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Koweït.

Publié le 15/04/2013

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Koweït. 1 PRÉSENTATION Koweït, en arabe Al Kuwayt, pays de la péninsule Arabique, situé dans le golfe Arabo-Persique. La capitale du pays est la ville de Koweït. Le Koweït est bordé au nord et à l'ouest par l'Irak et au sud par l'Arabie saoudite. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES Le pays couvre une superficie totale de 17 818 km², incluant un territoire neutre de 5 500 km2, administré conjointement par l'émirat et son puissant voisin saoudien, ainsi que les îles de Bubiyan, Warba et de Faylaka. À l'exception de quelques petites zones côtières, le Koweït présente un aspect désertique, plat et infertile ; l'altitude maximale du Koweït est de 150 m. Le pays n'a pas de frontière naturelle et possède 130 km de façade maritime. Le climat est désertique, avec des pics de température de plus 49 °C durant la saison sèche et une très faible pluviosité concentrée sur les mois de novembre à avril. Pour son alimentation en eau potable, l'émirat doit recourir au dessalement, coûteux, de l'eau de mer. Les hydrocarbures constituent les seules ressources naturelles du pays, mais ils sont abondants : le pays, y compris la zone neutre dont les ressources pétrolifères sont partagées avec l'Arabie saoudite, possède la quatrième réserve mondiale de pétrole. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie La guerre du Golfe a eu d'importantes conséquences sur la population de l'émirat. En 1990, celle-ci était estimée à 2,3 millions d'habitants ; elle n'atteignait que 2,60 millions en 2008. En effet, des milliers de travailleurs étrangers, principalement des Jordaniens et des Palestiniens, ont été expulsés du Koweït après sa libération, en raison du soutien apporté par leurs dirigeants ou leurs communautés à l'Irak. Les Koweïtiens ne sont que 650 000, les travailleurs immigrés, notamment asiatiques (Indiens et Pakistanais), constituant la majorité des habitants. Les Bidoun, Koweïtiens d'origine bédouine, ne possèdent pas la nationalité ; leur nombre était estimé, en 1994, à 70 000, contre 200 000 avant la guerre du Golfe. En 2008, l'espérance de vie moyenne à la naissance était de 76 années pour les hommes, et de 79 années pour les femmes. 3.2 Villes principales Plus de 96 p. 100 de la population de l'émirat habite dans les villes, dont la principale est la capitale, la ville de Koweït (1 222 374 habitants), qui est également le port le plus important. Jahrah et Salimiya comptent chacune plus de 100 000 habitants. 3.3 Langues et religions La population est majoritairement musulmane sunnite, un tiers des Koweïtiens sont d'obédience chiite. Une loi de 1981 a limité la citoyenneté aux seuls musulmans. L'arabe est la langue officielle du Koweït, mais l'anglais est fréquemment parlé. 3.4 Éducation D'importants investissements ont été réalisés dans le domaine de l'éducation ; l'enseignement est gratuit et obligatoire. En 2005, 84 p. 100 des Koweïtiens étaient alphabétisés. Au début des années 1990, les trois quarts des enfants de douze à dix-sept ans étaient scolarisés. 17 000 étudiants suivaient un cursus universitaire, dont plus de 2 000 à l'étranger. 3.5 Institutions et vie politique Le système ju...

« L’augmentation des revenus du pétrole, dans les années 1970, a par ailleurs permis l’essor de nouvelles productions telles que le ciment, les matériaux de constructions, leplastique et les bateaux.

En outre, le pays s’alimente en électricité grâce à la production de stations thermiques. 4.3 Échanges L’unité monétaire du Koweït est le dinar koweïtien et équivaut à 10 dirhams ou 1 000 fils.

Remplacée par le dinar irakien lors de la guerre du Golfe, la devise koweïtiennefut rapidement rétablie après la libération de l’émirat.

Avec 16,2 milliards de dollars d’exportations et 7,87 milliards de dollars d’importations en 2001, la balancecommerciale est excédentaire, et ce grâce à la vente des produits du pétrole.

