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La Bataille d'AUSTERLITZ.

Publié le 03/03/2012

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Victoire mémorable (la "bataille des 3 empereurs") que Napoléon remporta contre les empereurs d'Autriche et de Russie(François II, Alexan­dre Ier) le 2 décembre 1805. 45 000 Français, au plus, pri­rent part au combat tant fut savante la combinaison stra­tégique de cette bataille. Op­posés à des forces deux fois supérieures en nombre, Lannes, Soult, Murât, Kellerman et Oudinot s'y montrèrent d'une remarquable efficacité. Le traité de Presbourg qui s'ensuivit mit fin à la troisième coalition (26 décembre 1805). L'allocution de Napoléon à son armée s'achève par ces mots restés fameux : Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ra­mènerai en France : là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie et il vous suffi­ra de dire : J'étais à la bataille d'Austerlitz pour que l'on vous réponde: Voilà un brave !

« Elle se porte ainsi au-devant de l'Autrichien François Il et du Russe Alexandre J•, dont les forces ont opéré leur jonction en Moravie, aux environs d'Olmütz .

LE CHAMP DE IATAIW • À l'issue d'une série d'habiles manœuvres, Napoléon parvient à amener les deux empereurs sur un terrain soigneusement reconnu et choisi par lui-même dix jours auparavant.

le futur champ de bataille s'étend au sud-est de Brünn, dans l'ouverture de l'angle formé par les deux routes de Vienne à Brünn et de Brünn à Olmütz , soit à quelque 6 kilomètres en avant de la petite ville d'Austerlitz.

• le terrain de l'affrontement se présente sous la forme d 'une haute plaine découverte, que limitent au nord de la route d'Oimutz des collines boisées, et que borde dans toute sa longueur à l'est un ruisseau marécageux, au lit assez encaissé, le Goldbach.

Sur la rive gauche du ruisseau, le terrain se relève et un plateau, le plateau de Pratzen, domine la plaine d'une centaine de mètres.

Au sud, ce plateau s'abaisse, par des pentes douces, vers Telnitz et les étangs de Satschau et Menitz, recouverts de glace à cette époque de l'année .

• En dépit de leur avance foudroyante, les Français se trouvent en infériorité numérique et peuvent légitimement craindre l'arrivée prochaine d'une armée autrichienne venue d 'Italie sous le commandement de l'archiduc Charles .

Seul le talent de Napoléon est à même de triompher de ces contraintes .

• le 28 novembre, Napoléon dévoile son plan à des maréchaux stupéfaits.

En effet, l'Empereur ordonne à lannes, à Soult et àMurtd d'abandonner le plateau de Pratzen.

Pour les coalisés, le mouvement des armées françaises est évident : Napoléon envisage la retraite.

• le lendemain , Napoléon reçoit le prince Dolgorouki auquel il offre l'armistice.

Mais les conditions consenties par les Russes sont bien trop exorbitantes aux yeux de l'Empereur.

De son côté , l'aide de camp du tsar Alexandre est persuadé que la victoire est à portée de sabre.

C'est fort de ce sentiment qu'il rejoint ses lignes.

• la bataille va donc se dérouler à l'endroit souhaité par l'Empereur , avant que les Austro-Russes n'aient eu le loisir d'y concentrer toutes leurs forces.

Feignant de battre en retraite , Napoléon fait évacuer Austerlitz pour déployer son armée- 73100 hommes - un peu en arrière du ruisseau.

Sa droite , sous le commandement de Davout se tient près des villages de Telnitz et de Sokolnitz.

La gauche , comprenant la réserve de cavalerie de Murat et le corps de lannes, s'appuie sur un mamelon fortifié, à cheval sur la route d'Olmütz.

Devant le plateau, l'Empereur fait déployer les divisions du corps de Soult lesquelles constituent le centre du dispositff français.

• le plan de N11poléon est le suivant.

Dans la mesure où les Austro-Russes occupent le plateau, il s'agit de leur inspirer le projet de tourner l'armée française par sa droite, afin de lui couper la route de Vienne.

Ce faisant les Austro-Russes seraient conduits à dégarnir leur centre à Pratzen pour porter leurs troupes devant Telnitz.

Une fois la manœuvre ennemie ainsi engagée, les troupes françaises pourraient escalader le plateau et enfoncer le centre .

