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Histoire et Géographie de la Serbie

Publié le 22/02/2012

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La Serbie est une des deux républiques formant la Yougoslavie. Elle occupe une superficie de 102.350 kilomètres carrés. Elle comprend également les anciennes provinces indépendantes du Kossovo et de Vojvodina. Elle est bordée au nord par la Hongrie, à l'est par la Roumanie et la Bulgarie, au sud par la Macédoine, au sud-est par l'Albanie et la République yougoslave du Monténégro, à l'ouest par la Bosnie-Herzégovine et au nord-ouest par la Croatie. Belgrade, la plus grande ville de la Serbie est aussi la capitale du pays. La Serbie est en grande partie un pays montagneux. On y rencontre les Alpes Diraniques à l'ouest, les Alpes du Nord de l'Albanie et les montagnes Sar au sud-ouest ainsi que les Balkans à l'est. Le Danube fait office de frontière avec la Roumanie. L'agriculture est une activité économique importante. Les principales récoltes sont le maïs, le blé, les pommes de terre et le raisin. Le pays exploite des mines de cuivre, de plomb, de zinc, de quartz, de bauxite, de calcaire, de chaux et d'argent. Parmi les produits manufacturés, on peut citer le fer et l'acier bruts ainsi que les produits chimiques. A la fin des années 80, la Serbie commença à remplacer la planification centralisée par une économie de marché.
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« UNE TERRE SLAVE Issus du nord des Carpates , entre l'Oder et le Dniepr, les Serbes participent au mouvement des grandes invasions des Slaves qui déferlent sur l'Empire byzantin, sous l'empereur Héraclius (610- 641 ).

Appelés , comme leurs cousins les Croates, à lutter contre les Avars (qui ont alors constitué un vaste empire), ils franchissent les Carpates et s'établissent sur des territoires appartenant à Byzance, autour de la vallée de la Morava.

IIH·WdW\1 • Les Serbes peuplent non seulement la Serbie , mais également la Bosnie, l'Herzégovine et le Monténégro.

Les Croates se répartissent entre la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie .

Serbes et Croates ne forment alors qu'un seul et même peuple, ils parlent la même langue, issue du slavon.

Leur différence va essentiellement tenir à la façon dont ils seront christianisés : les Croates deviendront catholiques romains ; les Serbes, orthodoxes grecs .

• Les premières tentatives de christianisation sont d'abord effectuées par les villes dalmates ralliées à l'Église de Rome.

Mais, après la crise du refus des images (l'iconoclasme) , Byzance réorganise la région et y envoie des disciples des «apôtres des Slaves», Cyrille et Méthode, pour évangéliser les païens de la région .

On a pu ainsi fixer entre 867 et 874 l'entrée des Serbes dans le giron de l'Église byzantine .

• Au xu• siècle, le gouverneur nommé par Byzance dans la région de la Raska (province de l'actuelle Serbie entre Drina et Morava ) tente de s'affranchir de la suzeraineté de l'empereur :ave c l'appui du roi de Hongrie , Étienne Nemanjic (qui donne son nom à la dynastie des Némanides ) se proclame indépendant en 1166.

Il réunit sous son autorité les régions de la Raska et de la Zeta et constitue le premier grand État serbe (dans l'actuel Kosovo) autour de sa capitale Peé , siège d'un évêché.

Son fils Étienne , luttant contre le patriarche de Byzance , reçoit du pape , selon la coutume, une couronne royale -devenant ainsi celui que les chansons de geste appellent «Étienne le premier couronné».

• Son frère Sava, moine en Grèce , s'adresse au patriarche de Byzance et obtient de lui la consécration comme «métropolite autocéphale» (archev êque indépendant) du royaume .

Les Serbes ont désormais leur Église indépendante (1219 ), qui célèbre sa liturgie en slavon, la langue de Cyrille et Méthode, tout en restant byzantine par sa spiritualité comme par sa discipline.

• La dynastie des Némanides fournit par la suite un certain nombre de souverains qui vont étendre leur territoire .

Parmi eux, celui qui est considéré comme le plus grand des souverains serbes, Étienne Dufan (ou Douchan, 1331-1355): il conquiert toute la Macédoine et se fait proclamer le jour de Pâques 1346, à Skopje, «empereur des Serbes et des Grecs », tandis qu'il élève le métropolite de Peé à la dignité de patriarche , en dépit des protestations du titulaire de Byzance .

Après sa mort , l'Empire serbe se morcelle en principautés rivales sous l'œil attentif des Ottomans , désormais présents dans les Balkans.

SOUS LE JOUG OTTOMAN • Cavaliers nomades originaires de l'Asie, les Ottomans se sont établis quelques décennies plus tôt en Anatolie.

Ils débarquent en Europe , à Gallipoli , en 1354.

L'année suiva nte, les Serbes font alliance avec les Bulgares pour contenir cette invasion.

Mais les Turcs battent une première fois leur coalition en 1387.

Dès lors, le sort de la Serbie est réglé .

Conscients que leur indépendance est condamnée, les Serbes livrent , le 15 juin 1389 , à Kosovo Polié (le «Champ des Merles ») un combat qu'ils savent perdu d'avance.

