Histoire LES INCAS

« Les Incas alors de reprendre Cuzco, en vain.

En 1535, Alma ­ gro, trompé par de fausses informations véhicu­ lées par Manco, évoquant une contrée plus au sud qui regorge d'or, monte une expédition pour la trouver.

Cette chasse au trésor est un véritable échec : un an plus tard, ses homme s déci més, Almagro rentre bredouille à Cuzco.

Des dissen­ sions éclatent entre Pizarro et Almagro.

Ce der­ nier est tué par Hernando Pizarro en 1538, et un .

de ses fils assass ine à son tour Francisco en 1541.

Manco cherche alors à repousse r les Espagnols vers le nord, mais il est tué en 1545.

En 1555, un de ses fils, Sayri Tupac, se rend aux conqu ista­ dors ; un autre, Titu Kusi, repre nd le flambeau de la résistance, sans parvenir à éviter la progressive hispanisation des Incas.

En 1572, le dernier repré­ sentant de l'Empir e inca, Tupac Amaru, est déca­ pité à Cuzco.

L'organisation sociale Les Incas pratiquent l'élevage, l'agricultur e et l' artisanat.

Ils util isent les lamas comme bêtes de charge, et élèvent des alpagas pour leur laine qui est à la base de l'artisanat du tissage.

Ils cul tivent des céréales (quinoa, sorte de riz riche en sels min éraux; maïs) et des légumes (pomme de terre, haricot et avocat) .

Le fonctionnement de l' Empir e inca repose essentiellement sur de petites commu nautés rurales, les ayllus, placées sous l'autorité d'un curaca, qui offre à la popula ­ tion sa prot ection militaire et sociale en échange LES GRAN DES CIVI LISATIONS MÉSO-AM ÉRICAI NES Les Olmèques : ét ablis dans le golfe du Mexique du xx• au 1/ siècle av.

J.-C., ils seraient à l'origine de l'écriture hiérogly phique, de l'astronom ie, du jeu de balle rituel, des constructions pyramidale.

Les Mayas : du nord du Mexique au Yucatâ n, du xvu• siècle av.

J .

.C.

au XVI' siècle apr.

J.-C .• ils bâti­ rent des cités-États plutôt que de grands empires.

Les Aztèques : ét ablis au Mexique, du x• au xl/ siècle.

ils fondèrent Mexico vers le x11/ siècle.

i Les Incas travaillaient l'argent, le platine, a le cuivre et l'or qu'Ils sculptaient pour réaliser des statues de leurs nombreuses divinités et Idoles.

Ce métal précieux excita la convoitise des Espagnols.

de son trava il.

Ce type d'organisation permet aux Incas de ne pas prélever d'impôts.

Les ayllus sont re groupés en chefferies, qui constituent à leur tour des royaumes pouvant s'étendre sur des centaines de kilo mètres et compter jusqu'à cent mille indivi­ dus.

Un système de recensement de la population permet d'organiser la répar tition du trava il.

Des corvées sont organisées pour permettre l'équipe­ ment du pays en routes, en ponts, en édifices, notamment religieux.

Pour mener à bien la pacifi­ cation de l'empir e, un empereur comme Tupac Dirigé par le grand prêtre du Soleil, le haut .......

clergé était souvent apparenté à la fam ille de l'empereur.

Les Incas pratiquaient parfois des sacrifices humains, mais ce rite était nettement moins répandu que chez les Aztèques.

Yu panqui n'hésite pas à déplacer les populations ni à en réduir e certaines en esclavage.

Enfin, des jeu nes filles sont dédiées au culte du Soleil.

Reti­ rées dans des temples, elles se consacrent essen­ tiellement au tissage.

L'empereur Dans le respect de l'ancêtre fondateur Manco Câpac, orphelin, l'empereur abandonne tous ses liens de parenté, lors de son acces sion au pou­ voir .

Il prend alors le nom de Fils du Soleil.

Au début de la civilisation inca, l'empereur épouse la fille d'un chef voisin, mais l'unité politique ces­ sant d'impliquer des alliances par le mariage, les emper eurs de l'époque tardive s'unissent à leur sœur .

La transmission du pouvoir n'est pas héré­ ditair e, et fait l'objet de luttes entre factions rivales à chaque fin de règne.

Le pouvoir ne peut donc être conservé que par un contrôle étroit de l'armée.

L'empereur détient des pouvoirs de divi­ nation et des pouvoirs magiques, qu'il met au service de la population, assurant rituellement chaque année la fer tilité des champs ou éloi­ gnant les maladies.

Progressivement, les empe­ reurs concentrent entre leurs mains pouvoir tem­ porel et pouvoir spirituel, par un contrôle étroit du clergé.

L'empereur s'appuie sur une bureau­ cratie centralisée au sommet de laquelle se trou­ ve un conseil de quatre membr es, les apus.

Des gouverneurs représentent l'empereur dans les provinces sous les ordres desquels se trouvent les agents chargés de tenir à jour le recensement de la population.

L'empereur trône en son palais de Cuzco, capitale de l'emp ire.

La ville est pourvue de rues pavées à caniveau central, de nombr eux palais de pierre, d'une citadelle imposante.

L'édifice le plus important est le temple du Soleil : au centre d'une enceinte représentant un jardin artificiel dont les élém ents décoratifs sont essentiellement réalisés en or, se trouvent quatre sanctuair es.

Les trois premi ers sont dédié s à la Lune, à l'Ar c-en-ciel et à la Fo udr e.

Le qua trième, consacr é au Soleil, contient une représe ntation de la divinité en or massif constellé de pierreries.

Les techniq ues et les arts Si les Incas maîtrisaient la métallur gie avec le tra­ vail des métaux précieux, leurs connai ssances te chnique s s'il lustrent en archit ecture, par l'a ssemblage parfait sans mortier d'énormes blocs de pierre.

Le site de Machu Picchu présente encore des bâtiment s religieux ou à usage d'habi­ tation et des terrasses probablement consacrées à l'agricultur e.

Les fouil les archéologiques nous ont transmis de nombr euses pièces tissées ou en céramique.

Les Incas ont développé un système de calcul, les quipu, leur permettant, grâce à des cordelettes compor tant des nœuds de différentes couleurs, d'enr egistrer des données concernant la popula­ tion, les stocks alimentair es, etc.

L' absence d'écriture codifiée nous prive de leur poésie épique.

En reva nche, des traces de la musique des Incas se retr ouvent dans le Pérou moderne, par l'usage de flûtes (kena, tarka) et de certains rythmes (huayno).. »