Jean-Baptiste Jourdan

Après avoir remporté des victoires décisives dans les guerres révolutionnaires, Jourdan, à cause de ses convictions républicaines, ne reçut aucun commandement important sous l'Empire. Il termina une carrière comblée d'honneurs sous la Restauration. Les guerres révolutionnaires. A l'âge de seize ans, Jean-Baptiste Jourdan participa à la guerre d'Indépendance américaine. Réformé en 1784, il ouvrit une mercerie à Limoges, sa ville natale. En 1789, il devint capitaine de la Garde nationale et, en 1791, il prit la tête du 2e bataillon de volontaires de la Haute-Vienne. Nommé lieutenant-colonel, il combattit en Belgique sous Dumouriez. En 1793, il devint général de brigade puis général de division et contribua à la victoire de Hondschoote, où il fut blessé. Nommé à la tête de l'armée du Nord, il battit les Autrichiens à Wattignies en octobre, stoppant l'offensive ennemie sur Paris. Opposé au Comité de Salut public, il fut destitué, mais fut rappelé dès le printemps suivant pour commander l'armée de Sambre-et-Meuse. Sa victoire à Fleurus sur le prince de Cobourg, en juin 1794, assura à la France le contrôle de la Belgique. Défait en 1796 par Wurtzbourg, il démissionna, cédant sa place à Hoche, et redevint mercier. En avril 1797, il fut élu aux Cinq Cents et fit voter en 1798 la loi de conscription dite "loi Jourdan". L'année suivante, il reprit du service et commanda l'armée du Danube. Battu à Stockach, il fut remplacé par Masséna. Réélu aux Cinq Cents, il continua à soutenir les positions républicaines et se montra hostile au 18 Brumaire. Il fut ensuite exclu du corps législatif.