Devoir de Philosophie

Histoire de l'Artois

Publié le 07/11/2012

Extrait du document

histoire

• l'Artois, moins touché par les conflits religieux que la Flandre voisine, s'installe dans la paix et la prospérité jusqu'en 1635 comme en témoignent l'embellissement d'Arras avec ses deux grandes place à l'espagnole (à arcades) et le développement de l'Industrie drapière (depuis le XIVe siècle, on parle en Italie des célèbres tapisseries provenant d'Arras, les arraui). Mais, parallèlement, l'éloignement de la puissance espagnole reste le grand dessein des Bourbons.

• Non seulement la situation géographique l'exige, mais encore la région reste toujours très active économiquement L'artisanat de la ville est particulièrement florissant. Depuis le xve siècle, les tapisseries d'Arras rivalisent avec celles de Bruxelles.

histoire

« • À la mort en croisade de Robert 1• en 1250, c'est son fils Robert Il qui lui succède .

À la fin du X lii ' siècle, en 1297, les hostilités reprennent entre Flamands et Capétiens -sous le règne de Philippe IV le Bel.

Robert Il meurt lor5 de la bataille de Courtrai (1302) après avoir vu son comté érigé en paierie en 1297 .

Puis s'ouvre un conflit successoral opposant sa fille, la comtesse Mahaut à son propre neveu Robert Ill , qui représente les droits de son père Philippe , mort en 1298 à la bataille de Furnes .

Mahaut réussit à transmettre l'Artois à sa fille Jeanne.

Depuis Mahaut les Artois établissent des liaisons matrimoniales suivies avec la maison de Bourgogne .

Jeanne- fille de Mahaut et du comte de Bourgogne Otton IV- épouse le roi de France Philippe V le Long.

qui donne l'Artois à sa fille, laquelle est mariée au duc de Bourgogne Eudes IV.

À la génération suivante, à la fin du XIV' siècle, l'Artois repasse sous l'influence de la Flandre , en la personne du comte de Flandre Louis l "le Male, qui l'attribue à sa fille Marguerite de Flandre .

1: ARTOIS DANS LA GUUU DE CENT ANs • Plusieur5 batailles célèbres et beaucoup d 'autres coups de main moins connus ont ensanglanté les terres de l'Artois pendant la guerre de Cent Ans (1335 -1453).

Les Flamands , qui se sont alliés aux Anglais , font de nombreuses incur5ions qui soulagent les vainqueur5 de Cr«y (1346) .

• Pour le prix de son alliance, le comte de Flandres réunit en 1382 , l'Artois SOUS ADMINISTIAnON ESPAGNOLE (IVI'·IVIr Slkl.E) • Le siècle et demi passé par l'Artois 50115 administration des Habsbourg d'Espagne a été marqué par une certaine autonomie provinciale.

Province des Pays-Bas espagnols, l'Artois voit ses états reconnus par la nouvelle puissance dont la capitale est désormais Bruxelles, siège du gouverneur .

Composés de représentants du clergé, de la noblesse et des villes, les états siègent à Arras et organisent l'administration de la province .

En 1536, une cour d'appel, le conseil d'Artois, contrOle le secteur judiciaire.

La ~année, un nouveau système fiscal est mis en vigueur.

La province est riche et prospère, grace à son industrie textile et à la fertilité de ses terres.

lE DÛ'I DES DUCS DE BOURGOGNE • Après avoir été l'enjeu du conflit angle-français , l'Artois est l'objet de la rivalité entre les rois de France et les ducs de Bourgogne.

• Dominant l'Artois et la Picardie , les ducs de Bourgogne défient le roi de France depuis le début du xv• siècle .

Pour rétablir son autorité, Louis Xl joue les Bourguignons contre les Flamands et prétextant défendre Marie de Bourgogne contre les Flamands qui refusent de payer leur5 impôts , il s'empare de Boulogne , d 'Arras , de Lens et de Béthune .

• Lorsque l'héritière de CIHirles le Ti-.él'tlire, Marie de Bourgogne , meurt en 1482 , son époux Maximilien de Habsbourg et Louis Xl se partagent les terres immenses appartenant aux Bourgogne.

Le roi de France garde la Bourgogne à la Flandre .

Lors de la période la plus noire de la guerre de Cent Ans, en 1415, la défaite des troupes royales françaises se déroule au sud de l'Artois , Azincourl et la Picardie et laisse aux Habsbourg -------------i les terres du Nord, la Flandre et l'Artois.

LES 1UI1is D'AUAS AU xv· SlkLE • Au cours du xv' siècle, loo de la guerre de Cent Ans, Arras se trOIM! au centre du conflit opposant Anglais et Français, Armagnacs et Bourguignons.

