Devoir de Philosophie

Jean, duc de Berry, mécène et grand bâtisseur

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

En 1380, à la mort de Charles V, Jean de Berry fait partie du conseil de régence de son neveu Charles VI et gouverne le Languedoc. Il s'établit néan-moins à Paris, à l'hôtel de Nesle. L'argent dont il a besoin pour assouvir sa soif de luxe, il le trouve dans les régions qu'il administre et qu'on ne tarde pas à lui retirer pour mauvaise gestion...

A partir de 1392, Charles VI est victime de crises de folie de plus en plus fréquentes. C'est pour Jean de Berry l'occasion de renouer avec le pouvoir, 

 

dont il a été écarté en 1389. Il tente par tous les moyens de réconcilier ses neveux Jean sans Peur, duc de Bourgogne, et Louis d'Orléans, frère du roi. L'échec de sa tentative, stigma-tisée par l'assassinat de Louis le 23 novembre 1407, le fait pencher dans le camp du fils de ce dernier, Charles d'Or¬léans, qu'il marie à sa petite-fille, Bonne d'Armagnac. Ses excès et sa prise de position pour le parti armagnac le font haïr des Parisiens, qui s'en prennent à son hôtel de Nesle et, en 141 I, brûlent son château de Bicêtre. Après la défaite d'Azincourt, le 25 octobre 1415, le duc de Berry se retire défini¬tivement de la vie politique. Il meurt, à l'âge de soixante-seize ans, le 15 juillet 1416.

« est élevé avec ses trois frères : Charles, qui deviendra roi de France , Philippe, qui recevra la Bourgogne , et Louis, le futur duc d'Anjou.

Il devient comte de Poitou à six ans, avant d'être fait chevalier à douze.

En juin 1360, il épouse Jeanne d'Armagnac, qu'il doit quitter pour se rendre en Angleterre .

Les clauses de la paix de Bré­ tigny, signée en 1360 , font de lui un otage, caution du paie­ ment de la rançon de Jean le Bon , qui a été capturé par le Prince Noir à Poitiers .

A son retour en France, en 1366, il mène grand train, mais com­ bat aussi en Guyenne, s'em­ pare de Limoges, de Poitiers, de Thouars et de La Rochelle en 1372 .

En 1380, à la mort de Charles V, Jean de Berry fait partie du conseil de régence de son neveu Charles VI et gouverne le Languedoc .

Il s'établit néan­ moins à Paris, à l'hôtel de Nesle.

L'argent dont il a besoin pour assouvir sa soif de luxe, il le trouve dans les régions qu'il administre et qu'on ne tarde pas à lui retirer pour mauvaise gestion ...

A partir de 1392, Charles VI est victime de crises de folie de plus en plus fréquentes .

C'est pour Jean de Berry l'occasion de renouer avec le pouvoir, dont il a été écarté en 1389 .

Il tente par tous les moyens de réconcilier ses neveux Jean sans Peur, duc de Bourgogne, et Louis d'Orléans, frère du roi.

L'échec de sa tentative , stigma­ tisée par l'assassinat de Louis le 23 novembre 1407, le fait pencher dans le camp du fils de ce dernier, Charles d'Or­ léans, qu'il marie à sa petite ­ fille, Bonne d'Armagnac.

Ses excès et sa prise de position pour le parti armagnac le font haïr des Parisiens, qui s'en prennent à son hôtel de Nesle et, en 1411 , brûlent son château de Bicêtre .

Après la defaite d'Azincourt, le 25 octobre 1415, le duc de Berry se retire défini­ tivement de la vie politique.

Il meurt, à l'âge de soixante-seize ans, le 15 juillet 1416 .

Amateur d'art et protecteur des artistes S'il manque de compétence et d'aisance sur la scène poli­ tique, Jean de Berry manifeste très tôt un goût sûr pour l'art.

Sa fortune , immense, parvient tout juste à satisfaire sa pas­ sion, et il est maintes fois soupçonné de lever des impôts pour son seul profit.

Le.

luxe déployé lors des fêtes qu'il donne dans ses rési­ dences de Bourges et de Poi­ tiers est célèbre, comme la richesse de la cour qu 'il tient · en son hôtel de Nesle .

Le duc de Berry, qui possède · dix-sept châteaux et hôtels particuliers, s' est attaché les services du célèbre architecte Guy de Dammartin, qu'il met sans cesse à contribution .

En 1400, il acquiert le château de Dourdan , qu'il fait restaurer et fortifier .

Autour du prince, ~ peintres et sculpteurs ont ('! pour mission de décorer ces l? -~ palais somptueux .

Jean de ~ Cambrai, très vite attaché à 0 son service, est probablement ] 5!!!1!-wi!'--•• a.

son favori puisqu'il le charge RIAtl~AS QUE SONT DEVENUES LES RICHESSES DU DUC DE BERRY? La bibliothèque du duc de Berry est restée en grande partie intacte.

Bien qu'elle ait été un peu éparpillée, les pièces maîtresses en sont toujours visibles.

Les Très Riches Heures sont conservées au musée Condé, à Chantilly.

La Bibliothèque nationale de France renferme dans ses collections les Grandes Heures ainsi qu'un psautier.

Les Très Belles Heures sont, quant à elles, au musée de Bruxelles.

Certains châteàux ont été détruits, comme la forteresse de Poitiers, qui apparaît dans l'enluminure du mois de juillet des Très Riches Heures, l 'hôtel de Nesle ou le château de Bicêtre, brûlé par les Parisiens en 1411.

de sculpter son tombeau.

Les .

peintres travaillent aussi bien · aux tableaux qu'aux enlumi­ nures des riches ouvrages de ' la bibliothèque ducale .

Bi­ bliophile averti, Jean de Berry , possède une grande diversité d'ouvrages traitant de tous les .

sujets .

Les chroniques cô­ toient les traités scientifiques .

et les romans dont tout cheva­ .

lier est alors friand.

Mais les livres religieux sont les joyaux de cette « librairie » jalouse­ ment gardée par un bibliothé­ caire italien, Pierre de Vérone .

Pour financer le travail de ces artistes appartenant à toutes les disdpliries, le duc de Berry dépense sans compter .

Il char­ ge André Beauneveu de la décoration de son château de Mehun-sur-Yèvre, commande les Très Belles Heures et les Grandes Heures à l'enlumineur Jacquemart de Hesdin, paie très cher le sculpteur néerlan­ dais Claus Sluter.

En 1405, il engage les trois frères Lim­ bourg.

C'est de leur atelier que sortiront les célèbres Très Riches Heures .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles