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Histoire et géographie du Rwanda

Publié le 22/02/2012

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Le Rwanda est un pays montagneux et sans accès à la mer. Il est situé au centre de l'Afrique de l'est. La République du Rwanda se trouve au sud de l'équateur. C'est une des plus petites nations africaines. Sa superficie représente seulement 26.340 kilomètres carrés. Presque tout l'ensemble du pays se situe à une altitude de 1500 mètres au dessus du niveau de la mer. Le Rwanda est bordé à l'ouest par le Zaïre et le lac Kivu, au nord par l'Ouganda, à l'est par la Tanzanie et au sud par le Burundi. Le relief du Rwanda consiste en une série de collines aux versants escarpés qui alternent souvent avec des vallées profondes. Une chaîne volcanique, les montagnes Virunga, est située au nord. Dans la région sud-ouest, on trouve de nombreux petits lacs. La faune du pays est riche et variée et comprend notamment des éléphants, des lions, des chimpanzés, des antilopes et des zèbres. Les gorilles de montagne sont en voie de disparition.
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« LE RWANDA AU XXe SIÈCLE Colonisé à la fin du xixe siècle, le royaume du Rwanda fut placé sous protectorat allemand en 1890.

En 1916, laBelgique s'en empara et forma le Ruanda-Urundi, administré à partir de Bujumbura, la nouvelle capitale administrativeet économique promue par le colonisateur.

Comme au Burundi, une administration indirecte de la colonie fut mise enplace avec des chefs et notables locaux sous les ordres d'un administrateur belge.

Avant l'accession àl'indépendance, la « révolution sociale » de 1959, les massacres et départs en exil de milliers de Tutsi, laproclamation de la République s'accompagnèrent d'un revirement des autorités de tutelle cessant de soutenir lamonarchie tutsi.

C'est donc à Grégoire Kayibanda (1924-1976), leader du Parti du mouvement d'émancipation hutu,élu président de la République en 1961, que revint le pouvoir lors de l'accession du pays à l'indépendance en 1962.Jusqu'en juillet 1973, date du coup d'État du major Juvénal Habyarimana (1937-1994), des résurgences meurtrièresdes violences ayant accompagné le processus d'accession à l'indépendance se produisirent et, dans les faits,l'exclusive politico-ethnique demeura une arme contre les membres de l'ethnie tutsi bannie.

Sans rompre avecl'idéologie ethniste de la « majorité hutu », la Seconde République mit l'accent sur la promotion du développementavec le soutien actif des pays occidentaux et des milieux associatifs souvent liés à l'Église catholique. Avec plus de huit millions d'habitants en 1994, le Rwanda atteignait la densité moyenne exceptionnelle en Afrique de310 hab./km2.

Ce « monde plein » d'agriculteurs a fasciné les colonisateurs tout comme les experts des organismesinternationaux après l'indépendance ; ils favorisèrent systématiquement les opportunités d'expansion démographiquesur les marges frontalières peu ou moins peuplées de la Tanzanie, de l'Ouganda et du Congo-Zaïre.

Avec ses anciensroyaumes vassaux et les nouvelles régions de peuplement, l'espace rwandophone déborde largement les frontièresdu Rwanda actuel. Le dynamisme et les résultats atteints par le modèle rwandais de développement furent indéniables jusqu'à la fin desannées 1980, où les limites de l'intensification agricole apparurent clairement après la répétition d'aléas climatiqueset lorsque divers mouvements sociaux mirent en cause les inégalités, la corruption et l'autoritarisme du Parti-État.Profitant de l'affaiblissement du régime, l'attaque d'octobre 1990 par le Front patriotique rwandais (FPR), composémajoritairement d'exilés tutsi installés en Ouganda, rappela brutalement l'existence de centaines de milliers deréfugiés et réactiva les « consciences ethniques ».

Il fallut l'intervention armée du Zaïre, de la Belgique puis de laFrance pour la repousser. Entre 1990 et 1994, le régime Habyarimana lutta alors sur deux fronts : un front interne face aux nouveaux partisqui imposèrent, en avril 1992, un gouvernement pluripartite ; un front externe face au FPR qui mena régulièrementd'importantes offensives militaires dans le nord du pays.

La mobilisation ethnique et la violence furent les principalesressources politiques utilisées par le régime pour se maintenir en place.

Il fut impliqué dans de nombreux massacresde population tutsi et d'opposants hutu.

Signés le 4 août 1993 sous la pression internationale, les accords d'Arusha(Tanzanie) prévoyaient la mise en place d'institutions de transition dominées par l'opposition interne légale et le FPR,chargées d'organiser une consultation démocratique. Le génocide de 1994. En avril 1994, alors que le processus de mise en place de ces institutions était bloqué et que la radicalisationpolitique prenait de l'ampleur, malgré la présence d'une mission militaire des Nations unies, l'avion qui transportait lesprésidents rwandais et burundais fut abattu.

À la mi-2000, en l'absence de toute enquête nationale ouinternationale, deux hypothèses sur les auteurs présumés de cet attentat continuaient à s'opposer.

Elles mettaienten cause soit quelques hauts dignitaires du régime Habyarimana craignant de perdre leurs privilèges, soit lesdirigeants militaires de la rébellion, et notamment Paul Kagame, qui, représentant un groupe ultraminoritaire, nepouvaient imaginer remporter des élections démocratiques au terme de la période de transition ouverte par lesaccords d'Arusha.

Parallèlement à la reprise de la guerre entre les Forces armées rwandaises (FAR,gouvernementales) et le FPR, une partie des troupes régulières ainsi que les réseaux de miliciens créés par le régimeorganisèrent le massacre systématique des populations tutsi.

La communauté internationale évacua sesressortissants et se désengagea du conflit, refusant d'admettre l'existence d'un génocide qui l'aurait obligée àintervenir.

En juillet, après la défaite des FAR et la fuite de plus de deux millions de Rwandais hutu à l'étranger, leFPR installait un gouvernement « de transition » à Kigali. Dès lors, le nouveau régime, dominé par les militaires formés en Ouganda, s'est attelé à la reconstruction du paysdévasté.

En 1996, une vaste opération militaire conduite au Zaïre permit de démanteler les camps de réfugiés hutuet de rapatrier la plupart d'entre eux.

Les principaux défis que doivent affronter les autorités sont ceux de lapacification (des centaines de milliers de paysans hutu du Nord-Ouest ont été regroupés autoritairement dans descamps ou des « villages »), de la relance de la production agricole, de la justice (environ 130 000 personnes eninstance de jugement), de la mise en place d'un cadre politique durable et démocratique.

La guerre menée auCongo-Zaïre à partir de 1997 et l'occupation des provinces de l'est du pays, justifiées par des raisons sécuritaires,ne permettaient pas de formuler des hypothèses précises sur l'issue des enjeux proprement rwandais.. »

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