Histoire de la ville d'Athènes

« Athènes(en gr.

"Athinai") Capitale de la Grèce et chef-lieu de l'Attique, dans le sud du pays.

Elle compte près de 3,1 millionsd'habitants en incluant Le Pirée et les autres banlieues.La ville est située dans une plaine côtière arrosée par le Céphise et l'Ilissos et entourée par l'Hymette, le Pentélique et leParnès.

Elle est dominée par l'Acropole (site classé dans le patrimoine de l'Unesco depuis 1987) et la colline du Lycabette(nord-est, 270 mètres).

Atteinte par une urbanisation galopante depuis 1920 (exode rural et réfugiés d'Asie Mineure),Athènes a dû s'étendre vers Le Pirée puis vers le nord et l'est (où se sont notamment déplacées les populations aisées).Athènes constitue le principal centre commercial, bancaire et culturel du pays.

Au port du Pirée se réalise l'essentiel de laproduction : les industries sidérurgique, textile, chimique, alimentaire, le cuir, et l'édition assurent une grande part desressources de la ville.

Quant au tourisme, il fait partie intégrante de la ville.

On peut être surpris par sa constance enconstatant les multiples nuisances dont souffre Athènes : circulation particulièrement dense, pollution atmosphérique(l'emprise du "néphos"), déchets à ciel ouvert, etc.L'organisation de la ville antique s'observe à partir des hauteurs de l'Acropole où se dressent le Parthénon et l'Erechtéion.Sur le versant sud du rocher, le théâtre de Dionysos (IVe siècle av.

J.-C.), le portique d'Eumène (IIe siècle av.

J.-C.),l'odéon d'Hérode Atticus (IIe siècle) puis la colline des Muses permettent d'imaginer les loisirs de la cité antique.A l'ouest, la Pnyx, l'Aréopage et surtout le quartier du Céramique (siège de l'ancienne Agora et du temple d'Héphaïstos)évoquent le temps des grands débats dans ce berceau légendaire de la démocratie.Au nord, l'Agora romaine (bibliothèque d'Hadrien et tour des Vents) rappelle le temps de l'influence des empereursromains.A l'est enfin, le sanctuaire de Zeus olympien (IIe siècle) parfait ce panorama du site.Mais Athènes conserve également des monuments qui ne sont pas antiques : monuments de l'époque byzantineconstruits entre le XIe et le XVe siècles (églises Kapnikaréa, de la Petite Métropole et de la Métamorphose) ou monumentsplus récents (Palais royal et Académie, construits au XIXe siècle).

Athènes abrite également un nombre important demusées : musée archéologique national, musée byzantin, musée de l'Acropole, musée épigraphique, musée numismatique,musée Benaki (art byzantin, musulman, copte), etc. Histoire AntiquitéLors du deuxième millénaire précédant notre ère, les Ioniens envahissent l'Attique qu'ils divisent en douze cités rivales.Athènes émerge et organise à son profit le synoecisme, c'est-à-dire l'union des cités de l'Attique.

Gouvernée jusqu'au VIIesiècle av.

J.-C.

par le conseil des anciens de l'Aréopage qui nomme les archontes, la cité se voit bientôt poussée à laréforme de par le manque de terres.

La première tentative vient de la tyrannie (Cylon, en 632 av.

J.-C.) puis viennent lesgrands législateurs : Dracon et surtout Solon réforment la justice et démocratisent la vie politique (création de la Boulê etde l'ecclésia).

Solon en 592 av.

J.-C.

résoud la crise sociale latente en abolissant les dettes des paysans.

Après un nouvelépisode tyrannique, Clisthène, en 508 av.

J.-C., parfait ces réformes en redéfinissant les contours des différentes tribusathéniennes.Cette cité en expansion défend les cités grecques d'Ionie (Asie Mineure) contre Darius Ier, le roi des Perses : c'est le débutdes guerres médiques (492 av.

J.-C.).

En remportant les batailles de Marathon, en 490 av.

J.-C., Salamine en 480 av.

J.-C.,Platées et Mycale en 479 av.

J.-C., Athènes prouve sa supériorité sur terre comme sur mer.

Auréolée de gloire, Athènespeut fédérer l'Attique et s'imposer aux peuples de la mer Egée grâce à sa confédération de Délos.

C'est l'apogéed'Athènes, celle du siècle de Périclès, qui couvre l'Acropole de ces monuments qui font encore la gloire de la cité.

Pour bienmesurer ce que signifie cet apogée, signalons que le siècle de Périclès est aussi celui de Socrate, d'Hérodote et Thucydide,d'Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane. Le prestige du siècle de Périclès n'est pas éteint aujourd'hui, même si l'on sait qu'il se fonde aussi sur un système privantplus de 80% de la population de tous droits (esclaves, métèques et femmes).L'apogée prend fin avec la défaite contre Sparte en 405 av.

J.-C.) durant la guerre du Péloponnèse.

Malgré Platon,Aristote, Xénophon, le IVe siècle av.

J.-C.

est celui du déclin politique d'Athènes.Après Sparte, c'est Philippe II qui impose sa domination à Athènes et lui fait subir une nouvelle défaite à Chéronée en 338av.

J.-C.

Elle met Athènes sous la coupe de la Macédoine d'Alexandre le Grand.Elle passe bientôt sous celle de l'Empire romain.

Pourtant, même si Sylla la pille en 86, Athènes continue de briller malgré ladomination romaine.

Athènes est encore un grand pôle culturel : Cicéron et Pausanias en témoignent.

De la même façonsaint Paul vient y prêcher.

Il n'ignore pas qu'il faut forcément venir séduire Athènes pour espérer propager le christianismedans le monde grec. Du Moyen Age à nos joursMais l'invasion des Goths en 396 signale le début d'un long sommeil pour la cité.

Celle-ci passe successivement sousdomination barbare, byzantine, latine (XIIIe siècle), à nouveau byzantine, puis ottomane en 1456.

Les Turcs ottomanstransforment le Parthénon en mosquée.

Ce monument, bientôt converti en poudrière par les mêmes Turcs, est gravementendommagé lorsqu'un obus vénitien vient y exploser en 1687.

La Grèce se libère des Turcs en 1833 et Athènes redevientla capitale d'un Etat indépendant.Elle connaît encore une occupation, celle de l'Allemagne en 1941-1944. Athènes a été désignée pour organiser les Jeux olympiques en 2004.

La préparation de cet événement a permis detransformer radicalement la capitale grecque, avec notamment la modernisation des transports (nouveaux tramways,lignes de métro, autoroutes, nouvel aéroport. »