Puis, ayant ainsi coupé l'armée ennemie en deux, il suffirait d'accabler l'aile la plus compromise.

la suite devait monter DkLAIAnoN DE NAPOÛON À LA VEIW DE LA IATAIW • Après s'être retiré dans son*'-· Napoléon s'adresse à ses troupes : •l'armée russe se présente devant vous pour venger l'armée autrichienne d'Ulm.

Ce sont ces mêmes bataillons que vous avez battus à Hollabrunn, et que depuis vous avez constamment poursuivis jusqu'Ki.

les positions que nous occupons sont formidables ; et, pendant qu'ils marcheront pour tourner ma droite, ils me présenteront le flanc.

Soldats, je dirigerai moi-même tous vos bataillons ; je me tiendrai loin du feu, si, avec votre bravoure accoutumée, vous portez le désordre et la confusion dans les rangs ennemis ; mais, si la victoire était un moment incertaine, vous verriez votre Empereur s'exposer aux premiers coups, car la victoire ne saurait hésiter, dans cette journée surtout où il y va de l'honneur de l'Infanterie française, qui importe tant à l'honneur de toute la nation .

Que, sous prétexte d'emmener les blessés, on ne dégarnisse pas les rangs.

et que chacun soit bien pénétré de cette pensée, qu'il faut vaincre ces stipendiés de l'Angleterre qui sont animés d'une si grande haine contre notre nation .

Cette victoire finira notre campagne.

et nous pourrons reprendre nos quartiers d'hiver, où nous serons joints par les nouvelles armées qui se forment en France ; et alors la paix que je ferai sera digne de mon peuple, de vous et de moi.

• que les Austro-Russes ont manœuvré comme si Napoléon lui-même eOt ordonné les mouvements.

LE PLATtAU DE PunEN • le 1 " décembre, au petit matin, conformément au plan de Napoléon, quelque 40 000 Austro-Russes se mettent en mouvement pour descendre du plateau de Pratzen dans l'Idée d'attaquer la partie la plus faible du dispositif français.

Si le commandement nominal revient au Russe Koutousov, la direction effective est le fait de l'entourage d'Alexandre , lequel se fait fort d'anéantir rapidement Napoléon et ses troupes .

• le 1 " décembre au soir, les Austro­ Russes commencent leur mouvement tournant.

Jusqu'à trois heures du matin , dans la nuit froide et da ire, Napoléon peut entendre le bruit de leurs colonnes descendant vers Telnitz : ils portent là, sous le commandement de Buxhœwden, les trois cinquièmes de leurs effectifs.

• le lundi 2 décembre, vers sept heures, Buxhœwden commence, comme le souhaite Napoléon, l'attaque de Telnitz et de Sokolnitz .

Afin de fixer les Russes, des combats acharnés soutenus par le maréchal Dttvouts'y déroulent : les villages sont pris et repris à trois reprises.

À onze heures, ils restent • Alors que l'on se bat dans le secteur de Telnitz et de Sokolnitz, Napoléon frappe au centre, là où se trouve le gros des forces de Koutousov .

À sept heures et demie, au lever du soleil -un soleil radieux, devenu légendaire -une brume très dense enveloppe le vallon du Goldbach et les flancs du plateau de Pratzen .

Vers huit heures et demie, les régiments du maréchal SouHsont lancés à l'assaut du plateau de Pratzen.

«Blottis dans le brouillard», selon les mots d'un colonel, ils arrivent jusqu 'à mi-côte sans être vus.

À neuf heures.

ils couronnent le plateau, où les suivent bientôt Napoléon et la Garde.

les Austro-Russes , qui découvrent alors leur erreur et l'ampleur du péril, font des efforts désespérés pour reprendre Pratzen où ils engagent toutes leurs réserves, c'est-à-dire les 10 530 hommes de la garde russe .

Pendant quatre heures , au milieu du tiHirlll/1011 dft CtWIIIkrs, des uhlans , des cosaques , des grenadiers, des mamelouks, des chasseurs de la garde et des cuirassiers , les deux infanteries, cramponnées à leurs positions, se fusillent à trente pas.

À treize heures, les Russes sont rejetés dans les ravins , vers Austerlitz .

