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Histoire LE SAINT EMPIRE

Publié le 05/02/2019

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histoire

Pour mettre un terme aux troubles provoqués en Allemagne par son excommunication, l’empereur Henri IV se rend en Italie en janvier 1077 au château de Canossa, propriété de la comtesse Mathilde de Toscane, pour implorer le pardon du pape.

échange du serment de fidélité, outre le fief, la crosse et l’anneau, insignes du pouvoir religieux. Profitant du fait que le roi d’Allemagne Henri IV était encore un enfant, le pape Nicolas II décida en 1059 que les papes seraient désormais élus par les seuls cardinaux. En 1075, son successeur, le pape Grégoire VII, interdit aux souverains l’investiture des évêques et des abbés, ce que l’empereur Henri IV jaloux de son autorité, ne put accepter. Aussitôt les deux hommes s’engagent dans une lutte acharnée. Dès 1076, ils se destituent et s’excommunient mutuellement. Abandonné par les seigneurs allemands décidés à profiter du conflit pour affaiblir leur souverain, Henri IV feignant le repentir, doit s’humilier devant le pape au château de Canossa (1077) avant de reprendre aussitôt la lutte. Après quarante-cinq ans de conflit, un compromis est finalement signé en 1122 entre le fils d’Henri IV, Henri V, et le pape Calixte II. Selon ce traité, appelé concordat, l’empereur renonçait à donner la crosse et l’anneau aux nouveaux évêques allemands élus désormais par le clergé. Ceux-ci ne devaient entrer en possession des terres de leur évêché qu’avec le consentement de l’empereur.

 

La lutte du sacerdoce et de l’Empire

 

Le conflit n’était pas terminé pour autant et il se ralluma dans la seconde moitié du xne siècle sous le règne de Frédéric Ier Barberousse (1152-1190) de la dynastie des Hohenstaufen, qui avait succédé en 1137 à celle des Franconiens. Couronné empereur en 1155, celui-ci voulait restaurer le Saint Empire dans toute sa dignité, ce qui impliquait une reprise en main du clergé et le rétablissement de l’autorité impériale en Italie. Face à une papauté qui revendiquait la direction de la chrétienté, il affirmait tenir directement de Dieu son autorité et par conséquent son droit au gouvernement du monde. Désirant soumettre l’Italie, il se heurta au pape, protecteur des villes d’Italie du Nord regroupées dans une Ligue lombarde. Vaincu en 1176, Frédéric dut composer mais réussit à marier son fils, le futur Henri VI (1190— 1197), à l’héritière du royaume de Sicile avant de mourir sur le chemin de la croisade.

 

Profitant d’une crise de succession en Allemagne opposant les partisans des Hohenstaufen (les gibelins) à ceux des Welf (les guelfes), une famille rivale, le pape Innocent III (1198-1216), affirmant la supériorité de son pouvoir sur celui des rois, intervint dans l’élection impériale et imposa le petit-fils de Frédéric Barberousse, Frédéric II (1215-1250). Voulant étendre son autorité à toute l’Italie, le nouvel empereur, qui se désintéressait de l’Allemagne, soutint contre le pape et les villes de la Ligue lombarde une lutte épuisante (1227-1250).

 

La mort brutale de l’empereur mit fin au conflit qui s’acheva par la défaite de l’Empire, mais laissa l’Italie divisée par les luttes entre partisans de l’empereur (gibelins) et ceux du pape (guelfes). L’Allemagne, elle, morcelée en une multitude d’États et de villes indépendantes, n’eut plus de roi pendant vingt-trois ans.

histoire

« Le Saint Empire DATES CLÉS 962 Otton 1� sacré empereur.

Naissance du Saint Empire.

1075-1122 Querelle des Investitures.

1152-1190 Règne de Frédéric 1� Barberousse.

1211-1250 Règne de Frédéric Il, couronné empereur en 1215.

1250-1273 Le Grand Interrègne.

L'Allemagne sans roi.

chement sous son autorité de la Bourgogne (937) et de l'Italie (951).

Le prestige d'Otton, surnommé le Grand, était tel qu'il obtint des mains du pape la dignité impériale comme jadis Charlemagne, créant ainsi le Saint Empire, appelé plus tard romain germanique.

Ce nouvel empire se rédui­ sait en fait à la Germanie, au nord de l'Italie et à l'est de l'ancienne Gaule.

Après sa mort, son fils Otton II (973 -982) et son petit-fils Otton Ill (982- 1002) se sont en vain efforcés de reconstituer l'Empire romain et de réunir la chrétienté sous l'autorité commune du pape et de l'empereur.

