Jean le Bon
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
lA VIE DU ROI
Le sacre
26
septembre
1350
de Jean le Bon
Le 26 septembre 1350,
Jean Il le Bon
va recevoir l'onction
du sacre des mains
de l'archevêque
de Reims, Jean de
Vienne.
Puis, après
cette cérémonie
solennelle,
il présidera
à l'adoubement de
nouveaux chevaliers
appartenant
la famille
royale
et à la fine
fleur
de la noblesse
du royaume.
E
n août 1350, Jean de Valois,
duc de Normandie , a suc
cédé à son défunt père Philip
pe VI.
Agé de trente et un ans,
Jean Il le Bon, deuxième sou
verain de la lignée des Valois à
monter sur le trône de France ,
va
être sacré le 26 septembre
1350.
Dans les rues pavoisées
de Reims, il est accueilli par la
foule en liesse : après
l'épidé
mie de peste noire qui a ra
vagé l'Europe deux ans aupa
ravant et a décimé une bonne
partie de la population, toute
occasion de faire la fête est la
bienvenue!
Au milieu des grands sei
gneurs laïcs et ecclésiastiques,
le roi et sa deuxième épouse,
la reine Jeanne
de Boulogne ,
remontent la nef de la cathé
drale Notre-Dame de Reims, où
tant de rois de France ont
déjà été sacrés
.
Avant d' être
coiffé de la couronne, Jean le
Bon se dévêt, ne gardant que
sa chemise et sa cotte, afin
que Jean de Vienne, l'arche
vêque de Reims, puisse l'oin
dre du Saint-Chrême, huile à
laquelle on a rajouté quelques
gouttes de la Sainte Ampoule,
pieusement conservée depuis
le règne des Mérovingiens au
monastère
de Saint-Rémi d' où
elle ne sort que le temps né
cessaire au sacre .
Véritable rite de transforma
tion, lors duquel le roi se dé
shabille pour renaître symboli
quement dans la peau d'un
nouvel homme, l'onction est
tout aussi importante que le
couronnement par ordonnan
ce du Père, du Fils et du Saint
Esprit, selon les mots solen
nellement prononcés par l'ar
chevêque .
Le dauphin est
fait chevalier
Une fois qu 'il a revêtu les
atours royaux, les sandales, la
tunique et le manteau royal,
Jean le Bon s' agenouille de
vant le prélat qui tient la cou
ronne d'or sertie de rubis, de
saphirs et d 'émeraudes au
dessus de sa tête .
Tandis que
les paroles de consécration
sont prononcées, les pairs de
France maintiennent la cou
ronne, autant parce que, trop
lourde, elle est impossible à
porter,
que pour des raisons
symboliques, car en tant que
vassaux, ils doivent en toutes
circonstances soutenir leur.
»
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