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La bataille de Trafalgar

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

La première défaite de Napoléon. En 1805, Napoléon est toujours décidé à envahir l'Angleterre, mais il doit auparavant tenter d'éloigner la flotte anglaise de l'amiral Nelson, qui croise dans le pas de Calais. Il charge de cette opération l'amiral Villeneuve qui commande, avec Gravina, la flotte franco-espagnole. Pendant une partie de l'été 1805, Villeneuve essaie en vain d'engager le combat avec Nelson; celui-ci se dérobe, même lorsque la flotte française se trouve aux Antilles. Déçu, harcelé par Napoléon qui se plaint de ses lenteurs et de sa mollesse, Villeneuve rallie Cadix et s'y enferme avec la flotte franco-espagnole. Cadix est un port sûr qu'il est difficile d'assiéger; mais l'Empereur presse Villeneuve d'en sortir et le traite de lâche, puis décide de le remplacer pour incapacité. Apprenant la nouvelle en octobre 1805, Villeneuve, pour sauver son honneur et pour montrer son courage fût-ce au prix du sacrifice de la flotte, décide de sortir de Cadix. Il rencontre la flotte anglaise de Nelson au large du cap Trafalgar le 21 octobre 1805. Si la flotte française l'emporte sur celle des Anglais par le nombre des navires, elle est en revanche manoeuvrée par des marins peu entraînés, alors que Nelson, véritable seigneur des mers, déjà vainqueur des Français à Aboukir, en 1798, est un tacticien de génie: il divise ses unités en deux escadres qui vont attaquer séparément la lourde flotte française.

« 26 août 1805 29 septembre 1805 21 octobre 1805 21 novembre 1806 Napoléon renonce Nelson commande à envahir le blocus de Cadix 9 ~~====~==~------------,---------~==~====--~::::::::::::~~~:~:n:gl:et:e:rr:e~==~------------------,-------~::::::::::::~ L5prironnk~ .r français resteront Ce n 'est ni dans les steppes russes, ni à Waterloo que la France de Napoléon a perdu la guerre qui l'a opposée à l'Europe de 1803 à 1815 .

Le sort du conflit est déjà quasiment joué en 1805 , lorsque Nelson anéantit la flotte franco ­ espagnole à Trafalgar .

En ruinant les espoirs de l'Empereur de vaincre l'Angleterre sur la mer , l'amiral Nelson a renforcé la résistance du plus implacable des ennemis de Napoléon .

nombreux conflits qui les opposent aux Anglais au XVII~ siècle , les navires français remportent néanmoins quelques succés sur la Royal Navy lors de la guerre d 'Indépendance américaine (1n6-1783).

Ce prestige tout neuf est ruiné par la Révolution .

~ ,1------------------------i La majorité des officiers , nobles de naissance , émigre pour des raisons politiques, les arsenaux ENVAHIR L'ANGLETERRE LA GUEIIE FIANCD-ANGLAISE En 1805, la France dirigée par l'empereur Napoléon l" hérite d 'une situation internationale tendue.

Non seulement.

depuis deux siècles , la France et l'Angleterre se disputent en Europe et outre-mer la suprématie politique, mais encore Napoléon doit poursuivre la guerre commencée par les révolutionnaires français en 1792 contre l'Europe coalisée.

L'Angleterre devient.

à partir de 1793, le pivot de cette alliance antifrançaise qui regroupe alors presque toutes les puissances du continent (Autriche, Russie, Prusse , Espagne ...

).

Vainqueur de l'Autriche avec Londres, qui se soldent par la /Hf/x tl'.blietls le 25 mars 1802 .

Malheureusement.

ce traité n'est qu'une trêve.

Des différences de vue à la fois diplomatiques et économiques empêchent la France et l'Angleterre d'en finir avec leur rivalité.

Le traité de commerce prévu ne voit pas le jour; Paris et Londres ne s'accordent sur aucune question diplomatique .

La guerre reprend donc en mai 1803 .

Une guerre essentiellement maritime .

ln FAilliSSES DE LA RoYIW La flotte impériale est l'héritière de « la Royale», la marine française construite par les différents monarques depuis Louis Xlii, au XVI~ siècle .

Sous le règne sont vides et les vaisseaux peu entretenus .

Le blocus britannique autour des ports hexagonaux empèche les Français de prendre le large pour s 'entraîner à la manœuvre.

Le niveau de compétence des équipages chute de manière vertigineuse.

Enfin, la flotte française est bien moins nombreuse (une quarantaine de vaisseaux en 1792 , contre cent trente britanniques environ).

Handicapés , les équipages français sont logiquement mis en difficulté par leurs homologues anglais lorsqu11s finissent par quitter leur port d 'attache.

C'est ainsi qu11s subissent une terrible défaite lors de la co..,pe tl'lfYIIIr en 1798.

Réfugiée dans la rade d'Aboukir , l'escadre de Méd iterranée forte de treize vaisseaux et de six frégates , commandée par le vice­ amiral de Brueys d'Aigalliers , est terriblement éprouvée par la Royal Navy.

L' ...ni NrlstM signe à cette occasion son premier grand fait d 'armes .

vaisseaux et deux frègates ), soit la quasi-totalité de la flotte française en Méditerranée , immobilisant du même coup l'armée du général Bonaparte en Égypte .

LA ROYAL NAYY, OIGUEIL DE L'AHGLIYEIIE La marine britannique est le principal instrument militaire de l'Angleterre .

À la fois épée et bouclier, elle protège les Ties de 11nvasion et permet au gouvernement de Sa Majesté de frapper où il l'entend .

Bien dirigée par son état-major , l 'Amirauté , la Navy possède des navires nombreu x , des chefs compétents et des équipages entraînés .

Ses méthodes de combat sont aussi en avance sur celles de ses adversaires .

