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HISTOIRE DU SCEAU EN FRANCE

Publié le 27/02/2008

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histoire
Les médailles I : des origines au milieu du XVIIe siècle Bien qu'elle ait beaucoup de ressemblance apparente avec la monnaie et avec le sceau, la médaille est fort différente de l'une et de l'autre. C'est un objet d'art dépourvu de toute fonction économique, juridique, monétaire ou diplomatique. Sous sa forme la plus répandue, elle présente à l'avers l'effigie d'un personnage et, au revers, une figure isolée, un emblème ou une scène allégorique qui rappelle le caractère, les actes, les qualités ou les aspirations de ce personnage. Comme sur la monnaie et sur le sceau, le type est accompagné d'une légende : au droit, le nom et la titulature du personnage ; au revers, une sentence ou une maxime, généralement exprimée en latin, qui éclaire ou complète l'emblème ou l'allégorie représenté. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, la quasi-totalité des médailles sont coulées dans un moule et non pas frappées comme les monnaies. L'artiste fait d'abord une étude en cire ou en plâtre, qu'il moule ensuite, et, dans ce moule, il coule le métal en fusion — ordinairement le bronze, plus rarement l'argent ou l'or; au sortir de la fonte, il reprend chaque exemplaire au burin pour l'affiner. C'est sous cette forme que la médaille est née en Italie au milieu du XVe siècle. C'est essentiellement une création de la Renaissance et, comme telle, elle se diffuse progressivement hors de la péninsule dans la seconde moitié du siècle. En France, les premières médailles à l'effigie de personnages contemporains sont l'oeuvre d'artistes italiens travaillant à la cour royale ou à celle de René d'Anjou. Il faut attendre l'extrême fin du XVe siècle pour qu'ils soient imités par des artistes français, notamment lyonnais. A partir du règne de François I', l'art français de la médaille prend une grande extension. De nombreux personnages font graver leur portrait dans le métal, et le choix des revers devient un sport mondain et un jeu de l'esprit. Les livres d'emblèmes, dont la vogue est alors considérable, fournissent un répertoire inépuisable de scènes allégoriques ou de motifs symboliques. Des sculpteurs en renom, tel Germain Pilon, s'adonnent à cet art nouveau et nous laissent de grands médaillons qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de la médaille française. Mais c'est sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII que l'art de la médaille atteint en France son apogée. Parmi une production abondante, malheureusement souvent anonyme, il faut surtout citer les oeuvres de Guillaume Dupré et de Jean Varin, dont l'élégance harmonieuse et raffinée ne sera jamais égalée.

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