Devoir de Philosophie

La Chine ancienne (histoire des civilisations)

Publié le 04/09/2011

Extrait du document

chine

De l'âge du bronze à la première dynastie impériale vers 200 av. J.-C., la Chine développe peu à peu un système politique, une organisation administrative et une pensée philosophique qui sont les fondements de sa civilisation.

Ils perdureront, pratiquement inchangés, jusqu'au XXe siècle.

chine

« Périodes: BEl CHAO, ROYAUMES DU NORD (304-535) NAN CHAO, ROYAUMES DU SUD (410-589) Si cette période est marquée par un effritement du pouvoir central, elle n'en reste pas moins un moment fort dans l'histoire de la culture chinoise .

Le bouddhisme s'impose en 444, en devenant religion d'État.

Des statues en bois, en bronze, en pierre commencent à apparaître, et les premiers bouddhas géants chinois sont sculptés à Yungang et à Longmen .

Dunhuang s'impose dès le IV' siècle comme un centre artistique bouddhique de toute première importance, et de nombreux monastères sont construits .

Le confucianisme marque le pas, mais la montée en puissance du bouddhisme s'accompagne d'une avancée de la culture chinoise, notamment dans le nord du pays : des populations entières sont littéralement aspirées dans le monde chinois.

Certaines, comme les Ouighours, conserveront leurs différences (notamment en embrassant par la suite la religion musulmane), d'autres sont sinisées.

En peinture , Zhang Sengyou commence à utiliser le modelé, tandis que Xie He donne aux alentours de l'an 500 un important traité de peinture.

Après l'invasion de La-yang par les Huns, en 311, la dynastie Tsin s 'installe à Nankin en 318.

La capitale est, en ce début du IV' siècle, le siège d 'une importante activité intellectuelle , la tendance étant alors chez les lettrés au développement d'une esthétique raffinée et individualiste.

Les «sept sages dans la forêt de bambous», un groupe de poètes taoïstes, rappelle un peu notre Pléiade.

C'est d'ailleurs un moment de codification esthétique et littéraire, avec les traités de Liu Xie.

LA REUNIFICATION NORD-SUD La réunification de la Chine par Wendi, en 589, voit le début d'une renaissance de l'État ce qui va se traduire par une expansion maritime et surtout par une série de grands travaux .

La reconstruction de Chang'an, qui devient capitale en 582, en est le signe précurseur; mais c'est surtout celle de la Grande Mutt~llle, en 607, et le creusement du Grand Canal de Chang'an à Hangzou qui marquent l'entrée de la Chine dans une ère nouvelle.

L'affirmation de la puissance de l'État s'accompagne de l'émergence d'une véritable culture de la fonction publique.

Les lettrés individualistes de la période précédente sont absorbès dans la haute administration, et ils mettent toute leur énergie au service d'un «centre» symbolique qui est l'empereur.

Cette période est moins fertile sur le plan culturel : si l'art de la céramique et de la porcelaine progresse, si la statuaire bouddhique commence à maîtriser la troisième dimension , les lettrés sont plutôt discrets.

l'ÂGE D 'OR DE LA CULTURE CLASSIQUE La période Tang va tirer le bénéfice des travaux réalisès pendant la période précédente.

Trois siècles de stabilité donnent en effet au pays une prospérité économique et une richesse culturelle remarquables .

Sur le plan économique, la construction d'une route de 5 000 km reliant Chang'an à Kashgar, la réforme agraire et l'institution des «trois impôts » (grains, corvée , tissus) donnent au pays les structures qui lui manquaient.

En 630, la Mongolie est rattachée à l 'Empire et en 641, le Tibet entre dans la «clientèle» chinoise .

La sculpture bouddhique atteint son apogée , de même que la poésie classique.

Le théâtre se développe , avec les débuts du «drame chinois», proche de notre opéra.

En peinture, c 'est une véritable explosion , avec les lavis de Wang Wei, les personnages stylisés de Wu Daoz i, ou encore les chf!VaUX de Han Gan .

