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Kazakhstan de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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kazakhstan

État souverain depuis le 25 octobre 1990, le Kazakhstan est la dernière République d’Asie centrale à proclamer son indépendance, le 16 décembre 1991, quelques jours avant d’adhérer à la CEI. Le président Noursoultan Nazarbaev, ancien chef du PC kazakh et élu avec plus de 98 % des voix le 1er décembre, avait choisi, dès le lancement de la perestroïka, la voie de la conciliation et du pluralisme pour gouverner un État pluriethnique d’environ 17 millions d’habitants (6,5 millions de Kazakhs, 6,2 millions de Russes, 958 000 Allemands, 896 000 Ukrainiens, 332 000 Ouzbèks, 328 000 Tatares, 103 000 Coréens, en 1989). En raison de ses réserves en matières premières, de son énorme potentiel énergétique et de ses installations nucléaires, le Kazakhstan suscite l’intérêt des pays occidentaux, alors que la Fédération de Russie maintient sa pression politique et économique sur cet État-tampon qui a hérité d’une bonne part de son arsenal militaire, du polygone de tir de Baïkonour, et dont plusieurs régions sont très majoritairement russes. La forte minorité russe du Kazakhstan (36,4 % pour 41 % de Kazakhs) est en effet un enjeu décisif pour Moscou. La Russie a tenté d'obtenir la double citoyenneté pour les Russes de « l’étranger proche » et revendique, dans le cadre

 

de sa nouvelle doctrine militaire, le droit d’intervenir militairement, si nécessaire, pour protéger ces derniers. En outre, les rivalités entre Russes et Kazakhs pour le partage du pouvoir s’accentuent.

 

Les revendications nationalistes de partis extrémistes kazakh (Alach) ou russe (Edinstvo), ainsi que les désillusions de la population réduisent encore la marge de manœuvre du gouvernement. La situation sociale se dégrade rapidement en raison de la crise économique. Due en grande partie à la disparition de l’URSS, la récession (malgré un PNB par habitant de 1 680 dollars), qui atteint tous les secteurs de l'économie, s’accompagne

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