Histoire de l'Orléanais

« • l'année suivante, l'Interventi on de IHMe li' Arr sauve la ville et provoque un retournement de situation en faveur de Charles VIl.

Ce dernier conserve l'avantage jusqu'~ la fin de la guerre, dont le pouvoir royal sort renforcé .

• Orléans se relève rapidement de ses ruines.

À la mort de Charles VIl, la ville a retrouvé l'ordre ella prospérité.

Sous louis Xl, Orléans s'agrand~ encore .

IAiliiiiiiiAt IllE W GUEUES DE IIEUGION • lorsque Charles VIII- fils de louis Xl - meurt en 1498 sans postérité, le trône de France revient à son cousin louis .

Ce dernier, sous le nom de louis Xli réun~ ~ la Couronne le duché d'Orléans et le comté de Blois .

Sous son règne débutent les travaux de construction du chateau qui remplace l'ancienne forteresse et dont l'édification sera achevée par François 1•.

• Dès le milieu du xv• siècle, le calvinisme trouve un écho un peu partout en France, plus ou moins important selon les régions .

la région d'Orléans se montre particulièrement sensible ~ la religion réformée.

Orléans accueille de nombreux protestants qui fuient les persécutions et son université devient un foyer calviniste assez actif pour justifier l'installation dans la ville, en 1557, d'un certain Fayet un pasteur suisse.

• En 1562, au lendemain du massacre des protestants ~Wassy, le priltcetle COIHié, chef des calvinistes, décide de faire d'Orléans la cap~le de la France __ ....:::;; __ __. protestante.

Orléans et Chartres seront les deux principales villes touchées par les combats entre catholiques et protestants .

le massacre de la saint Barthélemy qui se déroule le 24 août 1572 ~ Paris trouve sa symétrie ~ Orléans les 26 et 27 du même mois, se soldant par 800 morts.

• En 1591, Henri de Navarre- futur Henri IV -assiège Chartres après que la ville s'est ralliée~ la ligue.

Il y est sacré roi de France le 17 février 1594.

Dans l'Orléanais comme dans le reste du royaume, les guerres de Religion prennent fin avec la signature par Henri IV de l'éd~ de Nantes en 1598.

DE loUIS Xlii À loUIS xv • Pendant les trente-trois ans de règne de louis Xlii (1610.1643), alors qu'Orléfts est le siège d'un gouvernement- _ - rassemblant le Nivernais, le Beny, l'Anjou, la Touraine, le Maine et le Po~ou, la région connaît de nouveau la prospér~é économique.

En mai 1637, le roi redonne aux Orléanais les libertés municipales -notamment le dro~ de désigner le maire et les échevins - qui leur avaient été enlevées par Charles IX.

• Durant la fronde des princes, vers 1650, sous le règne de louis XIV, les Orléanais choisissent de se tenir~ l'écart du conflit, maintenant la ville dose.

Toutefois, la Grande Demoiselle - All e Mtule LOIIIu II'Orlhu.

duchesse de Montpensier et cousine f• ATTENTAT • CONTIE ÜONAID IOUIDON • le 16 maiS 1793, léonard Bourdon, l'agent de Robespierre dans la province.

de passage à Or1éans.

est très légèrement blessé ~ 1a me d'un inddent mettant en cause des habitants de la ville.

Usant de son inlluence.

il rédige aussitOt une déclaration à l'altl!nlion du président de la Convention.

exagè"ant les faits el rédamant la tête de vingt-cinq Orléanais.

• Le 18 mars.

Orléans est déclaré en état de rébellion jusqu'à ce que les coupables soient livrés.

Le 22 mars.

le conseil municipal est incarcéré.

De nombreuses autres arrestations s'ensuivent Après un simulacre de procès, neuf • présumés assassins • sont condamnés à mort le 12 juillet.

puis guillotinés.

de louis XIV -, qui a pris le parti des frondeurs, 1------------ _, obtient qu'Orléans lui ouvre ses portes.

Mais c'est~ Paris que se joue la bataille décisive de la Fronde .

