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Explication linéaire ascension sociale - Jean de la Bruyère

Publié le 05/06/2022

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« Jean de la Bruyère, moraliste du 17ème siècle appartenant au courant classique, est passé à la postérité pour une œuvre unique qu’il aura façonnée durant toute sa vie : Les caractères ou les mœurs de ce siècle. Cet ouvrage, composé de seize parties, fut publié dans sa version définitive en 1694, après de nombreux remaniements, et son objectif était de pointer les travers de l’être humain, par le biais de remarques, portraits et d’autre maximes, afin de l’inciter à se corriger. Le texte que nous allons expliquer se situe au début de la partie VIII, intitulée « De la cour ».

Dans cette section de l’ouvrage, l’auteur fait un tableau satirique de la cour de Louis XIV, il s’intéresse aux courtisans qui sont hypocrites et montre que le monde est superficiel et impitoyable, où le destin est soumis aux lois du hasard et qu’il peut être brisé soudainement.

Dans l’extrait sur lequel nous allons nous pencher , la Bruyère montre le comportement des hommes devant la réussite ou la chute d’autrui.

En effet, dans cet extrait un personnage anonyme et symbolique après avoir été promue à un poste important est flatté et mis sur un piédestal par son entourage.

Et au même moment que ce dernier perd sa position, les mêmes qui l’avaient couronné de lauriers deviennent les plus méprisants à son égard. Nous allons maintenant en faire la lecture. Après cette lecture nous allons nous demander comment l’auteur dénonce-t-il l’hypocrisie engendrée par la réussite professionnelle ? Dans une première partie, nous allons traiter l’ascension couverte d’éloges, puis dans une deuxième partie, nous traiterons le déclin social et le mépris qu’il suscite. Partie I : Ascension couverte d’éloges Tout d’abord, une ascension couverte d’éloges.

Dans un premier temps, nous avons une métaphore filée (enchaînement de métaphores) qui compare les louanges à l’eau « C’est un débordement de louanges en sa faveur qui inonde les cours et la chapelle, qui gagne l’escalier, les salles, la gallérie, tout l’appartement : on en a au dessus des yeux » l.269,270,271.

Cette métaphore montre la vague de compliments mais aussi la fluidité de l’information ; dès que quelqu’un est favorisé ou déchu, tout Versailles est au courant.

Ensuite, l’hyperbole « débordement de louanges » l.269, souligne cette vague de compliments qui emporte dans un « torrent » l.274, toutes les personnes présentes à la cours de sorte à ce que tous en aient « au dessus des yeux » l.271.

De même, l’énumération de lieu « les cours,et la chapelle, l’escalier, les salles, la gallérie, tout l’appartement » l.270 montre qu’aucun lieu n’est à l’abri de cette vague de compliments.

En effet, c’est une sorte de noyade à laquelle personne ne peut résister, comme le montre cette phrase négative « on n’y tient pas » l.271,272 Ensuite, chaque courtisan suit l’opinion publique, et n’a pas de jugement personnel, puisque « il n’y a pas deux voix différentes sur ce personnage »l.271.

Il est nommé, alors on le félicite ; Et tous les autres sentiments se taisent « l’envie, la jalousie parlent comme l’adulation » l.273.

C’est à dire que même si on éprouve d’autres sentiments, ce qui s’exprimera c’est toujours de l’adulation, ce qui montre l’hypocrisie des hommes.

De même, le parallélisme « les forces de dire d’un homme ce qu’ils pensent ou ce qu’ils ne pensent pas » l.274, 275 montre que peu importe le jugement personnel, les hommes disent ce qu’il est usage de dire.

On peut interpréter cela dans le sens où c’est dans leur intérêt que les courtisans suivent l’opinion publique.

Et cette idée est renforcée par cette phrase « comme de louer souvent celui qu’ils ne connaissent point » l.276, qui accentue également le caractère irrationnel.

En effet, les courtisans louent celui qu’ils ne connaissent même. »

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