Les principaux clients sont le Japon, l’Italie, Singapour, les Pays-Bas, Taïwan, le Pakistan et lesÉtats-Unis. Le Koweït ne possède pas de chemin de fer, mais un réseau routier de 5 749 km.

Un aéroport international se trouve près de la ville de Koweït. 5 HISTOIRE 5.1 De la fondation du Koweït moderne au protectorat britannique Si la première civilisation connue dans la région koweïtienne remonte au III e millénaire av.

J.-C., le Koweït moderne ne naît qu’en 1710, avec la construction de la ville du même nom par des travailleurs immigrés Anizah, venus du centre de la péninsule Arabique.

La famille al-Sabah, toujours au pouvoir aujourd’hui, s’établit à Koweït en 1756et constitue un émirat sur ce territoire, alors irakien et placé sous l’autorité de l’Empire ottoman.

Dès la fin du XVIIIe siècle, la Compagnie des Indes britanniques installe un comptoir commercial dans l’émirat.

L’émir se place sous protection britannique en 1899, afin de s’émanciper de la puissance ottomane.

La Grande-Bretagne consolide,quant à elle, son influence dans la région au détriment du rival allemand. En 1914, après la défaite et le démembrement de l’Empire ottoman, l’émirat koweïtien, dont l’ancienne puissance tutélaire a reconnu l’indépendance, passe, comme sonvoisin irakien, sous domination britannique.

Les wahhabites d’Arabie saoudite, conduits par Ibn Séoud, sultan de Nedjd, tentent alors de prendre possession du territoirekoweïtien, dont les frontières n’ont pas été formellement définies.

La paix n’est restaurée, en 1921, qu’après une intervention militaire britannique.

En 1922, une zoneneutre est créée, toujours sous l’égide britannique, entre le Koweït et l’Arabie saoudite, tandis que l’année suivante est fixée la frontière nord avec l’Irak.

Ce pays,cependant, qui revendique l’héritage de l’Empire ottoman et considère donc le Koweït comme partie intégrante de son territoire, affiche clairement ses prétentions lorsqu’en1938 les premiers gisements de pétrole sont découverts dans le sous-sol de l’émirat.

La Kuwait Oil Company, société pétrolière anglo-américaine, commence l’exploitation àgrande échelle du pétrole en 1946.

Une partie des profits de la compagnie revient à l’émir ; ces revenus permettent de développer l’infrastructure et les services sociaux dupays. 5.2 Le Koweït indépendant En 1961, la Grande-Bretagne accorde son indépendance au Koweït.

En réaction, le régime irakien, alors dirigé par le général Kassem, masse des troupes à la frontière.

Desmouvements de troupes appartenant à l’armée britannique et aux pays de la Ligue arabe, à laquelle l’émirat a adhéré, empêchent l’annexion.

Le calme est ramené maisl’Irak ne reconnaît pas sa frontière avec le nouvel État.

En 1963, celui-ci entre aux Nations unies.

Trois ans plus tard, le litige frontalier avec l’Arabie saoudite est réglé parun accord prévoyant le partage des ressources pétrolières de la zone neutre séparant les deux pays. Le Koweït mène dès lors une politique active au Proche-Orient.

Ses revenus, considérablement accrus par la hausse du prix du pétrole, en 1973, puis par la nationalisationde la Kuwait Oil Company, en 1975, lui permettent de soutenir financièrement les pays arabes en lutte contre Israël.

Durant la guerre Iran-Irak, le régime koweïtien choisitd’apporter son aide au voisin qui l’a si souvent menacé, considérant que le principal danger vient désormais de l’Iran révolutionnaire chiite.

L’émirat subit les représailles del’Iran contre ses installations pétrolières en 1981.

En 1980, 1983 et 1985, des attentats revendiqués par des chiites pro-iraniens provoquent l’expulsion de milliers de leurscoreligionnaires.

Le cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabbah, au pouvoir depuis 1977, suspend l’Assemblée nationale en juillet 1986 et gouverne par décret.

La montée desrevendications démocratiques, en 1989 et 1990, le conduit cependant à accepter la restauration d’un corps législatif, aux pouvoirs restreints.

L’élection, le 10 juin 1990, dunouveau conseil national est boycottée par l’opposition. La fin de la guerre irano-irakienne, en 1988, ravive les tensions avec l’Irak.

Celui-ci, sorti extrêmement affaibli du conflit, se voit refuser par le Koweït l’annulation desdettes accumulées durant huit ans, tant qu’il n’aura pas reconnu la frontière avec l’émirat.

Le dépassement par le Koweït des quotas pétroliers fixés par l’Organisation despays exportateurs de pétrole (OPEP), provoquant un effondrement des prix et augmentant les difficultés économiques de l’Irak, est interprété par le régime irakien commeun camouflet supplémentaire. 5.3 La guerre du Golfe et ses conséquences Le 2 août 1990, les troupes irakiennes envahissent le territoire koweïtien.

L’émir Jaber se réfugie en Arabie saoudite, où il établit un gouvernement en exil.

L’Irak annexeofficiellement le Koweït le 8 août, malgré la condamnation de l’invasion par le Conseil de sécurité des Nations unies et par la Ligue arabe.

Le 17 janvier 1991, l’interventiond’une coalition internationale marque le début de la guerre du Golfe.

Le Koweït est libéré à la fin du mois de février 1991.

Des centaines de puits de pétrole sont détruits parles Irakiens battant en retraite.

La reconstruction s’accompagne de nombreux procès intentés par les autorités pour « collaboration » avec l’occupant irakien et del’expulsion de plusieurs centaines de milliers de travailleurs étrangers, principalement des Palestiniens et des Jordaniens.

Les conditions dans lesquelles se déroulent procèset expulsions font l’objet de nombreuses critiques de la part des gouvernements occidentaux et d’organisations se consacrant à la défense des droits de l’homme. En 1992, les incendies pétroliers sont éteints et 16,5 milliards de dollars sont versés aux États-Unis au titre de participation aux dépenses de guerre.

En avril, la frontièreavec l’Irak est redessinée par une commission spéciale de l’ONU, au profit du Koweït qui obtient une partie du champ pétrolifère de Roumeïla.

Mais la menace irakiennen’est pas pour autant totalement écartée, comme le montrent les mouvements de troupe le long de cette frontière en octobre 1994.

Le Koweït, pour assurer sa protection,obtient par une série d’accords, l’assistance militaire des États-Unis et de plusieurs pays européens. Sur le plan politique, le régime doit toujours faire face à une importante contestation, émanant à la fois des organisations favorables à une certaine laïcisation de l’État, desmouvements musulmans sunnites rigoristes et de la minorité chiite. 5.4 Le clivage entre libéraux et islamistes Les élections législatives organisées en octobre 1996 portent au pouvoir une majorité progouvernementale et islamiste (30 sièges sur 50).

La nouvelle Assemblée se montretrès critique à l’égard de la politique du gouvernement.

Les islamistes demandent le vote de nouvelles lois fondamentales et l’établissement de la charia comme source unique du droit, ce que l’émir Jaber refuse.

En février 1997, devant cette opposition, l’émir menace de dissoudre la nouvelle Assemblée.

Au plan économique, le Koweïtrenoue avec la croissance et bénéficie d’un excédent budgétaire considérable, mais doit régler la facture du déploiement militaire allié.

Le Koweït améliore aussi sesrelations avec la Jordanie, le Soudan et le Yémen. L’opposition libérale remporte les élections législatives anticipées qui se déroulent le 3 juillet 1999, obtenant 16 sièges sur 50, soit quatre fois plus que dans l’Assembléesortante.

L’opposition islamiste sunnite obtient 14 sièges et les islamistes chiites 6.

Ce vote semble être une sanction pour le gouvernement sortant, mais il marque. »

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