•la révocation de l'éd~ de Nantes, en 1685, entraine l'exil de nombreux Orléanais.

le ralentissement du commerce qui en découle s'aggrave encore lors des guerres de la ligue d'Augsbourg (1686-1697) puis de la succession d'Espagne ( 1701-1714) : l'augmentation des impôts consécutive ~ ces guerres contribue ~ un net appauvrissement des campagnes, partout en France.

le tournant du XVIII' siècle est une période noire pour Orlhns.

DE lA RtvOLUTION AU SECOND EMPliE • les mauvaises récoltes de 1788 1----------- --1 ella rigueur extrême de l'hiver 1788- LAIATEWIIE • Aujourd'hui déserté, le cours de la loire a longtemps connu une activité intense qui permettait de considérables échanges matériels, économiques el culturels.

• Ou XVI' siècle à la moitié du liiX' siècle.

la llttlellede ..,_ connall ses heures de gloire dans tout le royaume de France.

À cet égard, l'Orléanais occupe une position de choix.

• Par sa longueur el sa position géographique.

la loire sert de trait d'union entre les ports de l'Atlantique.

le centre elle sud du Bassin parisien, le Massif central et l'axe rhodanien.

• Au milieu du xw• siècle.

dans un arrêt du conseil d'Bat du roi de 1661, la rivière de loire, • estant le plus grand fleuve et le plus important du Royaume •.

fait• la meilleure part du commerce de France •- • Celte activité est frappée de plein fouet par la conslrudion des chemins de fer (1843) el l'amélioration du réseau routier.

De fait.

la navigation est reduite à néant pour toute la section de la Loire moyenne, de Gien à Saumur.

la disparition de la navigation fluviale marque une des plus importantes mutations économiques.

non seulement de la région.

mais de la France tout entière .

1789 susc~ent de nombreux troubles dans les campagnes .

En mai 1789, le pouvoir royal envoie l'armée rétablir l'ordre dans l'Orléanais .

Mais bientôt dans la foulée des événements parisiens, la région bascule dans son ensemble dans le camp de la Révolution.

le 2 août 1789, la garnison quitte Orléans dont le maintien de l'ordre est confié ~ des volontaires.

En octobre 1790, le dergé vo~ ses biens mis en vente tandis que le nombre des paroisses d'Orléans passe de vingt-cinq ~six.

• la Con~uante procéde au découpage de l'Orléanais en trois départements : le loir-et-Cher, qui correspond~ l'ancien comté de Blois et au VendOmois ; le loiret.

qui recouvre ~ peu près l'ancien duché d'Orléans ; et l'Eure­ et-loir, qui réunit autour de Chartres le Dunois, le Drouais et le Thymerais .

• Dans les tout premiers mois de 1792, Orléans devient le siège d'une Haute Cour destinée ~ juger les contre­ révolutionnaires.

Jusqu'à la chute de la royauté, les verdicts de celle-ci sont plutôt déments.

Les choses changent avec l'Instauration de la Terreur, laissée dans la région ~ l'ln~iative de léonard Bourdon, un proche de Robespierre .

les méthodes de celui-ci ne cèdent en rien à la répression en vigueur dans la cap~le.

• le conseil municipal d'Orléans retrouve son autonomie et ses pouvoirs à la fin de la terreur, en 1794.

les administrations de toutes les villes de la province sont alors purgées de leurs membres jacobins.

• Sous le Directoire, la province tente de renouer avec la prospémé .

lors du coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), les automés de la région adressent leurs félicitations aux nouveaux.ronsuls , .A.partir de 1801, alors que Bonaparte est Premier consul.

l'administration de la province revient aux familles qui l'exerçaient depuis des siècles.

• les guerres napoléoniennes épargnent la province jusqu'en 1813, date~ laquelle le loiret est appelé ~ fournir 2 000 hommes •levés, armés et habillés •-En novembre de cette année, alors que l'armée française se replie derrière le Rhin, le loiret est de nouveau mis~ contribution en fournissant 1 200 conscms supplémentaires.

En février 1814, les Russes sont aux portes d'Orléans.

Sommés de se rendre, les hommes de la garnison renforcés de quelque 60 dragons affrontent victorieusement les Russes ~ Saint-Jean-de-Braye, le 18 février .