• D'un côté, une majorité de Serbes mais aussi des Bulgares , des Albanais et des Valaque s, sous le commandement de Lazare , prince de la Ras ka; face à eux, l'armée du sultan ottoman Mou rad 1", composée de Turcs , de mercenaires de toutes origines, plus souvent chrétiens que musulmans , ainsi que de redoutables janissaires (troupes d'élite formées d'enfants enlevés à des familles chrétiennes et élevés dans le métier des armes , l'adhésion à l'islam et la fidélité absolue au sultan).

Au cours de la bataille, le prince Lazare est tué, de même que le sultan Mourad .

Mais les Turcs restent maîtres du terrain.

• Côté serbe, malgré la défaite , Kosovo Polié restera célébrée pendant des siècles par des chansons de geste et constitue encore aujourd'hui une date majeure de l 'histoire de la Serbie.

Cette bataille marque cependant le début de la soumission des • Dans la Serbie attomane , tandis que le sultan envoie dans les villes ses administrateurs et ses soldats Royaume de Yougoslavie en créant des foyer s d 'islamisation , les villages devenus possessions des spahis (feudataires redevables du service militaire à cheval) demeurent des communautés autonomes, soumises à des chefs qui n'entretiennent avec le pouvoir du sultan que des rapports très espacés, limité s essentiellement à l'impôt.

Ainsi, entre les villes «turques » et les villa ges serbes, la symbiose culturelle ne se fait pas.

Les paysans gardent leur langue et leur religion orthodoxe; leurs traditions sont soigneusement conservées par les pesme (chansons de geste) que récitent des bardes appelés guzlars , du nom de leur instrument, la guzla, violon à une seule corde .

• Un demi-siècle après la tragédie de Kosovo Po lié, Skanderbeg , un prince , élevé dans l'islam et revenu au christianisme, chasse pendant quelques décennies les Turcs d'Albanie .

Les forces ottomanes doivent aussi combattre à la même époque un prince originaire de Transylvanie :Jean Hunyadi .

Ce dernier affronte pendant trois jours le sultan Mourad Il, du 17 au 19 octobre 1448 , sur le lieu même de Kosovo Polié .

Il est battu par des forces quatre fois plus nombreuses que les siennes.

• Malgré ces quelques faits de résistance dans les Balkans, il faudra attendre le XIX' siècle pour que la Serbie retrouve son autonomie puis son indépendance .

LA CONQUÊTE DE L'INDÉPENDANCE • Au début du XIX' siècle, l'Empire ottoman n'est plus que l'ombre de lui-même .

En 1804 , la région de Belgrade se soulève.

Un ancien soldat de l 'armée autrichienne devenu marchand de porcs parvient à mobiliser des paysans (armés par des agents viennois) contre les chefs de guerre ottomans.

Son nom : Djordje Petrovié , dit Georges le Noir (Karageorge s).

• En deux ans, cette armée serbe improvisée surclasse les troupes ottomanes, s'empare de Belgrade le 30 novembre 1806, fête de la Intervention au Kosovo État de Serbie-et­Monténégro Saint-André, et installe un gouvernement.

Mais , en 1813, les Ottomans reprennent victorieusement l'offensive .

En octobre de cette même année, Karageorges se réfugie en Autriche , abandonnant ses concitoyens aux représailles sanglantes des Turcs.

• Cet échec n 'en constitue pas moins une référence fondamentale dans la formation de l'idéologie nationaliste serbe du XIX' siècle.

Entre 1804 et 1813,la Serbie apparaît comme le premier État national indépendant , héritier naturel du royaume médiéval avec lequel il renoue après quatre siècles de« joug ottoman» .

• D'ailleurs , dès 1815, le flambeau de la révolte est repris par un autre éleveur de porcs, Milo! Obrenovi( .

Très vite, Milo S entreprend des discussions avec les représentants du sultan.

Reconnu prince des Serbes, il obtient dans un premier temps des pouvoirs financiers et juridiques importants .

Puis , en octobre 1830, un édit signé par le sultan le reconnaît prince héréditaire d'un pays autonome (quoique toujours sous la suzeraineté d 'Istanbul) .

• Si le rêve d 'une Serbie indépendante semble en passe de se réaliser, une vendetta entre familles régnantes (Karadjordjevié et Obrenovi~ va toutefois provoquer une succession d'assassinats et d'abdications tout au long du XIX' siècle.

Point de départ de cette lutte : l'exéc ution par Milo S, en 1817 , de Karageorges (rentré clandestinement dans son pays) .

• En 1839, les Serbes, lassés par la brutalité de MiloS Obrenovi( l'obligent à abdiquer au profit de son fils.

Deux ans plus tard, ils chassent celui-ci et appellent au pouvoir le fils de Karageorges, Alexandre Karadjordjevié.

Celui-ci est à son tour chassé en 1858 pour cause d'excess ive complaisance envers le sultan.

Les Serbes, par un singulier retour de balancier, rendent alors le pouvoir au vieux Milo S Obrenovi. »

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