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Indochine de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 06/01/2019

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L’empereur et le militant

 

En 1922, à l’occasion de la visite de l’empereur d’Annam, Khai Dinh, à l’Exposition coloniale de Marseille, Nguyên Ai Quôc (futur Hô Chi Minh) publie une saynète, le Dragon de bambou, qui ridiculise les mœurs de la cour de Hué. Face à l’administration coloniale, l'empereur, véritable idole sacrée aux yeux du peuple vietnamien, n’a pourtant qu’une autorité symbolique, limitée en outre aux provinces du Tonkin et de l'Annam. En effet, la France administre directement la Cochinchine, riche en riz. L'autorité française s’étend également au Cambodge et au Laos. La puissance des colons et des fonctionnaires locaux, leurs relations avec les forces politiques françaises rendent difficile une transformation pacifique du système. Telle est en tout cas la position de Nguyên Ai Quôc. Ce fils de lettrés annamites, vivant en Europe depuis 1911, militant socialiste depuis 1917, choisit le communisme en 1920 et fréquente jusqu’en 1923 les milieux anticolonialistes de Paris. Une

 

Nguyen Ai Quôc (futur Ho Chi Minh) en France en 1920.

 

© Tallandier

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liaison se fait autour d’un journal qu’il lance à cette époque, le Paria, entre les Noirs d’Afrique, les Arabes et les Vietnamiens. Parmi les 100 000 d’entre eux vivant en France, démobilisés et horrifiés par les atrocités de la Grande Guerre, nombreux sont ceux qui trouvent dans les diatribes de Nguyên

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« Trava11.x de terrassemem de la rome coloniale n• 4 011 Loos en 1923.

© Rogu · Viol/et tang chinois et sc propose comme lui d'éliminer la domination impérialiste et de créer un État national.

Le VNQDD noyaute les unités militaires de l'armée nationale et cherche à fomenter une insurrection.

En 1930, le VNQDD disparaîtra jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le front social est également agité.

Ainsi, en août 1925, une grève est déclenchée à l'arsenal de Saïgon : la présence de deux navires de guerre français en route vers la Chine provoque une grève de soutien à la révolution chinoise.

Les ouvriers exigent en outre un relèvement de 20 % des salaires et la réintégration des ouvriers licenciés pour avoir réclamé une pause de trente minutes dans la journée.

Cette grève mobilise plusieurs milliers d'ouvriers pendant huit jours.

Les deux bateaux restent immobilisés quatre mois à Saïgon et les ouvriers obtiennent satisfaction pour toutes leurs revendications.

Les avancées politiques initiées par la France Dans le domaine économique, la décennie est marquée par un net accroissement des capitaux privés investis en Indochine.

La production de biens destinés à l'exportation (zinc, caoutchouc, riz) se développe, mais sans amélioration des conditions de vie et de travail des ouvriers.

Sur le plan politique, les tentatives de rénovation menées par le nouveau gouverneur Alexandre Varenne, soutenu par Je Cartel des gauches, sc heurtent à partir de 1927 à l'administration locale et aux colons.

Néanmoins, certaines réformes sont entreprises: la création du Grand Conseil économique et financier de l'Indochine, celle d'une chambre d'agriculture destinée en principe à conseiller le gouverneur français.

En Cochinchine, des délégués des propriétaires fonciers et des classes bourgeoises vietnamiennes peuvent participer au Conseil colonial, en nombre égal à celui des Français, ce conseil étant l'organe consultatif du gouverneur français.

En Annam et au Tonkin sont créées des chambres de représentants du peuple (élus par des minorités de votants) qui constituent les organismes consultatifs auprès des résidents supérieurs français.

Ces délégués ou représentants soigneusement choisis sont souvent désignés par le peuple sous le nom de « nghi gat" (béni Olli-oui).. »

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