Hypocéphale : la flamme autour de la tête du défunt

« l'art funéraire au Nouvel Em­ pire, et la déesse du ciel Nout, mère de tous les défunts, occasionnellement figurée comme une vache .

Hypocéphales et appuie-têtes S ur la bordu­ re du disque est inscrit un texte ma- glyphes emprunté au cha ­ pitre 162 du Livre des Morts et explicitant le rôle de l'hy­ pocéphale.

La formule dit en effet que pour assurer la survie du dé­ funt il convient de lui ré­ chauffer la tê- te , c'est-à­ dire de la nimber d'une flamme pro­ tectrice.

« La flamme vient sous la tête », souhaite ainsi la vache Ahet.

Dès les plus hautes époques, la préservation de la tête est en effet une préoccupation essentielle des embaumeurs et, au moins depuis le Moyen Empire, nombre de formules ont pour objet de la protéger et même, en cas d'accident, de la restituer au défunt.

Est-ce en référence au châ­ timent de la décapitation, le mode d'exécution des rebelles, que le mort, aspi­ rant à une survie auprès du dieu, voulait à tout prix conserver sa tête ? C'est fort probable.

Quoi qu'il en soit, de nom­ breuses précautions ma- giques étaient prises en ce sens.

En dehors des formules à réciter, on pouvait, dès les époques anciennes, déposer sous la tête du défunt l'ap­ puie-tête (ou chevet) dont, comme beaucoup de peuples africains, les Égyptiens fai­ saient quotidiennement usa­ ge pour dormir .

Déjà, cet ob­ jet revêtait pour les vivants une dimension magique, puisque , orné de figures apo­ tropaïques comme celle du dieu Bès -le nain grimaçant qui protégeait la maison et écartait les dangers-, il avait pour fonction d'éloigner du dormeur les génies malfai­ sants toujours prompts à ve­ nir troubler les sommeils les plus paisibles.

L'appuie-tête fut ainsi réutilisé dans le do­ maine funéraire com­ me protection et sou­ tien pour la tête de la momie.

Il était également employé en miniature sous forme d'amulettes.. »