HISTOIRE: Princesse d'Eboli

Le nom de cette princesse est intimement lié à celui d'Antonio Perez, secrétaire et favori du roi Philippe II, qui trahit son maître au cours d'une conjuration mélodramatique riche en scènes tumultueuses et en cadavres. Elle était la fille du vice-roi du Pérou, Diego Hurtado de Mendoza, qui la maria alors qu'elle était tout enfant, en 1552, avec Ruy Gomez de Silva, prince d'Eboli, favori et ministre de Philippe II. Belle sans doute à faire tourner aisément la tête au jeune secrétaire Antonio Perez, que son mari avait recueilli. Antonio vivait dans son ombre, d'où il gagna peu à peu l'alcôve conjugale. Il s'était accommodé, semble-t-il, de ce bandeau noir que la princesse portait pour cacher la plaie d'un oeil qu'elle avait perdu dans son jeune âge. Elle se laissa prendre aux attraits du bel Antonio, spirituel et galant, qui n'avait que le tort d'être trop glorieux, trop paré et trop sûr de la faveur royale. Escobedo, le familier de don Juan d'Autriche, frère bâtard du souverain, n'avait-il pas surpris un jour la belle princesse d'Eboli couchée sur un lit avec l'infidèle Antonio ?