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La catastrophe ferroviaire de Versailles (8 mai 1842)

Publié le 27/02/2008

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Un «coup dur» pour les amis du rail. Il est près de 6 heures du soir, le 8 mai 1842, lorsque le train qui revient de Versailles vers Paris s'engage dans la tranchée de Bellevue. Le convoi est composé de dix-huit wagons tirés par deux locomotives. Il roule très vite pour l'époque, à environ 60 km/h. Soudain, c'est la tragédie. L'un des deux essieux de la première locomotive se rompt. La machine vacille, quitte la voie et se renverse. La seconde locomotive, une puissante machine anglaise à six roues, la percute aussitôt. Soulevés de terre par la violence du choc, les cinq premiers wagons retombent sur les locomotives. Le coke incandescent des foyers s'est répandu sur la voie. Le feu se communique aux tenders puis aux minces planches de bois qui constituent les wagons. Ceux-ci ont été repeints depuis peu et l'incendie se propage très vite. Les voyageurs ne peuvent évacuer les voitures dont les portières ont été fermées à clef avant le départ, selon le règlement en vigueur. Des cris et des plaintes s'élèvent. Mais la chaleur est déjà trop intense pour que les habitants de Bellevue et de Meudon, accourus aussitôt, puissent intervenir. Les voyageurs des premiers wagons sont carbonisés. Le brasier est si ardent qu'il sera difficile de dénombrer et d'identifier les victimes. Sur les 700 personnes que transportait le convoi, 100 périssent sur-le-champ ou des suites de leurs blessures. Parmi elles, le célèbre navigateur Dumont d'Urville et sa famille.

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