La querelle des Investitures La dynastie des Franconiens, qui succède à celles de Saxe en 1024, se heurte violemment à la papauté dès 1075.

À l'origine du conflit, la volon­ té, de la papauté de réformer le clergé en libérant l'Eglise de l'emprise des seigneurs et d'affranchir les papes de la tutelle impériale.

Depuis Otton ] e r, les empereurs du Saint Empire avaient pris l'habi­ tude de soumettre l'É glise à leur volonté en nom­ mant à la fois les évêques allemands et les papes.

Lorsqu'un évêché devenait vacant, l'empereur imposait le candidat de son choix et, au cours de la cérémonie dite d'investiture, lui remettait en i Statue a de l'empereur d'Allemagne Henri IV (v.

1050-1106).

......

Pour mettre un terme aux troubles provoqués en Allemagne par son excommunication, l'empereur Henri IV se rend en Italie en janvier 1077 au château de Canossa, propriété de la comtesse Mathilde de Toscane, pour implorer le pardon du pape.

......

Chevalier pieux et intrépide, mais autoritaire, Frédéric l" Barberousse se noya dans un torrent tors de ta ttr croisade.

Une légende du xvf siècle raconte qu'il dormait dans un château isolé en haute montagne en attendant de venir rétablir l'ordre et faire l'unité de l'Allemagne.

échange du serment de fidélité, outre le fief, la crosse et l'anneau, insignes du pouvoir religieux.

Profitant du fait que le roi d'Allemagne Henri lV était encore un enfant, le pape Nicolas II décida en 1059 que les papes seraient désormais élus par les seuls cardinaux.

En 1075, son successe ur, le pape Grégoire VII, interdit aux souverains l'investi­ ture des évêques et des abbés, ce que l'empereur Henri lV, jaloux de son autorité, ne put accepter.

Aussitôt les deux hommes s'engagent dans une lutte acharnée.

Dès 1076, ils se destituent et s'ex­ communient mutuellement.

Abandonné par les seigneurs allemands décidés à profiter du conflit pour affaiblir leur souverain, Henri IV, feignant le repentir , doit s'humilier devant le pape au châ­ teau de Canossa (1077) avant de reprendre aussi­ tôt la lutte.

Après quarante-cinq ans de conflit, un compromis est finalement signé en 1122 entre le fils d'Henri IV, Henri V, et le pape Calixte II.

Selon ce traité, appelé concordat, l'empereur renonçait à donner la crosse et l'anneau aux nouveaux évêques allemands élus désormais par le clergé.

Ceux-ci ne devaient entrer en posses­ sion des terres de leur évêché qu'avec le consen­ tement de l'empereur.

La lutte du sacerdoce et de l'Empire Le conflit n'était pas terminé pour autant et il se ralluma dans la seconde moitié du x11• siècle sous le règne de Frédéric Ie r Barberousse (1152-1190) de la dynastie des Hohenstaufen, qui avait succé­ dé en 1137 à celle des Franconiens.

Couronné empereur en 1155, celui-ci voulait restaurer le Saint Empire dans toute sa dignité, ce qui impli­ quait une reprise en main du clergé et le rétablis­ sement de l'autorité impériale en Italie.

Face à une papauté qui revendiquait la direction de la chrétienté, il affirmait tenir directement de Dieu son autorité et par conséquent son droit au gou­ vernement du monde.

Désirant soumettre l'Italie, il se heurta au pape, protecteur des villes d'Italie du Nord regroupées dans une Ligue lombarde.

Vaincu en 1176, Frédéric dut composer mais réussit à marier son fils, le futur Henri VI (1190-- 1197), à l'héritière du royaume de Sicile avant de mourir sur le chemin de la croisade.

Profitant d'une crise de succession en Alle­ magne opposant les partisans des Hohenstaufen (les gibelins) à ceux des Welf (les guelfes), une famille rivale, le pape Innocent Ill (1198-1216), affirmant la supériorité de son pouvoir sur celui des rois, intervint dans l'élection impériale et imposa le petit-fils de Frédéric Barberousse, Frédéric II (1215- 1250).

Voulant étendre son autorité à toute l'Italie, le nouvel empereur, qui se désintéressait de l'Allemagne, soutint contre le pape et les villes de la Ligue lombarde une lutte épuisante (1227-1250).

La mort brutale de l'empereur mit fin au conflit qui s'acheva par la défaite de l'Empire, mais laissa l'Italie divisée par les luttes entre partisans de l'empereur (gibelins) et ceux du pape (guelfes).

L'�lle magne, elle, morcelée en une multitude d'Etats et de villes indépendantes, n'eut plus de roi pendant vingt-trois ans.. »

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