LA CHAIGE DE MURAT n DE LANNES • Alors que le centre français est en train de conquérir le plateau de Pratzen , au nord, la gauche du dispositif français avec Muratel Lilllllftlivre et gagne une autre bataille.

Murat menant à la charge quelque 4 000 cuirassiers, se défait de la cavalerie autrichienne .

De son côté, lannes refoule et disloque l'Infanterie russe de Bagration dont une partie est rejetée sur la route d'Olmütz, l'autre sur Austerlitz .

Maitre du plateau de Prtdnn, débarrassé de la cavalerie autrichienne , Napoléon peut en finir avec Buxhœwden et la gauche austro-russe .

L'HAllALI • A quatorze heures, opérant un changement de front à droite, l 'armée française , par les mêmes chemins qu'avaient suivis les Russes la nuit précédente , descend à son tour sur Telnitz et Sokolnitz .

Pris entre les troupes de Davout et de Napoléon comme entre les machoires d'un étau, les Russes perdent en une heure des milliers d'hommes autour de Sokolnitz.

Chassés de Telnitz, ils essaient de fuir par l'~'"llf gel~ .

Mais, tirant à boulets rouges, les batteries de la garde ouvrent la glace sous leurs pieds : des centaines d'hommes , une quarantaine de canons disparaissent sous l'eau.

Toutefois, des Russes seront repêchés par des soldats français.

A seize heures, alors que la nuit commence à tomber, tout est terminé .

• Au cours de la nuit qui suit la bataille , l'empereur François Il fait demander à Napoléon une entrrtllle.

Celle-ci , qui se déroule deux jours plus tard, aboutit alors à un armistice qui autorise les Russes à se retirer par étapes selon les indications de l'empereur des Français .

• Pour leur part les Autrichiens entament des pourparlers de paix qui aboutissent après trois semaines de longues négociations , à la signature du traité de Presbourg.

le 26 décembre 1805 .

• l'Autriche cède l'Istrie, la Dalmatie, Venise- c'est-à-dire ses acquisitions de Campoformio le 18 octobre 1797- et aussi quelques-unes de ses plus anciennes possessions, la Souabe, le Tyrol , notamment.

Elle se voit ainsi fermer les routes de la mer Adriatique, de l'Italie , de la vallée du Rhin et perd quelque trois millions de sujets.

• Napoléon annexe à son royaume d'Italie Venise, 11strie et la Dalmatie ; ces deux provinces vont lui fournir des voies d'accès vers la Turquie et l'Orient Il partage la Souabe et le Tyrol entre ses alliés d'Allemagne, les Électeurs de Wurtemberg et de Bavière.

• Rien ne les presse les Russes , qui ne craignent pas d'être envahis par les Français, à entamer des négociations.

Celles-ci se concluront le 20 juillet 1806 par un traité signé par T1111eyn111d et Oubril.

Pour autant le tsar reste l'arme au pied et resserre son alliance avec l'Angleterre .

• Victoire incontestable de Napoléon, la bataille d'Austerlitz ouvre la voie à l'épopée impériale .

NAPOUoN.

MISEUI DE lOIS •le triomphe d'Austerlitz permet à Napoléon de se poser en empereur d'Occident distributeur de titres et royaumes.

Dans les six premiers mois de 1806, il fait quatre rois : deux en Allemagne, un en Italie, le dernier en Hollande.

En Allemagne.

les Secteurs de Bavière et de Wurtemberg reçoivent la couronne royale en • récompense de l'attachement qu'ils ont montré à l'Empereur- .

• En Italie, par décret, comme s1 se fOt agi de la révocation d'un de ses préfets.

il enlève le royaume de Naples aux Bourbons pour les puni' de s'être aliés auxAnalais (27déœmbre 1805).

Par un autre décret, Adonne ce royaume son frère ainé ...

(1-février 1806) .

Enfin, il fait de la République batave un royaume de Hollande et y établit son second frère.

Louis (5 juin 1806).

• Parallèlement, NapoWon donne des fiefs princiers aux principaux de ses serviteurs : le grand-duché de llerJ à son beau-frère Murat ; la principaiM de Neuchatel au maréchal Berthier, son chef d'étal-major géMral ; la principauté de BénMnt à Talleyrand.

son ministre des Affaires étrangères.

• D'autre part, afin de s'assurer f'aRiance du roi de Prusse, il lui livre l'électorat de Hanovre.. »

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