pourra surprendre : pourquoi marquer le début d'une vaste période de l'histoire musicale du nom d'un homme qui n'était pas un musicien de profession ?
- Lubac, Henri de Lubac, Henri de (1896-1991), théologien français, spécialiste de l'histoire des religions.