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l’héritage des Lumières

Publié le 14/11/2012

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Du Romantisme à la modernité 1 Introduction : l'héritage des Lumières L'héritage de la révolution scientifique : rationalisme et déterminisme Le 18e siècle est placé sous le signe de la révolution scientifique : l'oeuvre d'Isaac NEWTON a parachevé la « mathématisation « du monde qui avait été pressentie par Galilée. Il s'agit désormais de comprendre le monde selon la raison, dans la lignée inaugurée par DESCARTES, dont la philosophie rationaliste avait pour but de rendre l'homme « maître et possesseur de la nature «. La nouvelle science est fondée sur le déterminisme : il s'agit de comprendre les « lois « qui régissent les phénomènes (ce qui permet de les prévoir, de les reproduire, c'est-à-dire de les maîtriser), même si on renonce à comprendre l'être et les causes premières : on s'en tient aux phénomènes. Comme l'avait dit Newton, en posant les lois fondamentales de la gravitation universelle, par lesquelles il fonde le nouveau « système du monde «, le savant « ne forge pas d'hypothèses « : il ne veut pas expliquer le pourquoi des phénomènes qu'il étudie, mais seulement le comment. C'est pourquoi les Lumières ont été globalement hostiles aux grands « récits « de la métaphysique traditionnelle. La science se tourne vers la nature, et se détourne du surnaturel (ce qui s'accompagne d'une critique de la religion, conçue comme une superstition, comme le montre l'oeuvre de Voltaire -- qui fut aussi l'introducteur de Newton en France). Le 18e siècle a été un moment crucial pour l'histoire des mathématiques (qui culminera avec l'oeuvre de LAGRANGE, après celle de LEIBNIZ et de Léonard EULER) : celles-ci donnent les outils aux calculs du mouvement (mécanique), tant au niveau terrestre qu'au niveau céleste. C'est le siècle du développement du calcul infinitésimal. La physique commence aussi à s'intéresser à de nouveaux phénomènes, comme l'électricité (Galvani, Volta) ; le caractère pratique des inventions (usage de la vapeur comme énergie motrice, mise au point du paratonnerre) oriente la science vers les techniques, qui triompheront bientôt à l'occasion de la révolution industrielle (qui commence en Angleterre à la fin du 18e siècle). Le nouveau paradigme des savoirs devient donc « technoscientifique «. Une nouvelle anthropologie : vers l'invention des « sciences humaines « Ce rationalisme a aussi des conséquences dans le domaine des sciences de l'homme : le 18e siècle est un des premiers temps de la modernité où l'on essaie de naturaliser l'homme (c'est-à-dire de voir quels sont les mécanismes physiques qui gouvernent son fonctionnement, même au niveau mental et moral) : le mot clé de cette révolution épistémologique est l'empirisme. Promoteur de l'empirisme, le philosophe anglais John LOCKE (Essai concernant l'entendement humain, 1690) a légué au si&egrav...

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