Ainsi à Aboukir, Nrlson rompt avec la manière tradition ­ nelle d'attaquer l'ennem i.

Plutôt que de disposer ses navires en ligne, les uns derrières les autres, afin de défiler face aux bateaux ennem is pour échanger des tirs, Nelson organise sa flotte en deux colonnes qui traversent la ligne adverse : c'est ainsi qu'il réussit à détruire la flotte frança ise.

En outre , les canonniers anglais tirent« plein bois », c'est -à-dire dans la coque des bateaux ennemi s.

Le choc des boulets est particulièrement meurtrier , car ils découpent de multiples morceaux de bois qui sont autant de projectiles dangereux.

Subissant de lourdes pertes , les navires ennemis , aux équipages réduits, manœuvrent moins bien .

Les Français, eux, tirent « au mât », dans le but de couper les gréements des navires adverses et de les immobiliser : un objectif plus difficile à atteindre ...

L'INVASION SE PIOoAIE Dés mai 1803 , la rupture de la paix d 'Amiens étant consommée , Napoléon Bonaparte envisage l'invasion des iles Britanniques .

Il rassemble, dans le nord de la France (camp de Boulogne) , une armée de cent vingt mille hommes et lait construire environ deux mille petits navires (canonnières , prames et péniches) pour transporter les troupes de l'autre côté de la Manche.

Dans l'esprit de l'Empereur , ces embarcations doivent lui permettre de traverser ce bras de mer en une journée pour débarquer sans coup férir en Angleterre .

Pourtant.

l'o•lnl Drcrès, ministre de la Marine , persuade Napoléon que ce laps de temps est beaucoup trop court pour réussir une telle opération.

Or si la flottille française passe deux jours en mer, elle risque d'être à la merci de la flotte anglaise qui patrouille sans arrêt au large .

Appuyés sur l'artillerie côtière, les bateaux plats français peuvent résister aux imposants navires anglais , mais ils seraient très vulnérables en haute mer.

L'Empereur imagine donc une manœuvre audacieuse pour éloigner la flotte britannique .

Après avoir forcé les différents blocus , les flottes françaises renforcées , si possible , par des navires espagnols Oa France et l'Espagne sont alliées depuis le traité de San Ildefonso du 18 août 1796) réaliseront une diversion vers les Antilles pour attirer les flottes anglaises avant de revenir le plus vite possible vers la Manche et couvrir le débarquement des troupes .

LA DIYEISION ÉCHOUE La marine française comprend trois flottes principales, représentant au total quarante-cinq vaisseaux qui doivent s 'unir pour constituer une force capable de contrôler la Manche quelques jours ou, au minimum , de livrer une bataille afin de retarder la Navy.

Les Français peuvent compter sur l'aide de la marine espagnole (quarante vaisseaux), mise à la disposition de la France par le second traité de San Ildefonso (1" octobre 1800) .

À Toulon , le vier­••lnll Vlllrftllrr avaries .

À Brest, le vier­._,,., Gollfrfl•- · quoique à la tête d 'une escadre de vingt vaisseaux, ne parvient à aucun moment à forcer le blocus anglais pour sortir du port Le plan de l'Empereur est déjà compromis .

De son côté, le vice-amiral Missiessy dirige l 'escadre de Rochefort, soit une dizaine de bâtiments.

Il est le seul à lever l'ancre et à rejoindre le point de rendez-vous aux Antilles .

En mars, Villeneuve se reprend et quitte à son tour Toulon.

Il rejoint l'Espagne et réunit une force importante de vingt vaisseaux (quatorze français et six espagnols) .

Il se dirige alors vers les Antilles , poursuivi par Nelson .

En attirant les Anglais, il atteint la première partie de son objectif .

En juin, ne trouvant aucune autre escadre française, il fait demi-tour jusqu 'au nord de l'Espagne, qu'il atteint début juillet Malheureusement pour lui, son mouvement a été intercepté par les Anglais .

Le 23 juillet 1805, Villeneuve doit affronter au cap Finisterre dans un brouillard très dense la flotte de quinze vaisseaux de l'amiral Calder: la bataille dite des Quinze-Vingts (allusion au brouillard et à l'hôpital parisien du même nom qui accueille les aveugles) ne donne que peu de résultat des deux côtés .

Les Anglais capturent tout de même deux navires espagnols, affichant ainsi les lacunes des alliés des Français.

Pour Villeneuve, le dilemme est terrible .

Les ordres sont limpides : la stratégie de l'Empereur peut encore porter ses fruits à condition qu11 se positionne au nord pour dégager , coûte que coûte, Ganteaume à Brest ; or, manquant de vivre , il préfère se réfugier d'abord à Vigo puis au Ferrol.

où il peut compter sur quelques navires espagnols supplémentaires .

Il dispose alors de vingt-neuf vaisseaux sous ses ordres , dont onze sont espagnols, plus une dizaine de petits bâtiments .

Le 11 août, Villeneuve appareille et se dirige vers Brest, mais les renseignements qu11 obtient lui font croire qu11 aura à livrer bataille avant même de voir les côtes de Bretagne.

Il préfère renoncer et se réfugier à Cadix, au sud de l'Espagne .

neuf ans en captivité sur d5 • pontons », d5navir5-épaves amarrés dans les ports anglais.

22 Lenambre de navires perdus par les Franco­ Espagnols sur 33 .

30 Le nombre de bâtiments que compte désormais la flotte française .

80 L5équipog5 du Redoutable, du Fougueux el de /'Achille ont desperl5 supérieures àBO%.

449 Le nombre de marins britanniques morts à l'occasion de cette bataille .

3400 le nombre de tués français dons la bataille .

7000 le nombre de prisonnie~ faits par I5Anglais.. »

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