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Histoire de La Belgique De Jules César à l'Union européenne

Publié le 18/11/2018

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histoire

Même l'indépendance, en 1831, fut accordée par les puissances extérieures. C'est par rapport à ces puissances, et souvent contre elles, que se forge au fil d'une histoire tumultueuse une identité nationale qui demeure néanmoins double : le royaume de Belgique sera sans confronté au difficile défi de faire cohabiter sur un territoire de petite taille, densément deux de langue différente : les Flamands néerlandophones et les Wallons francophones.

LA GAULE BELGIQUE

La préhistoire

 

Peuplée dès 400000 ans avant notre ère, la Belgique a livré des vestiges d'art magdalénien (grottes de la vallée de la Lesse) attestant de la présence de Néandertaliens, auxquels succédèrent les hommes modernes. Les premiers agriculteurs, appartenant à la culture rubanée (un type de décor de poterie), s'établissent sur le territoire au IVe millénaire. La première moitié du dernier millénaire avant notre ère voit s'installer des Celtes.

La CONQUETE ROMAINE

S’étendant de la Seine au Rhin, peuplée de Celtes et de Germains, la Gaule Belgique est conquise par Jules César entre 57 et 54 av. J.-C. Les armées romaines font face à une vive résistance menée d'abord par les Nerviens, fixés entre l'Escaut et la Meuse, qui sont vaincus à Solesmes, près de Cambrai, puis par les Éburons du Limbourg et du pays de Liège : Ambiorix, chef des Éburons, vaincus la même année. est vaincu par Jules César en 54.

Les Éburons, exterminés, sont remplacés par des Germains. Les Trévires, installés entre Rhin, Meuse et Moselle, sont l’Empire de Charlemagne divise la Belgique entre Francie et Lotharingie, de part et d'autre de l'Escaut La Lotharingie passera, par les traités de Mersen (870) et de Verdun-Ribemont (879), au royaume de Germanie. La Flandre, comté constitué par Charles le Chauve en faveur de son

Enfin conquise, la Belgica est divisée en quatre provinces : la Germanie l'e autour de Mayence, la Germanie IIe autour de Cologne, la Belgique Ire autour de Trêves, la Belgique IIe autour de Reims (Durocortorum). L'époque romaine correspond à une mise en valeur économique et urbaine de ces territoires. Tournai

(Tornacum) et Tongres (Aduatuco), principales cités belges, jouent un rôle important au sein de l’Empire romain.

L'établissement des Francs

Du milieu du IIIe siècle au IVe siècle, les Francs Saliens s'établissent dans le nord du pays, en Flandre, et dans le sud des actuels Pays-Bas. Depuis ces bases, ils entreprennent la conquête de la Gaule à la fin du IVe siècle. Leur implantation, d'abord limitée entre la mer et la route romaine menant de Tongres è Bavay, correspond à l'émergence de deux Belgiques : l'une de culture germanique, au nord de cette ligne; l'autre de culture latine, les Francs étant, au sud, assimilés par la majorité romanisée. Cette limite est toujours celle qui sépare Flamands et Wallons.

Dans le même temps, le christianisme pénètre en Belgique : l'évêché de Tongres est fondé en 343.

La Belgique sous les Carolingiens Passée sous domination franque en 440, Tournai devient la première capitale du royaume franc. Intégrée à l'Austrasie sous les Mérovingiens (481-751), la Belgique retrouve son importance avec les Carolingiens (751-987), dont la dynastie est originaire du pays de Liège. La période carolingienne voit l'évangélisation des campagnes et la fondation des grandes abbayes. En 843, le traité de Verdun partageant

Conquête de la Gaule Belgique par Jules César Traité de  Verdun Pacte liant la Flandre, le Brabant-Limbourg et le Hainaut La comtesse de Flandre épouse le duc de Bourgogne Naissance des Provinces-Unies (Pays-Bas actuels) Traité d'Utrecht Annexion de la Belgique à la France Proclamation d'indépendance Fondation du Benelux Traité de Rome Réforme instaurant un État fédéral

L'ÂGE D'OR DE LA FLANDRE

 

Dans l'avant-port de Bruges, Damme, les bateaux emportent et débarquent drap flamand, laine anglaise, bois Scandinave, ambre russe, vins espagnols et soieries vénitiennes. La prospérité s'accompagne à Bruges, comme

Conseil ambulatoire et des états

généraux créés en 1464 - favorise l'unité; les Bourguignons encouragent les artistes flamands.

