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HISTOIRE DE LA MONNAIE : Les jetons

Publié le 05/10/2012

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A partir du milieu du XVIe siècle, d'innombrables personnages, collectivités et institutions font usage de jetons, soit comme pièces à compter, soit comme petites médailles distribuées en cadeau, en récompense ou en propagande. Leur frappe fait l'objet d'un commerce fructueux, et des imitations frustes, sorties d'officines étrangères- Tournai, Nuremberg surtout- inondent le royaume. Elles épargnent aux personnes les moins fortunées la gravure de leurs propres jetons, gravure dont la Monnaie de Paris a le monopole depuis la seconde moitié du XVIIe siècle...

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« HISTOIRE DE LA MONNAIE Les jetons (Il) Les plus anciens jetons conservés ne sont pas antérieurs au règne de Saint Louis.

Ils sont en bronze ou en laiton.

Il est probable qu' aupara­ vant les jetons étaient en bois ou en os et qu'ils se confondaient avec ces innombrables pions de jeu que l'archéologie médiévale met fréquem­ ment au jour au cours de fouilles.

Les premiers jetons d'argent apparu­ rent au milieu du XIVe siècle, mais restèrent rares jusqu 'à la fin du Moyen Age.

Quant aux jetons d'or, si leur fabrication est attestée par des documents comptables dès le xve siècle, nous n'en avons conservé aucun qui soit antérieur au règne d'Henri IV.

Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, le bronze, le cuivre et le laiton restèrent les métaux les plus employés pour frapper des jetons.

L'aspect du jeton est très voisin de celui de la monnaie.

C'est une pièce de métal dont le diamètre est ordinairement compris entre 25 et 30 mm, frappée à l'aide de coins gravés comportant pour chaque face un type et une légende.Jusqu 'à la fin du xve siècle, lorsque les jetons ne sont encore utilisés que pour les comptes des administrations royales et pour ceux des hôtels des princes et des souverains, les types sont simples :un emblème, des armoiries, une figure qui rappelle l'activité de l'administration concernée.

Les légendes sont des invocations pieuses, des proverbes, des devises héraldiques ou des sentences invitant à ne pas prendre le jeton pour une monnaie.

Avec la Renaissance le jeton devient une vraie petite médaille.

Ses types se compliquent : si les armoiries demeurent et prolifèrent à 1 'avers, concurremment avec les effigies, au revers les figures isolées font place à des scènes allégoriques, emblématiques ou symboliques évoquant un événement, une légende, un caractère, une règle de vie, un projet, etc.

La légende indique au droit le nom et la titulature du personnage ou de la communauté qui a fait frapper le jeton, mais consiste, au revers, en une maxime latine qui complète le type.

A partir du milieu du XVIe siècle, d'innombrables personnages, collec­ tivités et institutions font usage de jetons, soit comme pièces à compter, soit comme petites médailles distribuées en cadeau, en récompense ou en propagande.

Leur frappe fait l'objet d'un commerce fructueux, et des imitations frustes, sorties d'officines étrangères- Tournai, Nuremberg surtout- inondent le royaume.

Elles épargnent aux personnes les moins fortunées la gravure de leurs propres jetons, gravure dont la Monnaie de Paris a le monopole depuis la seconde moitié du XVIIe siècle.. »

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