L'Artois est également au premier plan dans le conflit qui oppose les Valois aux ducs de Bourgogne.

• En 1414, les Armagnacs et les Bourguignons signent une alliance sans lendemain qui débouche sur le terrible traité de Troyes (1420).

• En 1435, le roi de France Olrfer VIl se réconcilie avec le duc de Bourgogne Philippe le Bon aux dépens des Anglais .

• En 1482, le roi de France louis Xl et Maximilien de Habsbourg se partagent l'État bourguignon avec à la suite de la mort de Marie de Bourgogne .

Au CŒUR DE PLUSIEURS CONFUTS • Afin de récupérer plus tard l'Artois , Louis Xl propose que son fils Charles épouse la fille de Marie et de Maximilien, Marguerite d'Autriche .

Mais l'union ne se fait pas, car le roi de France préfère s 'attacher la Bretagne (mariage du dauphin Charles avec Anne de Bretagne en 1491) .

À la mort de Louis Xl, la guerre reprend au sujet de l'Artois entre Charles VIII et Maximilien.

Le traité de Senli s en 1493 , redonne l'Artois aux Habsbourg.

mais le roi de France conserve la suzeraineté sur la province .

• Désormais , jusqu 'à son retour dans le giron du royaume de France , l ' Artois est le théâtre de plusieurs conflits armés entre les Habsbourg et les rois de France : -en 1521 , les troupes royales envahissent le pays entre Arras et Doullens .

Par le traité de Madrid en 1526 , le roi de France fait prisonnier à Pavi e abandonne sa suzeraineté sur l'Artois, qui devient une propriété du roi d 'Espagne ; en 1529 , le traité de Cambrai confirme la possession espagnole de la province ; -en 1537 , François 1" donne l'ordre d 'envahir pour la seconde fois l'Artois.

La guerre est poursuivie par son fils Henr i Il.

Durant vingt ans, par période, l'Artois est ravagé par les guerres (1553, destruction de Thérouanne et Hesdin) .

En 1559 , le tr11Ht du Clltellu­ CIImbrtsis apporte enfin la paix et la confirmation de la possession de l'Artois aux Pays-Bas espagnols, une décision confortée par la signature, en 1598 , du traité de Vervins entre l'Espagne et la France par Henri IV.

DELAIKUMlUbEM 11111' Slkll A LA IIRaumoN LA UPIISE DE LA GUUIE AVEC (ESPAGNE • l'Artois , moins touché par les conflits religieux que la Flandre voisine , s'installe dans la paix et la prospér ité jusqu 'en 1635 comme en témoignent l'embellissement d 'Arras avec ses deux grandes place à l'espagnole (à arcades) et le développement de l'Industrie drapière (depuis le XIV' siècle, on parle en Italie des célèbres tapisseries provenant d 'Arras, les arraui) .

Mais, parallèlement, l'éloignement de la puissance espagnole reste le grand dessein des Bourbons .

• Non seulement la situat ion géographique l 'exige , mais encore la région reste toujours très active économiquement L'art isanat de la ville est particulièrement florissant.

Depuis le xV' siècle, les tapisseries d 'Arras rivalisent avec celles de Bruxelles.

• la guerre reprend avec l'Espagne à partir de 1635 .

En 1640 , les troupes de Louis Xlii s'emparent d 'Arras , puis la reperdent avant que Turenne , en 1654 , ne s'en empare définitivement • Auparavant en 1645, l'armée de Louis XIV avait conquis plusieur5 autres cités artésiennes : Béthune , Lens , Lillers et Saint -Venant.

La signature du traité des Pyrénées , en 1659 , officialise le rattachement de la province au royaume de France .

1: ARTOIS SOUS L'ANCIEN R~CIME • Rattachée au royaume de France , la province est tout d 'abord considérée comme une province étrangère , avant d'être progressivement assimilée.

De 1640 à 1661 , les parties conquises passent sous la responsabilité d'un gouverneur militaire et d'un intendant civil.

Ensuite, à partir de 1661 , la province est considérée comme un pays d'État (elle bénéficie à ce titre de l'exemption de droits de douane, d'aides et de gabelle et possède le droit d'exercer un contrôle nominal sur les impositions royales) et est réunie à la Picardie au sein de la même généralité .

En 1754, l'Artois passe dans l'Intendance de Flandre et est désormais séparée de la Picardie par une frontière douanière .

• À partir de 1757 , la tradition de l'érection de la province en apanage est rétablie : l'Artois est désigné pour servir d 'apanage au deuxième frère du roi.

Le premier comte d'Artois a donc été Charles, futur Charles X.

