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HISTOIRE: Nectanebo II

Publié le 22/02/2012

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régna de 359 à 341 av. JC Pour comprendre la vie dramatique de Nectanebo II, qui fut le dernier pharaon égyptien, et discerner les raisons de sa politique, il faut remonter jusqu'à -404, date à laquelle l'Égypte, après une occupation Perse de cent vingt ans (525-404 av. JC), retrouva son indépendance. Libérée de la Perse grâce aux circonstances, l'Égypte n'avait cessé de rester profondément divisée par les dissentions intestines que provoquait la violente opposition qui séparait la population urbaine du Delta, travaillée par des mouvements démocratiques, du clergé qui prétendait en revenir à l'ancien régime, et reformer une oligarchie héréditaire et privilégiée. Outre ces luttes d'ordre social, l'Égypte était incapable de former un front unique, même dans le Delta, en raison des rivalités d'ordre économique et politique qui divisaient entre elles les grandes villes maritimes. Lorsque Nectanebo Ier avait fondé à Saïs la XXXe dynastie (-378), il avait cherché à ramener la concorde dans le pays en faisant des donations au clergé et en embellissant les grands temples. Mais le clergé se refusait à payer l'impôt et, sur ce point, le roi ne pouvait transiger. La préparation à la lutte inévitable contre la Perse nécessitait, en effet, des ressources financières d'autant plus importantes que la diplomatie du grand roi isolait l'Égypte. La Paix de Callias (-371) imposée à la Grèce par Artaxerxès, en rendant aux cités grecques leur autonomie, empêchait la Grèce d'organiser une résistance commune.
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« toujours constitué pour elle la principale défense.

Artaxerxès III, poursuivant son plan consistant à reconquérirl'Égypte avant de se retourner contre les satrapes révoltés, réunit une armée de 300 000 hommes et une flotte de300 trières. La faiblesse maritime de Nectanebo II, due en grande partie au fait qu'il ne pouvait compter sur les villes, lui futfatale.

La flotte perse força les bouches du Nil.

Les villes du Delta, hostiles à la politique du pharaon, dont lescirconstances avaient fait l'instrument des intérêts du clergé, se rendirent sans résister.

L'oligarchie, de son côté,qui prétendait à des privilèges toujours plus grands, trahit le roi.

L'un de ses principaux représentants,Smataouitefnakht, offrit sa collaboration au roi de Perse.

Ménélas, qui commandait les mercenaires grecs,escomptant les "largesses du grand roi", changea de camp.

Artaxerxès III l'envoya s'emparer de la citadelle dePéluse, qui défendait l'est du Delta, et de Bubastis, qui en occupait le centre.

Devant cette désagrégation desforces égyptiennes, toute résistance devenait impossible.

Memphis fut prise (-343), et la Basse Égypte, entièrementconquise, fut érigée en une satrapie.

Nectanebo II se retira en Haute Égypte, où dominait le clergé.

Il y régnajusqu'en -341.

A ce moment une nouvelle campagne perse s'empara sans difficulté du pays qui, divisé entre lesdomaines sacerdotaux, ne pouvait plus offrir aucune résistance. Vaincu et abandonné de tous, Nectanebo II fuit en Éthiopie.

L'Égypte avait définitivement perdu son indépendance.Artaxerxès III y amassa un énorme butin, qui lui permit d'envoyer Ménélas et ses mercenaires recouvrer l'AsieMineure. Les pays maritimes, travaillés par des troubles sociaux, n'étaient plus capables de tenir tête à l'armée Perse ;l'Égypte, l'Asie Mineure, la Syrie furent reconstituées en satrapies.

Grâce à la possession de l'Égypte, Artaxerxès IIIavait restauré l'empire et repris l'hégémonie navale. Mais son triomphe n'était qu'une apparence.

Les satrapes de l'empire achéménide, dans les vastes étenduesterritoriales d'où le roi tirait ses troupes et ses ressources financières, se transformaient en dynastes féodaux.

Lesquerelles dynastiques ruinaient l'autorité royale.

Artaxerxès III fut assassiné en -338.

Et tandis que l'empire sedéchirait entre les provinces maritimes et les satrapies continentales, l'eunuque Bogoas porta sur le trône de Suse,Darius III Codoman (-335) trahi de toutes parts par les satrapes qui s'affirmaient comme des princes indépendants. Plus aucune des anciennes puissances n'offrait de consistance.

En face de l'empire Perse qui se désagrégeait, lerégime des cités agonisait en Grèce.

L'Égypte, divisée contre elle-même, n'était plus capable de réaction, seule laMacédoine s'affirmait comme une monarchie prête à entrer en ligne pour l'hégémonie.

Le monde méditerranéen etl'Asie Antérieure étaient ouverts au grand dessein d'Alexandre.

Lui aussi devait comprendre que, pour s'assurerl'hégémonie, il lui fallait s'appuyer sur la richesse égyptienne.

En -333, il allait être accueilli en Égypte en libérateur.Revêtu du titre, resté prestigieux, de roi de Haute et Basse Égypte, après avoir rendu à l'Égypte l'indépendancesous son pouvoir de souverain absolu, il allait, avec sa petite armée macédonienne, solidement organisée, conquérirl'immense empire perse, et se donner, après avoir brûlé Persépolis, comme le légitime successeur des Achéménides(-330).

Sa mort prématurée ne lui permettrait pas, d'ailleurs, d'empêcher la rupture de son éphémère empire enÉtats maritimes — parmi lesquels l'Égypte prendrait immédiatement l'hégémonie — et en États continentaux.

La lutteallait s'ouvrir entre la terre et la mer dont le triomphe définitif devait aboutir, par la victoire de la mer, à la formationde l'empire romain.. »

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