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Histoire LA BELLE ÉPOQUE

Publié le 04/02/2019

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histoire

La classe politique est secouée par des scandales, comme l’affaire de Panama en 1891-1893: la Compagnie du canal de Panama avait acheté des députés influents pour obtenir des sources de financement alors que sa faillite était proche. L’affaire qui divisa la classe politique et toute la société française au tournant du siècle fut l’affaire Dreyfus.

 

L’affaire Dreyfus

 

En 1894, les services de contre-espionnage français découvrent dans une corbeille à papier de l’ambassade d’Allemagne une note manuscrite dressant une liste de documents militaires français secrets adressés à l’attaché militaire allemand. Une enquête est ouverte pour découvrir l’officier coupable de cette trahison. Après expertise graphologique, la ressemblance avec l’écriture du capitaine Alfred Dreyfus lui vaut d’être condamné en conseil de guerre. Dreyfus clame son innocence mais toute la France approuve la dégradation de l’officier qui est envoyé au bagne.

 

Or deux ans plus tard, le colonel Picquart met la main sur la correspondance entre l’attaché militaire allemand et un certain Esterhazy dont l’écriture est également semblable à celle du document. Ses supérieurs refusant de prendre en compte ce nouvel élément, Picquart en informe l’entourage du condamné et l’affaire devient publique en 1897. Le capitaine Dreyfus, polytechnicien brillant, diplômé de l’École supérieure de

 

guerre, est juif d’origine alsacienne. Il y a alors très peu de juifs dans les rangs de l’état-major, qui, très conservateur et monarchiste dans l’ensemble, les considère comme des étrangers. L’antisémitisme latent d’une grande partie de la société française éclate au grand jour, alimenté par la «trahison » de Dreyfus et la plume d’un certain nombre de nationalistes et conservateurs, les premiers intellectuels engagés.

 

L’officier Esterhazy est acquitté protégé par de nouvelles «preuves» secrètes apportées contre Dreyfus. Devant cette nouvelle injustice, Émile Zola, dans son célèbre article « J’accuse », paru dans L’Aurore du 13 janvier 1898, prend la défense du capitaine. L’écrivain est à son tour jugé et condamné. Mais l’opinion publique, qui se passionne pour le procès de Zola, relance l’affaire. La France se partage entre deux camps: les dreyfusards et les anti-dreyfusards. Une partie de la gauche républicaine se mobilise pour Dreyfus contre les milieux nationalistes qui défendent l’honneur de l’armée et les antisémites qui dénoncent en bloc le «complot juif» à la solde de l’Allemagne, les francs-maçons et les socialistes.

 

Durant l’été 1898, on s’aperçoit qu’une des pièces secrètes mentionnées lors du procès Esterhazy est un faux, réalisé par le colonel Henri. Les partisans de la révision du procès de Dreyfus obtiennent alors gain de cause. Mais le nouveau conseil de guerre, réuni à Rennes en 1899, confirme la condamnation de Dreyfus tout en lui accordant des circonstances atténuantes. Ce dernier est cependant gracié puis réhabilité avant de recevoir la Légion d’honneur en 1906. L’affaire Dreyfus redéfinit, pour trois quarts de siècle, l’opposition entre la droite et la gauche. Ce clivage s’articule à partir de prises de position d’ordre moral concernant la justice, l’armée et la religion.

 

L’expansion coloniale

 

L’aspect le plus spectaculaire de la politique extérieure de la France durant cette période est certai-

Le boulevard des Capucines à Paris, devant le théâtre du Vaudeville.

 

C’est l’un des endroits les plus fréquentés de la capitale.

 

Mais son faste contraste avec la vie quotidienne de nombreux Français. La crise économique et l'injuste répartition des richesses provoquent des grèves et des révoltes qui sont réprimées dans le sang.

nement l’expansion coloniale considérable du pays. Amorcée dans les années 1830 et poursuivie sous le Second Empire, cette colonisation se développe rapidement sous l’impulsion de Gambetta et de Jules Ferry et s’institutionnalise avec la création d’un ministère des Colonies en 1894. En 1914, la France dispose d’un empire colonial de 50 millions d’habitants.

 

La question marocaine est un des éléments de tension avec l’Allemagne à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1905, l’empereur Guillaume II en visite à Tanger dénonce avec vigueur les visées impérialistes de la France et sa présence au Maroc. En 1906, la conférence d’Algésiras place alors le Maroc sous le protectorat de plusieurs puissances européennes, notamment la France dont la prééminence sur ce territoire est reconnue. L’arrivée d’une canonnière allemande devant Agadir en 1911 relance le problème de la souveraineté sur le Maroc qui se conclut par un accord franco-allemand.

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« La Belle Époque tire sur la foule à Fourmies- à des mouvements de grève -la Confédération générale du travail (CGD, créée en 1895, prône la grève générale comme moyen d'action- et à des actions terro­ ristes et autres attentats anarchistes.

En 1894, le président de la République, Sadi Carnot, est assas­ siné par un anarchiste, Caserio.

Le président du Conseil, Auguste Casimir-Perier, renforce alors les lois antisyndicales.

Qualifiées de "lois scélérates», celles-ci furent votées par l'Assemblée en 1893 pour contenir l'agitation syndicale et anarchiste.

La classe politique est secouée par des scan­ dales, comme l'affaire de Panama en 1891-1893: la Compagnie du canal de Panama avait acheté des députés influents pour obtenir des sources de financement alors que sa faillite était proche.

L'affaire qui divisa la classe politique et toute la société française au tournant du siècle fut l'affai­ re Dreyfus.

L'affaire Dreyfus En 1894, les services de contre-espionnage fran­ çais découvrent dans une corbeille à papier de l'ambassade d'Allemagne une note manuscrite dressant une liste de documents militaires fran­ çais secrets adressés à l'attaché militaire alle­ mand.

Une enquête est ouverte pour découvrir l'officier coupable de cette trahison.

Après exper­ tise graphologique, la ressemblance avec l'écritu­ re du capitaine Alfred Dreyfus lui vaut d'être condamné en conseil de guerre.

Dreyfus clame son innocence mais toute la France approuve la dégradation de l'officier qui est envoyé au bagne.

Or deux ans plus tard, le colonel Picquart met la main sur la correspondance entre l'attaché militaire allemand et un certain Esterhazy dont l'écriture est également semblable à celle du document.

Ses supérieurs refusant de prendre en compte ce nouvel élément, Picquart en informe l'entourage du condamné et l'affaire devient publique en 1897.

Le capitaine Dreyfus, polytech­ nicien brillant, diplômé de l'École supérieure de guerre, est juif d'origine alsacienne.

Il y a alors très peu de juifs dans les rangs de l'état-major, qui, très conservateur et monarchiste dans l'ensemble, les considère comme des étrangers.

!.:antisémitis­ me latent d'une grande partie de la société fran­ çaise éclate au grand jour, alimenté par la "trahi­ son» de Dreyfus et la plume d'un certain nombre de nationalistes et conservateurs, les premiers intellectuels engagés.

L'officier Esterhazy est acquitté protégé par de nouvelles "preuves •• secrètes apportées cçmtre Dreyfus.

Devant cette nouvelle injustice, Emile Zola, dans son célèbre article. »

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