L'émancipation des villes

 

La Belgique féodale connaît parallèlement une profonde transformation économique. Dès le xe-xie siècle, la conquête de terres sur

ailleurs en Flandre, d'une grande activité artistique. À partir du xiiie siècle s'élèvent cathédrales, hôtels de ville et beffrois, chefs-d'œuvre de l'architecture gothique. Tournai, Lille, Bruxelles, Louvain

(où sera fondée l'université en 1425), Gand et Bruges sont les foyers du mouvement pictural flamand représenté par Van Eyck,

la mer a commencé. Les croisades, auxquelles participent les grands féodaux belges - dont Robert II, comte de Flandre, et Godefroi de Bouillon -, contribuent à l'essor des échanges. Le développement du

Memling, David, auxquels succéderont, aux xvi' et xvne siècles, Bruegel, Rubens et Van Dyck. Mais la Flandre, alors, a

déjà amorcé son déclin. Elle jette ses derniers feux avec l'édification

de l'ensemble baroque italo-flamand de la Grand-Place de

Bruxelles, en 1695.

histoire

« oppose une politique absolutiste et résolument catholique.

La répression des protestants entraîne la skl!ssion th 111 Ztlllndl! et de la Hollande, en 1572.

Les provinces catholiques (Artois, Hainaut et Randre wallonne) ayant formé l'union d'Arras, les provinces protestantes du Nord (dont la Hollande et la Zélande) concluent en janvier 1579l'union d'Utrech� acte de naissance des Provinces-Unies.

Les provinces catholiques du Sud prennent alors le nom de Pays-Bas espagnols.

LA RtvOLn DES PAYS-BAS VUE PAR GOETHE ET BEETHOVEN Contre la politique d'intolérance religieuse de Philippe 11 naît un mouvement d'opposition mené par Guillaume le Taciturne, prince d'Orange­ Nassau, et les comtes d'Egmont et de Hoorne, pourtant catholiques.

En 1567, Charles Quint charge le *c d'Albe de rétablir l'ordre aux protestantes.

La fin d'Egmont a inspiré à Goethe une tragédie en 5 actes, publiée en 1787 : le héros, abandonné du peuple bruxellois, reçoit da ns la pr is o n où il attend la mort la vis�e de Clara, fille du peuple, allégorie de la Liberté et de l'Amour.

En 1810, Beethoven met en musique Le Comte d'Egmont, dont l'ouverture est célèbre.

Habsbourg d'Autriche.

Le cadre territorial de la future Belgique est tracé : elle comprend le Brabant le Limbourg.

le Luxembourg.

Gueldre, la Randre comtale, le Hainau� Namur, Malines et Tournai.

L'industrie wallonne décolle.

Mais la politique centralisatrice de Joseph 11 (1765-1790} et la suppression des corporations conduisen� sur fond de crise économique, à la révolution brabançonne de 1789, écrasée en 1790.

L'ANNEXION FRANÇAISE Le 6 novembre 1792, les forces françaises de Dumouriez défont les Autrichiens à l1!mm11pes.

La Belgique est annexée à la France.

En 1795, le pays est divisé en départements.

Sous Napoléon, routes et canaux, usines textiles et hauts fourneaux se développent jetant les fondations de la révolution industrielle.

Le sort de l'Empire français se jouera en Belgique, à W11terl1111, en 1815 : rendu impopulaire par la conscription, Napoléon ne sera guère pleuré par les Belges, qui en garderont néanmoins le Code juridique.

li!ii@Jiio/.@1 lE ROYAUME DES PAYS·BAS Pour faire pièce à la puissance française, le Royaume-Uni et ses alliés conçoivent un État tampon, réunissant de nouveau les provinces belges et hollandaises.

La souveraineté de ce royaume des Pays-Bas est confiée, dès 1814, à Guillaume l" de Nassau.

