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HISTOIRE: Amasis

Publié le 22/02/2012

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568-526 Amasis naquit dans la petite ville de Siouph, dans le nome Saïte ; il était de petite origine. Entré à l'armée, il y devint un général très populaire. Lors de la campagne que le roi Apriès entreprit en 568 contre la ville grecque de Cyrène, en Libye, il ne fut pas chargé par le roi du commandement des milices urbaines qui accompagnaient les troupes mercenaires. La position de celles-ci, formées essentiellement de Grecs était difficile. Le peuple s'en méfiait. Les Grecs, en effet, occupaient dans la monarchie saïte une place de plus en plus grande, non seulement dans l'armée royale, mais dans la vie économique où ils concurrençaient les marchands égyptiens jusque dans leurs propres villes. Or il se fit que la campagne du roi Apriès se termina sur un désastre. Il dut lever le siège de la ville, et aussitôt une révolution éclata parmi les milices, qui provoqua un violent mouvement à Saïs contre le roi, accusé d'avoir fait cause commune avec les Grecs. Pour ramener le calme parmi les milices, Apriès fit appel à Amasis. Mais dès son arrivée, les milices le proclamèrent roi et il se laissa faire Le roi Apriès voulut mater la rébellion par la force, mais les mercenaires grecs, sur lesquels il s'appuyait, furent battus et Apriès tomba aux mains d'Amasis. Celui-ci traita le roi avec les plus grands égards, le ramena à Saïs où il l'installa dans le palais royal, mais en prenant pour lui-même le pouvoir.
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« Mais les Grecs prenaient trop de place en Égypte.

Un mouvement se dessinait contre eux, qui menaçait la bonneentente avec l'Hellade.

Amasis, avec un admirable sens politique, créa à Naucratis, non loin du site d'Alexandrie, uneville libre, dans laquelle il obligea tous les Grecs du pays à se concentrer, et où, à côté du quartier égyptien de laville, il leur permit de vivre autonomes, sous leurs institutions propres.

Tout le commerce venu de Grèce fut dirigésur Naucratis qui devint un grand centre international, faisant le pendant de Sardes. Dès lors, les petits commerçants égyptiens étaient débarrassés de la concurrence grecque sur leurs marchés locaux,tandis que le trafic international avec la Grèce prenait une importance accrue.

Amasis se donna d'ailleurs comme unphilhellène.

Lors de l'incendie du temple de Delphes, il envoya mille talents d'alun pour sa restauration.

Il combla dedons Lindos, le port principal de l'île de Rhodes, Samos et Cyrène.

Il protégea les colonies grecques installées àChypre, que menaçaient les petits royaumes phéniciens établis dans l'île, leur concéda des priviléges commerciaux etles autorisa à fonder sur une des branches du Nil une colonie qui prit le nom de Kypros.

Les Grecs les plus illustresfurent attirés par l'Égypte.

Solon y séjourna après avoir promulgué la constitution d'Athènes, et Thalès, le fondateurde l'école philosophique ionienne, y subit profondément l'influence des idées religieuses égyptiennes. En même temps qu'il poussait à l'expansion du commerce égyptien, Amasis entreprit une grande œuvre législativepour l'émancipation individuelle.

Il convoqua une Assemblée de notables, ce qui n'avait jamais été fait en Égypte,pour réaliser avec elle, en dehors de l'influence du clergé dont aucun membre ne siégea à l'Assernblée, une politiquequi aboutit à la suppression du régime seigneurial jusqu'en Haute Égypte, à la libération des serfs, à l'administrationdes biens des temples par le gouvernement du roi, à une refonte fiscale bâtie sur l'impôt sur le revenu des biensimmobiliers et mobiliers, à la mise en valeur des biens des temples arrachés à l'économie fermée pour être intégrés àl'économie commerciale.

Le droit contractuel, conçu sur un plan individualiste et en fonction de l'économiemonétaire, fut révisé et codifié dans le sens de l'égalisation entre classes sociales et entre sexes.

Enfin des loissociales furent promulguées, dont le souvenir ne nous est rappelé que par la création de bourses d'études devantpermettre aux jeunes gens de tous les milieux sociaux de suivre les cours de la célèbre école de médecine rattachéeau temple de Neït à Saïs. Ainsi Amasis engageait l'Égypte dans la grande évolution démocratique qu'avait commencée le roi de Saïs Bocchoris(720-715), et qui allait entraîner le monde grec. Mais déjà grondait sur les frontières de l'Égypte le danger Perse devant lequel, un an après la mort d'Amasis, devaitsuccomber le dernier représentant Psammétique III-saïte (525).. »

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