La bataille de Roosebeke
Publié le 05/09/2013
Extrait du document
Un petit jour brumeux se lève sur le plat pays, ce 27 novembre 1382, lorsque, soudain, les milices flamandes fondent sur l'armée de Charles VI. Le choc est terrible, la mêlée si acharnée qu'elle se mue bientôt en un véritable massacre. Mais, à la fin de la journée, Charles VI est content... La révolte de Flandre est écrasée et les « éperons d'or « des chevaliers tués quatre-vingts ans plus tôt à la bataille de Courtrai sont récupérés.
«
UNE HISTOIRE DE CANAL
C'est la décision du comte Louis de Male de faire creuser un canal entre Bruges et la mer qui met le feu aux poudres , en 137.9 .
Les Gantois
comprennent aussitôt ce qu'ils ont à perdre en laissant leurs rivaux brugeois aménager cette voie navigable.
Les bateliers puis les tisserands de Gand s'empressent de détruire les premiers fondements de l'ouvrage.
Leur colère se tourne contre le comte de Male et se répand comme une traînée de poudre dans toute la Flandre.
li ne leur manque qu'un chef, qu'ils trouveront finalement en la personne de PhiUppe Van Artevelde,
le fils de Jacques Van
Artevelde, héros
du soulèvement flamand de 1339.
Le père et le fils payeront de leur vie l'impudence d'avoir voulu tenir tête au roi de France .
Le premier sera
assassiné , l'autre tué au
combat.
Les Français à
l'assaut du plat pays
Les troupes royales s'ébranlent
dès le 12 novembre depuis
Arras.
Plus de dix mille hom
mes, commandés par le roi dont
c'est la première campagne, se
présentent , le 19 novembre,
devant le pont de Commines
sur la Lys, seuil du pays fla
mand.
Sous la grêle des boulets
de l'artillerie ennemie, l'avant
garde française force finalement
le passage, obligeant les
trou
pes de Van Artevelde à se
replier vers Ypres .
Les Français
s'élancent ensuite à marche
for
cée à travers le plat pays, dont
les villes se rendent les unes
après les autres .
Dunkerque,
Gravelines, Ypres
et Cassel
déposent les armes et payent
de lourdes amendes, espérant
ainsi
éviter d 'être pillées .
Pour autant les Flamands ne
s'avouent pas vaincus .
Gand
résiste toujours
et Van Artevel
de a subi peu de pertes .
Les
Français comprennent qu'ils ne
pourront
éviter un choc frontal
avec les révoltés,
qui se regrou
pent en toute hâte vers Bruges.
Le
26 novembre, les deux
armées campent près du village
de Roosebeke .
Le massacre
de Roosebeke
Au petit matin du 27, l'air est
g
lacé et la brume enveloppe les
deux camps qui s'organisent
pour l 'assaut.
Les Flamands
sont disposés en triangle, sur
la
petite colline du mont d'Or,
appuyés par des bombardes et
des ribaudequins .
lis comptent
fondre sur les Français et mettre
à
profit l 'effet de surprise.
Les
troupes
de Charles VI attendent
en contrebas, organisées par le
connétable
de Clisson en cinq
corps : deux ailes
de troupes
légères ,
une avant-garde au
centre, soutenue par la « ba
taille » principale , et enfin une
arrière-garde.
où le jeune
sou verain est entouré de huit che
valiers parmi les plus aguerris .
Soudain.
le brouillard
se lève,
découvrant les Flamands qui
déjà descendent en ordre serré,
toutes lances brandies, vers les
positions françaises.
Au même
moment.
les archers et l'artille
rie entrent en action .
Impas
sible, l 'avant-garde française
attend le choc.
Qui
se produit
bientôt , dans un entrechoque
ment d'épées, de haches, de
lances et de moulinets .
De part
et d'autre , on massacre à tout
va.
Van Artevelde a donné des
ordres stricts : pas
de prison
niers , sauf le roi .
Quant aux Fran
çais, ils n' ont aucune estime
pour ces artisans dont les
parents
ont massacré le fleuron
de la chevalerie française à
Courtrai quatre-vingts ans plus
tôt et sont sans pitié .
~ED ITIONS Lilm ATLAS
Autour des Flamands, tombés
dans le piège
du connétable de
Clisson , l'étau français se refer
me.
Et c'est l'hallali.
Ceux qui le
peuvent s'enfuient, les autres
meurent au combat ou sont
achevés au couteau .
Les cada
vres flamands seront abando
nés aux chiens errants...
Seul
celui
de van Artevelde est
pendu , le lendemain, sur ordre
du comte Louis de Male que la
victoire n'a pas rendu indulgent.
Les Français poursuivent
leur , progression et soumettent sans
effort les cités flamandes .
Une
, petite troupe est dépêchée
pour récupérer les fameux cinq
cents
« éperons d'or », tro
phées de la sanglante bataille
de 1302, encore exposés sous la
voûte
de l 'ég lise Notre-Dame à
Courtrai.
Reste cependant le cas de
Gand.
La ville ne se rend tou
jours pas, mais, à présent isolée
et sans chef, ne peut prétendre
relancer l'
affrontement .
Les
Français le savent
et.
plutôt que
risquer un siège hivernal des
plus hasardeux ,
décident , le 18
décembre , de quitter la Flan
dre .
Charles VI a des comptes à
régler avec les Parisiens
qui ont
osé se rebeller contre son auto
rité.
La Flandre peut attendre ....
»
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