Insurrection de Varsovie

Les résistants combattent les Allemands. En juillet 1944, le rouleau compresseur de l'armée russe pénétrait en Pologne, repoussant les arrières allemands jusque dans leur propre pays où la confrontation finale de la guerre en Europe allait avoir lieu. La résistance polonaise entretenait cependant un sentiment mitigé à l'égard de l'envahisseur de l'Est. D'un côté prise dans la même guerre contre l'Allemagne, elle se trouvait de l'autre en opposition totale, car les Polonais, dirigés par leur gouvernement en exil à Londres, avaient le communisme russe en aversion. Ils craignaient que l'oppression allemande ne fasse tout simplement place à une autre, particulièrement lorsque le 23 juillet, la radio de Moscou émit une dénonciation du gouvernement polonais de Londres. Celle-ci fut d'ailleurs sinistrement annoncée, deux jours plus tôt, par la fondation en Pologne d'un Conseil national communiste par le Comité national de libération. Pour contrer cette domination communiste, des combattants libres de l'Armée métropolitaine polonaise sous les ordres du général Bor-Komorowski se soulevèrent contre les Allemands, le 1er août 1944 à 17 heures, et firent une tentative pour leur arracher Varsovie. Les Russes, devinant l'intention de cet acte, qualifièrent l'opération de Varsovie «d'aventure dangereusement imprudente» et jugèrent les combattants libres «d'usurpateurs peu scrupuleux» pour ensuite les dissocier de la lutte. Ils s'en dissocièrent si totalement qu'au cours des 2 mois qui suivirent, le monde horrifié assista au spectacle effrayant de ces combattants pour la liberté écrasés impitoyablement avec leur capitale rasée et entièrement incendiée, les Russes se tenant près de la Vistule apparemment sans rien faire.