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Jean Sans Peur obtient la garde du dauphin Charles

Publié le 05/09/2013

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LA LIGUE DE GIEN

La toute-puissance de Jean sans Peur suscite l'amertume et aiguise l'esprit de vengeance des nombreux partisans de Charles d'Orléans, neveu de Charles VI. Évincés du Conseil ou écartés de l'administration par la sévère épuration bourguignonne, les partisans des Orléans se regroupent le 15 avril 1410 au sein de la ligue de Gien, dirigée de fait par le duc jean de Berry, frère de Charles VI. S'y côtoient les puissants seigneurs d'Alençon, de Clermont et d'Armagnac, qui s'engagent à réunir une armée de dix mille hommes. Trois mois plus tard, la Ligue se met en marche vers Paris. La guerre civile commence.

« LA LIGUE DE GIEN La toute-puissance de Jean sans Peur suscite l'amertume et aiguise l'esprit de vengeance des nombreux partisans de Charles d 'Orléans , neveu de Charles VI.

Évincés du Conseil ou écartés de l'administration par la sévère épuration bourguignonne , les partisans des Orléans se regroupent le 15 avril 1410 au sein de la ligue de Gien , dirigée de fait par le duc Jean de Berry , frère de Charles VI.

S'y côtoient les puissants seigneurs d'Alençon , de Clermont et d'Armagnac , qui s'engagent à réunir une armée de dix mille hommes.

Trois mois plus tard, la Ligue se met en marche vers Paris .

La guerre civile commence.

épouse, Isabeau de Bavière.

Longtemps alliée de Louis d'Orléans , son beau-frère, la so uverai ne comprend vite que son intérêt est de col l aborer avec le duc de Bourgogne.

C'est ainsi que , le 11 novembre 1409, elle conclut avec Jean sans Peur une véritable alliance.

Pour autant, les ambitions du duc de Bourgogne ne sont pas entièrement satisfaites car la garde du dauphin Charle s, l e futur Charles VII, reste entre les mains de la reine .

L'enfant , qui aura treize ans -âge des pre­ miers apprentissages chevale­ resques -à la fin de l'année, a besoin d'un parrain pour le gui­ der , à défaut d'un père trop souvent « absent».

Il est aussi bien jeune pour assumer la gestion de son apanage et de son patrimoine financier .

Un cheva li er, grandement fieffé et rompu à l'art du commande­ ment, doit donc à présent se substituer à sa mère .

Nombreux sont ceux qui son­ gent à Jean sans Peur.

Mais celui-ci n'a pas encore gagné la partie.

Obtenir la garde du dau- phin, c'est d'abord écarter le plus proche parent de l'enfant, son grand-oncle Jean de Berry.

Le Bourguignon connaît trop la cupidité de son rival pour ris­ quer la ruine de ses ambitions en commanditant un meurtre là où suffiro nt de sub stantiels pots-de-vin.

Il donne malgré tout le change en se déclarant très officiellement « trop pe­ sant et ancien ».

Reste enfin à obtenir l'aval du roi.

La chance est avec l' entreprenant duc de Bourgogne car Charles VI vient d'entrer au mois de décembre dans une période de lucidité.

Les réjouissances de Noël vont rassembler à la Cour tout que le royaume compte de princes de fleur de lys et autres « sangs bleu ».

Le 27 décembre, la Cour se transporte au château de Vin­ cennes pour y te­ nir Conseil.

Isa­ beau de Bavière, dont les terme s de l'interventio n ont été soigneu­ sement choisis par son nouveau parte­ naire, Jean sans Peur, y fait état de sa lassi­ tude et de son désir de passer le relais de l'éducation de son fils à son cousin de Bourgogne .

Jean de Berry, interrogé pour la forme, acquiesce et recommande son neveu, « jeune , fort et puis­ sant».

Après des interventions aussi convaincantes, Charles VI donne son consentement solennel.

Les prémices de la guerre civile Jean sans Peur a obtenu ce qu 'il voulait sans heurt .

Sa nouvelle autorité sur le dauphin lui donne tout pouvoir sur le Gou­ vernement.

D 'autant que , le 31 décembre, le jeune Charles re ço it officiellement la régence du royaume pendant les EDI TIONS ATLAS « absences » de son père.

La clientèle du duc de Bourogne s'élargit grâce au soutien, sou­ vent opportuniste , des grands, tel Charles le Nobl e, fils du roi de Navarre Charles le Mauvais, Louis de Bavière, le frère de la reine, et Charles duc de Lorraine .

Au seui l de la nouvelle année 1410, Jean sans Peur entend se faire obéir.

Pour que son messa­ ge soit compris de tous , il n'offre point, comme à son habitude , des bijoux en forme de rabot, mais en forme de niveau de maçon, confirmant ainsi qu'il attend de chacun qu'il reste dans le droit chemin.

Mais, déjà , certain s n'entendent pas courber l'éc hine devant le nou­ veau maître du royaume.

Les parents et amis de Charles d'Or­ léans , fils du duc assassiné sur ordre de Jean sans Peur en 1407 , relèvent la tête.

Au printemps 1410 résonnent déjà les pre­ miers éclats de la guerre civile qui va bientôt opposer les Armagnacs et les Bourguignons .

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