Mais cette construction ne tient pas compte de la séparation religieuse et linguistique entre Belgique et Hollande, dont les identités sont désormais f--------------1 irréductibles.

Le conflit éclate sur la LES GUERRES DU XVII' SIÈCLE Livrés au gouvernement despotique des souverains espagnols, asphyxiés économiquement par la fermeture de l'Escaut, en 1648, les Pays-Bas espagnols deviennent un champ de bataille pour les puissances européennes.

En 1659, Louis XIV enlève l'Artois (Arras), puis, en 1668, Lilli! et SOUS TUTELLE AUTRICHIENNE En 1713, le traité d'Utrecht mettant fin à la guerre de la Succession d'Espagne remet les Pays-Bas espagnols aux question de la langue officielle -le néerlandais étant imposé jusqu'en 1822 comme seule langue administrative et judiciaire -ainsi que sur la question religieuse.

En 1828, catholiques et libéraux francophones scellent leur entente en formant l'Union pour le redressement des griefs.

Elle prépare la rtvolution de IBJO, qui s'inspire de la révolution française de Juillet.

Le 25 septembre, un gouvernement provisoire, dans lequel se distingue l'avocat et journaliste libéral Joseph Lebeau, est constitué à Bruxelles.

Après le retrait de l'armée hollandaise, l'indépendance de la Belgique est proclamée le 4 octobre.

Un Congrès national constituant est élu le 3 novembre.

Si la séparation de la Belgique et de la Hollande est reconnue dès le 20 décembre 1830 par la conférence de Londres -réunissant le Royaume-Uni, l'Autriche, la Prusse, la Russie et la France -, les puissances européennes imposent la neutralité au nouvel État avec un régime de monarchie constitutionnelle, et posent des bases de séparation très défavorables à la Belgique.

Sur proposition de Lebeau, le Congrès national éli� le 4 juin 1831, Léopold de Saxe-Cobourg roi des Belges.

Ce prince, ancien officier de l'armée russe, veuf de l'héritière du trône d'Angleterre, est à même- espère Lebeau-d'obtenir des Britanniques un règlement favorable à la Belgique.

Le choix des députés belges est de fait soumis à la pression des puissances européennes.

Léopold/'< va défendre le pays contre les attaques hollandaises, gagnant une grande popularité, mais il ne parviendra pas à garder à la Belgique la partie germanique du Luxembourg.

pas plus que le Limbourg ni Maastricht.

Son m11ri11ge 11vec L11uise M11rie d'Orlt11ns, fille aînée - �.

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tt\ �-· � · l' ·' -r de Louis-Philippe, et ses origines familiales lui permettront de tenir à distance les ambitions tant françaises que prussiennes.

À l'intérieur, ce roi qui, aux termes de la Constitution, règne mais ne gouverne pas, stabilise le loyalisme dynastique ainsi que la monarchie parlementaire.

ltOPOLD Il Roi de 1865 à 1909, Lé11pold 1/fait de ,.-�� la Belgique une puissance européenne et coloniale.

En 1885, le congrès de Berlin reconnaît sa souveraineté sur le Congo, dont l'exploitation alimente l'essor économique du pays.

La Belgique est après l'Angleterre, le deuxième pays à connaître sa révolution industrielle, menée par la Wallonie, riche en ch11rbon.

L'tMERGENCE DE LA QUERELLE LINGUISTIQUE La politique intérieure est d'abord marquée par la querelle scolaire opposant partisans de l'enseignement confessionnel aux tenants de la laïcité, puis par l'affrontement entre socialistes et conservateurs sur le suffrage universel : adopté en 1893, celui-ci reste modéré par le vote plural accordant plusieurs voix aux pères de famille, aux propriétaires et aux diplômés.

Dans les deux cas se forge cette «culture du compromis» qui distingue la politique belge jusqu'à nos jours.

La querelle linguistique émerge dans les années 1840 :la Constitution impose une seule langue officielle, le français, parlé par la majorité wallonne.

Le flamand obtient rang de langue officielle en 1898.

Mais la querelle est loin d'être éteinte.

i!J:J:ii!Wi LA PREMIÈRE CiUERRE MONDIALE Albert/'. »

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