La bataille des Éperons d'or
Publié le 04/09/2013
Extrait du document
C'est près de Courtrai, petite ville de Flandre occidentale située sur les bords de la Lys, que se cristallise le contentieux entre Français et Flamands. Au matin du 11 juillet 1302, la puissante armée envoyée par Philippe le Bel est taillée en pièces par les milices communales des villes de Flandre. La défaite de l'élite de la chevalerie française annonce par ailleurs la fin de la lourde cavalerie féodale qui devra bientôt - on le verra à Azincourt, en 1415 - céder la place à la piétaille. À l'issue d'un combat tragique, les éperons d'or des preux jonchent par milliers le champ de bataille. Une image d'une telle intensité dramatique que la bataille de Courtrai en est devenue la bataille des Éperons d'or...
«
révolte gronde .
Les artisans de
Bruges se rebellent contre les
échevins
de la ville qui veulent
leur imposer des impôts exor
bitants .
Les troupes de Châ
tillon tentent de rétablir un
semblant d'ordre.
Dans la nuit du 17 au 18 mai
1302, une centaine de soldats
français sont égorgés dans
leur
sommeil par les extrémistes
brugeois .
Philippe le Bel ne
peut pardonner ces Mâtines de
Bruges .
Chacun en Flandre
comprend que cette fois-ci, il
n'y aura pas
de trêve .
Gagnées aux
idées des indé
pendantistes brugeois, la plu
part des villes de Flandre rejoi
gnent, au cours du printemps
1302, le camp de la rébellion et
obligent les troupes françaises
à se
replier .
Dans le donjon de
Çourtrai, une modeste garnison
s '
est retranchée en espérant
l'arrivée de renforts providen
tiels.
Début juillet , une impo
sante armée flamande , aug
mentée de mercenaires aguer
ris,
se rassemble dans la plaine
voisine .
Entretemps, Philippe
le Bel a convoqué son ost et en
a confié
le commandement au
neveu de Saint Louis, Robert
d'Artois .
Le 8
juillet les deux ar
mées se font face.
Le massacre
de Courtrai
Les forces flamandes consis
tent en des gens de métiers
organisés en unités d'infante
rie très mobiles, et dont les
piques peuvent former une
palissade quasiment infran
chissable .
Le s Flamands sont
ici en pays connu .
En outre, ils
ont aménagé le terrain en
creusant de nombreux fossés
autour de leurs positions .
De
son côté, l'ost royal rassemble
l '
élite de la chevalerie françai
se.
Lourdement lestés par de
pesantes armures, armés de
lances et d'épées, les cheva
liers de Philippe le Bel ont
l'habitude du combat par as
saut frontal.
Au
petit matin du 11 juillet
1 302, Robert d'Artois donne le
signal de l'attaque.
Impatiente
de s 'assurer une victoire qu 'el
le croit aisée, la cavalerie fran
çaise s' ébranle avant même
que les arbalétriers français
n'aient pu écorner les dé
fenses ennemies .
Aussitôt , les
chevaliers
et leurs montures
s'embourbent dans les fossés
marécageux
et s'empalent sur
les piques ennemies .
Trop
lourds pour s'extirper de ce
bourbier, les chevaliers fran
çais sont jetés à terre et égor
gés.
Les Flamands ne font pas
de prisonniers.
Robert d'Artois
et plusieurs centaines de ses
pairs
sont ainsi mis à mort .
De
vant ce désastre, l'arrière -gar
de préfère se replier vers Lille .
Pour Philippe le Bel, ce n'est
plus là une défaite mais une
humiliation .
Guy de Dampier -
LES ÉPERONS D'OR DE COURTRAI
Sur le champ de bataille
abandonné par l'arrière-garde
française, les Flamands
ramassent par milliers les
éperons d'or des chevaliers
français.
Plus de quatre mille
de ces trophées sont suspendus aux voûtes de
l'église Notre-Dame de
Courtrai.
C'est ainsi que
la bataille de Courtrai
est devenue la bataille des Éperons d'or.
Les
«Éperons d'or»
demeureront chez l'ennemi pendant quatre-vingts ans.
Ils ne seront repris par
l 'armée française qu'en 1382,
à la suite de la victoire de West-Rozebeke.
re est bientôt de retour à la tê
te de son comté .
En 13 0 3, il
soutient le mouvement de
démocratisation qui gagne la
plupart des grandes villes
flamandes .
Deux ans plus tard,
le 18 août 1304, le roi sauvera
tout de même la face en pre
nant sa revanche sur les
Flamands
à Mons-en-Pévèle ..
»
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