• l'Artois compte alors deux évêchés , celui d'Arras , qui remonte à 1093 (première création au VI' siècle avant son transfert à Cambrai , en 540) , et celui de Saint-Omer .

La province est divisée en huit bailliages.

• Ville ecclésiastique avec la présence de l'abbaye de Saint-Vaast, c'est aussi un centre de vie intellectuelle avec la présence de l'académie des Rosati -. --...., (anagramme d 'Artois) , fondée en 1778 et dont les plus célèbres membres ont étéLIIZIII'e Ctti'JIOt et Maximilien de Robespierre .

1: ARTOIS SOUS LA R~OLUTION • Dans leurs cahiers de doléances , les Artésiens se plaignent principalement du poids de la fiscalité et de la non­ représentativité des états d'Artois .

Ils aspirent à une représentation égalitaire du tier5 état pour moitié et des ordres privilégiés pour l'autre moitié.

Parmi les députés du tiers à la réunion des états généraux figure le jeune Maximilien de Robespierre, avocat qui jouit d'une certaine popularité dans sa ville d 'Arras.

• En 1790, l'Artois forme la majeure partie du département du Pas-de­ Calais , décrit comme les territoires cc situés sur la côte de la Manche , entre l'embouchure de I'Aa et celle de l'Authie , avec la province d 'Artois» .

la nomination du chef -lieu donne lieu à d'apres discussions .

Arras est concurrencée par plusieurs autres villes , Saint-Omer , Béthune , Aire-sur­ la-Lys et Liller5 .

Le nouveau département est divisé en huit districts et 85 cantons.

!:ARTOIS AUX XIX ' ET XX' SIÈCLES LA GUERIE FIANCD-AI.I.fMANDE • L'histoire sociale et économique de la région s'Inscrit dans le cadre de la révolution industrielle, qui voit apparaître des voies de communication nouvelles (canaux), des fabriques (textiles , puis métallurgiques), des mines (dans la région lensoise) .

Mais ce sont les vicissitudes de l'histoire politique et militaire qui jouent un grand rôle dans le destin de la région.

Que ce soit lors de la guerre franco ­ allemande ou durant la Grande Guerre , l'Artois paie un lourd tribut aux guerres .

Si le 2 janvier 1871 , le Pas-de -Calais connaît la seule victoire française de la campagne près d'Avesnes-lès­ Bapaume , l'ensemble des destructions est estimé à 2 millions de francs de l'époque.

LA GlANDE GUERIE • Mais c'est durant la Première Guerre mondiale que l 'Artois paie un prix énorme à l'antagonisme franco ­ allemand .

• Arras sera déclaré ville martyre à l 'issue du conflit Le Pas-de-Calais est en effet traversé par la ligne de front à partir de l'automne 1914 .

Durant quatre années, de multiples offensives et duels d 'artillerie se succéderont détruisant un grand nombre de villages et de villes .

ArriiS est prise par les Allemands dès le 31 août et méthodiquement pillée .

• Les 3 et 4 octobre 1914 , les territoires situés à l 'est d'une zone allant de Neuve-Chapelle au nord, à Liévin au sud, sont occupés comme les villes de Carvin , Hénin, Harnes, Lens , Liévin.

Des reprises successives en mai-septembre 1915 , en particulier Carency , Neuville-Saint-Vaast Souchez, Vimy , Loos -en-Gohelle et en avril 1917 à Liévin et Angres , réduisent la zone occupée jusqu'à la libération finale d'octobre-novembre 1918 , malgré la dernière offensive allemande en mars 1918 dans le« Bas-Pays » (région de Béthune-Laventie) .

• Symboles de cette guerre particulièrement acharnée, la colline de Notre-Dame-de-Lorette dominant l'Artois (165 rn d'altitude) à quelque quinze kilomètres d'Arras, est un des champs de bataille les plus disputés entre octobre 1914 et septembre 1915 et le champ de bataille de Vimy, où d'avril à septembre 1917 75 000 jeunes Canadiens trouvèrent la mort .

Un dmetière témoigne de l'âpreté des combats .

LA SECONDE GUERIE MONDIALE • Au cours de la dernière guerre , le Pas-de-Calais fait partie de la zone occupée.

Comme le département du Nord , celui du Pas-de-Calais est passé sous le commandement de Bruxelles directement sous l'administration militaire allemande .

• À partir de 1941-1942 , la résistance s'organise et les opération de police se multiplient contre les communistes et les gaullistes .

LA I~CIONALISAnON • Après la guerre , la principale réforme administrative touche à la décentralisation avec la formation de la région Nord-Pas -de-Calais en 1982 et à l'élection à partir de 1986 d 'un conseil régional, qui depuis cette date a toujours été dominé par le parti socialiste.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles