1991: La libération du Koweït est mise en scène comme un spectacle télévisé
Publié le 22/03/2019
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Jamais auparavant, lors d'un conflit militaire, les belligérants n'avaient utilisé les médias, comme ce fut le cas dans le cadre de la deuxième guerre du Golfe en 1991. Le conflit devient pour les téléspectateurs un événement à vivre en direct.
A leur retour de la guerre du Golfe, les soldats américains sont acclamés par la population lors d'un défilé à New York dans le quartier de Broadway.
En 1990, les troupes irakiennes envahissent le Koweït afin de placer sous leur contrôle cette région riche en pétrole. Mais cette intervention menace directement les intérêts américains, cet émirat étant un important fournisseur de pétrole pour les États-Unis. Ceux-ci ayant ouvertement menacé d'intervenir, Hussein tente d'élargir le conflit en un combat des États occidentaux contre les pays arabes. Il appelle alors son peuple à la guerre sainte.
Après le lancement de l'opération alliée «Tempête du désert», action militaire internationale destinée à libérer le Koweït et menée par les États-Unis, le dictateur lance un appel à son peuple sur Radio Bagdad, l'exhortant à prendre les armes. La << Mère de toutes les batailles» a commencé.
Pendant la guerre, le reporter de CNN, Peter Arnett, est l'unique journaliste étranger autorisé à Bagdad. Bien que devant soumettre son travail à la censure, il reste une source importante d'informations en provenance d'Iraq.
Dès le départ, les Alliés se servent eux aussi des médias. Avant le déclenchement des attaques aériennes et le début de l'offensive terrestre pour libérer l'émirat, la presse est sciemment désinformée : Norman Schwarzkopf, commandant en chef des troupes américaines, trompe l'ennemi par de prétendues informations sur la tactique alliée, se prémunissant ainsi d'une éventuelle contre-attaque de la part de l'Iraq. C'est ainsi que les Irakiens s'attendent à une attaque terrestre sur la côte. Au lieu de cela, les troupes alliées prennent les unités ennemies à revers et remportent une victoire rapide.
Pendant les opérations, le ministère américain de la défense impose des mesures de censure : les articles sur les combats doivent être soumis aux autorités militaires avant
d'être publiés. Seuls quelques journalistes ont le droit de travailler sur le front, toujours sous contrôle militaire. Une fois la guerre terminée, on constate que ce sont les mêmes événements qui ont partout été censurés.
Saddam Hussein se présente à la télévision irakienne avec un enfant en 1991.
Les atteintes calculées à la liberté de la presse poursuivent plusieurs objectifs : les opérations militaires ne doivent d'abord pas être révélées pour ne pas mettre en danger le succès de la mission alliée. De plus, les parties belligérantes
20 janvier 1991 Des missiles Patriot en Israël Après une attaque de missiles irakiens sur Tel Aviv, des Patriot, missiles américains de défense, sont positionnés en Israël. Les missiles Skud que Saddam Hussein a lancés sont censés déclencher la riposte d'Israël et diviser ainsi la coalition anti-irakienne à laquelle participent aussi des États arabes. Israël refusera toutefois d'engager des actions de représailles.
28 février 1991 Fin des combats
Les combats s'arrêtent six semaines après le début de la guerre. Le dictateur irakien Saddam Hussein se déclare prêt à retirer ses troupes du Koweït. Avant de partir, les Irakiens mettent le feu à de nombreux puits de pétrole, incendies que l'on mettra longtemps à maîtriser.
«
A
leur retour
de la guerre
du Golfe,
les soldats
américains
sont acclamés
par la population
lors d'un défilé
à New York
dans le quartier
de Broadway.
La
libération du Koweït est mise en
scène comme un spectacle télévisé
Jamais auparavant, lors d'un conflit militair e,
les belligérants n'avaient utilisé les médias,
comme ce fut le cas dans le cadre de la deuxième
gue rre du Golfe en 1991.
Le con flit devient pour
les téléspectateurs un événement à vi vre en direct.
E n 19 90, les troupes irakienne s
envah
issent le Koweït afin de
placer sous leur contrôle cette
région riche en pétro le.
Mais cette
intervention menace directement les
inté rêts américains, cet émirat étant
un important fournisseur de pétrole
pour les État s-Unis.
Ceux-ci ayant
ouvertement menacé d'interv enir,
Hussein tente d'élargir le conflit en
un com bat des États occidentaux
contre les pays arab es.
Il appelle
alors son peuple à la gu erre sainte.
Après le lancement de l'opération
alli ée .
Les images plus
dur es seront diffusées à la fin de la
gu erre : destruction de l'env iron
nem ent, incendies des puits de
pétrole et Kur des désespérés, fuyant
devant l'armée irakienne après
l'échec de leur révolte.
Principales
étapes de la
seconde guerre du Golfe
2 août 1990
L'Irak envahit le Koweït
Les troupes irakiennes pénè
trent au Koweït et déclarent
le pays 19' région administra
tive de l'Iraq.
La raison de
cette action est liée à la pré
sence des champs de pétrole
sur le territoire koweïtien.
Novembre 1990
Des otages sont l'enjeu d'un
poker politique Les enva hisseurs irakiens
arrêtent tous les étrangers qui
sé jour nent en Iraq et au
Koweït, et emmènent certains
d'e ntre eux sur des lieux
stratég iques.
Ils doivent servir
de «bouclier humain n au cas
où une force de frappe
internationale interviendrait
pour libérer le Koweït.
De
nombreux hommes politiques
partent en Iraq pour tenter de
faire libérer ces otages.
17 janvier 1991
Opération «Tempête
du désert>>
La date de l'ultim atum de
l'ONU étant dépassée et
Saddam Hussein n'ayant
toujours pas retiré ses troupes
du Koweït, l'opération
«T emp ête du désert » est
la ncée.
Des avions alliés
pilonnent le Koweït et l'Irak.
En quatorze heures, plus de
1 300 interventions ont eu lieu
et 106 missiles de croisière
américains ont été lancés dans
le Golfe Persique.
20 ja
nvier
1991
Des missiles Patriot en Israël
Après une attaque de missiles
irakiens sur Tel Aviv, des
Patriot, missiles américains de
défense, sont positionnés en
Israël.
Les missiles Skud que
Saddam Hussein a lancés sont
censés déclencher la ripo ste
d' Israël et diviser ainsi la
coa lition anti-iraki enne à
laquelle participent aussi des
É tats arabes.
Israël refusera
toutefois d'engager des
actions de représa illes.
28 février 1991
Fin des combats
Les combats s'arrêtent six
semaines après le début de la
guerre.
Le dictateur irakien
Saddam Hussein se déclare
prêt à retirer ses troupes du
Koweït.
Avant de partir, les
Irakiens mettent le feu à de
nombreux puits de pétrole,
incendie s que l'on mettra
longtemps à maîtriser.
199
1
Le général Norman
Schwarzkopf (à droite)
et le chef de l'�tat
major Colin Powell
Marche pour la pai x
à Sydney contre
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Le reporter de CNN,
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