Japon de 1920 à 1929 : Histoire
Publié le 06/01/2019
Extrait du document
Le Japon termine la Grande Guerre en position de force. Non seulement il n’a subi aucune destruction, mais son économie a bénéficié du conflit. De plus, il a ostensiblement consolidé sa place dans le concert des Alliés; le traité de Versailles (1919) a accru ses intérêts en Chine et il occupe militairement une partie de la Sibérie.
Un libéralisme très menacé
En politique intérieure, les idées libérales semblent triompher. En effet, de 1918 à 1929, la plupart des cabinets sont dirigés par des personnalités représentatives des partis politiques majoritaires ou tout au moins fortement implantés à la Diète: ainsi les gouvernement Hara, de 1918 à 1921, Takahashi, en 1921-1922, Kato (Komei), de 1924 à 1926, Wakatsuki, en 1926-1927, Tanaka, de 1927 à 1929, et Hamaguchi, à partir de 1929. C’est donc vers un régime parlementaire que semble alors s’orienter le Japon. Toutefois, régime parlementaire ne signifie pas forcément régime libéral.
«
Quatre
figures politiques
dominantes des années vingt:
de gauche à droite, le baron
Takonami, J'ancien Premier
ministre \Vakarsuki, le Premier
ministre Tanaka et le mini.\lre
des Finances Takahaslri en mai
1927.
© UPl- Bettmann Newsphoros
Défilé de Japonaises
employées dans des filatures
à l'occasion de la parade de
mai.
© UPl- Bertmann Newsphoros Ainsi
Je cabinet Hara s'oppose-t-il
encore au suffrage universel -il faut
attendre 1925 pour que Je
gouvernement Kato fasse voter la loi
sur Je suffrage universel masculin -et
à tout progrès significatif de la
législation sociale.
Par ailleurs, entre
ces cabinets de partis s'intercalent des
gouvernements «indépendantS>>
(c'est-à-dire formés hors des partis et
des majorités parlementaires): ainsi
ceux des amiraux Kato (Tomasaburo)
en 1922-1923, et Yamamoto en 1923-
1924, de Kiyoura en 1924.
De même,
de 1927 à 1929, si Je gouvernement est
bien dirigé par une personnalité
appartenant à un parti, Je général
Tanaka, président du Seiyukai
- l'Association des amis du
gouvernement constitutionnel, fondée
en 1900 -,ce dernier n'en est pas
moins un militaire nationaliste qui
tourne Je dos au véritable
parlementarisme et inaugure plutôt la
période des cabinets militaristes.
C'est
dire, au total, que cette décennie est
celle d'une hésitation permanente
entre parlementarisme et
autoritarisme, qui se terminera
par la victoire de ce dernier.
II est vrai que sur le plan économique
et social, Je Japon C.
»
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