• T•lleyrnd, nouveau préfet du loiret.

assure la transition entre l'Empire ella Restauration.

la région est momen­tanément occupée parles Prussiens ~ l'Issue de la défa~e de Waterloo et de l'échec des Cent-Jours .

• Sous la monarchie de Juillet (1830.1848), les autorités s'attachent ~ développer les transports .

Jusque 1~.

une diligence assura~ une liaison régulière avec la cap~le, tandis qu'un bateau ~ vapeur transporta~ les voyageurs entre Orléans, Tours et Nantes .

l'arrivée du chemin de fer bouleverse l'économie de la région .

En mai 1843 est inaugurée l•llge reli1111f l'tlrls 6 Orlhns ; quelques semaines plus tard, tous les services de mre par route disparaissent l'ouverture, en mars 1846, d'une ligne de chemin de fer reliant Orléans et Tours porte~ son tour un coup fatal ~ la navigation fluviale.

Cette même année, la loire connalt la crue la plus importante jamais enregistrée.

• le second Empire correspond ~ une période de stabilité et de prospér~é pour Orlé1111S et sa région.

DE LA Ill ' RÉPUBLIQUE À NOS JOURS LA GUEUE FIANCD-ALLEMANDE DE 1870 • En septembre 1870, à la suite de la défa~e des armées françaises ~ Sedan et alors que des informations font état de l'avancée de l'ennemi, les automés de la région décident de faire sauter les ponts sur la loire .

Des combats se déroulent au nord --­ de la forêt de P~iviers ~ la fin du mois.

le 10 octobre, le 1" corps bavarois attaque Artenay, contraignant les défenseurs français~ se replier.

la supérior~é numérique et matérielle de l'ennem i ne laisse guère d'espoir -l'artillerie prussienne, notamment est redoutable.

le 11 octobre, Orléans est aux mains des Bavarois du général von der Tann.

• Pour autant les Français ne ne résolvent pas~ la défaite.

l'armée de loire placée sous le commandement du général Aurelle de Paladines parvient ~ déloger les Bavarois de la ville .

Conformément au vœu de Gambetta, il est décidé que la ville d'Orléans servira de camp retranché ~ l'armée de la loire .

le 1 • décembre, ~ l'Issue d'une nouvelle offensive française, les bourgs de Villepion et de Terminiers sont repris ~ l'ennemi.

Mais le général Chanzy ne parvient pas ~ se maintenir à loigny.

le 3 décembre, les Français reculent de nouveau.

• le 4 décembre, les •l'INes pnlSSIHrles condu~es par le prince Frédéric -Charles occupent Orléans .

le 6 janvier 1871, le roi de Prusse Guillaume incorpore le loiret au gouvernement général de Versailles et place ~ sa tête le baron von Kœmeritz.

les armées prussiennes et bavaroises évacueront la région en mars.

LA PUMilU GUEUE MONDIALE • l'Orléanais n'est pas directement impliqué dans les combats de la Grande Guerre.

Orléans, Blois et Chartres ne sont concernés que comme villes de l'arrière.

Dès le 10 août 1914, les principales villes de province voient affluer les premiers rescapés des batailles.

Un peu partout des hôp~ux sont improvisés, notamment dans les écoles.

• Alors que certaines industries sont fortement pénalisées par la guerre -c'est notamment le cas du batiment-, d'autres bénéficient des commandes de subsistances mil~aires destinées~ pourvoir aux besoins de quelque hu~ millions de mobilisés.

Parmi celles-ci figurent les meuneries, les conserveries et bien sOr, les usines d'armement Ainsi, la Compagnie générale d'éleclrimé d'Orléans se reconveM dans la fabrication des grenades .

LA SECONDE GUEUE MONDIALE • la région entre de plain-pied dans la guerre en juin 1940, lorsque les premiers obus allemands tombent sur Chartres et Orléans.

Jusqu'en 1943,les forces allemandes cantonnées dans la région d'Orléans sont surtout administratives ; ~ partir de 1944 commencent~ arriver des forces répressives mobiles.

• Depuis la libération, l'histoire de l'Orléanais se confond avec celle de la France et de ses mutations économiques et sociales.

Intégré dans la région Centre, l'Orléanais s'est spécialisé dans la production de médicaments et de cosmétiques.. »