Indochine de 1900 à 1909 : Histoire
Publié le 31/12/2018
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L’Indochine à l’heure française
Créée en 1887, l’Union indochinoise comprend des territoires aux statuts divers: la Cochinchine, colonie française dirigée par un gouverneur civil, et l’Annam, le Tonkin, le Cambodge et le Laos, protectorats où les intérêts de la France sont représentés par des résidents supérieurs. Il faut cependant attendre le gouverneur general Doumer (1897-1902) pour que l’Union prenne sa structure définitive. Il assoit le pouvoir des quatre résidents en ôtant leurs dernières prérogatives aux différents souverains et étoffe l'administration du gouvernement général de Hanoï, autorité supérieure de l’Indochine. Mais son œuvre est aussi fiscale. En effet, l’Union indochinoise, financièrement autonome, doit disposer des moyens financiers de son développement. Doumer met donc en place trois nouvelles régies sur le sel, l’opium et l’alcool. Celles-ci assurent, avec les droits de douane et les autres impôts indirects, les revenus du gouvernement général. Ces nouveaux impôts pèsent surtout sur la population asiatique, qui ne cessera de réclamer leur abrogation. Les différentes administrations provinciales alimentent leur budget grâce aux impôts directs et aux différentes fermes.
«
de
conseils provinciaux.
Les éch elon s
inférieurs de l'administration sont
désormais accessibles aux indigènes.
Mais la majorité des colons désire une
politique de mise au pas des
nationalistes.
Afin de priver Phan Boi
Chau de ses appuis, le gouvernement
français accorde en 1907 un emprunt
de 30 millions de francs à Tokyo.
L'année suivante, le Japo n ferme les
écoles viemamiennes et expulse les
nationalistes.
En 1909, Phan Boi Chau
sera obligé de s'installer à Hong k ong .
Le 29 juillet 1907, les autorités
coloniales continuent cette politique en
décidant d'interner sous prétexte d'insanité
le roi Than Thai, favorable
aux réformes, ct le contraignent à
a b diq uer.
Cet acte frappe de plein
fouet les Vie tn ami ens pour qui le
souverain, même privé de tout
pouvoir, conserve un caractère sacré.
L' ag itat io n prend rapidement une
grande ampleur.
En décembre, les
a u to rités procèd en t à la fe rm eture du
cours d'enseignement patriotique du
T on kin .
Puis les événements
s'accélèrent.
L'arrestation de lettrés à
Faifo en février 1908 provoque des
manifestations qui s'étendent à tout le
c en tre du Yiêt -n am .
Les manifestants
sont dispersés par la troupe, puis la police
mèn e une répression à froid,
pr océ dant à l'arrestation et à la
déportation de centaines de personnes,
dont Phan Chau Trinh.
En juin 1908,
l e s autorités découvrent un complot
visant à emp oiso nn er la garnison de
Hanoï, pour permettre une action
militaire des rebelles vietnamiens du
Dê Tham contre la ville.
La répression
française est féroce et les exécutions et
déportations nombreuses.
Mais l'écho
de cette politique pan•ient jusq u'en
métropole où des voix s'élèvent pour
protester contre de telles méthodes..
»
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