La calligraphie fait elle aussi d'importants progrès , comme pour mieux affirmer l'équilibre atteint dans le monde lettré entre le service de l 'empereur et celui des beaux-arts.

Certes, cette période connaît encore quelques troubles, avec par exemple la révolte de An Lushan entre 755 et 763.

C'est notamment sur le plan religieux que la Chine cherche encore sa voie, entre la pénétration de l'islam et même des chrétiens nestoriens, l 'épanouissement du bouddhisme chan et de la tradition tantrique, et des tentatives de restauration du confucianisme -la véritable religion chinoise, moins spirituelle , moins individuelle , centrée au contraire sur le maintien de l'ordre du monde.

En 837 sont gravés sur pierre les traités confucéens.

De 868 date le premier texte chinois imprimé : Le Soûtra du diamant 11M!oUiJIIWW 1 Une nouvelle période de troubles politiques s'ouvre en 907.

Cinq dynasties se succèdent dans le Nord, tandis que le Sud est morcelé en une dizaine de royaumes .

Ces troubles n'empêchent pas, cependant, l'avènement ou l'essor de technologies révolutionnaires : ainsi de l'Imprimerie (sur bois), qui permet la première édition imprimée des classiques.

La peinture de paysage fait également des progrès, avec notamment l'école du Nord (Jin Hao) .

En architecture, un style bien connu aujourd'hui fait son apparition : celui des pagodes à toit recourbé .

On prétend que les démons qui tombent sur les tuiles vernissées sont ainsi projetés au loin ...

UNE EPOQUE INVENTIVE Période fertile en inventions et en œuvres artistiques, l'époque des Song voit aussi l'essor de grands centres urbains , qui favorisent l'éclosion des talents artistiques.

La poudre à canon , une horloge astronomique, l'imprimerie à caractères mobiles , et fort logiquement l'essor du papier-monnaie sont les principaux progès ou inventions, précédant de beaucoup leurs homologues occidentaux.

Si la sculpture bouddhique entre dans une période de déclin , l ' architecture religieuse connaît quelques réalisations spectaculaires, avec notamment l'étonnante pagode en fonte de Dangying.

dans le Hubei.

Li lie donne en 1103 le tout premier traité d 'architecture chinois .

La peinture académique est notamment représentée par Xu Daoning et par l'empereur Huizong.

Des écoles indépendantes apparaissent, et le Sud DES INVENTIONS CHINOISES Le sismographe ( 132 av.

J.

-(.).

Le papier (106}.

les presses xylographiques (v.

580) .

le papier-monnaie (sous les Tang.

618-907).

La poudre à canon (v.

950).

L'imprimerie à caractères mobiles (1050) .

La boussole (1090) .

Les pales alimentaires, rapportées en Italie par Marco Polo , finXII ~siède .

s 'affirme de plus en plus comme le lieu d'une culture différente.

La littérature s'enrichit de chefs-d 'œuvre comme les écrits de la poétesse Li Qin Shao .

la calligraphie et les arts mineurs (poterie, céramique) progressent, avec l'apparition de porcelaines translucides et le grès émaillé «peau de lièvre» .

PEKIN DEVIENT LA CAPITALE Si elle dure moins d'un siècle, la période Yuan s 'impose pourtant comme un moment fort.

sur le plan historique , avec le déplacement de la capitale vers le nord.

Le choix de la ville de Pékin décentre le cœur politique du pays vers les zones de guerre (contre les Mongols) , au détriment des zones économiquement plus puissantes qui sont généralement situées au sud.

L'Empire affirme ainsi sa vocation administrative, et c'est sans doute de cette époque que date la stagnation économique qui mettra la Chine à la merci des puissances occidentales , au XIX' siècle.

En 1271, le Vénitien Polo L'influence mongole se traduit par une réforme du calendrier et un essor des sciences.

le théâtre se développe avec alternance de parties chantées et de récitatifs.

C'est l'époque des premiers grands romans classiques , telle l'épopée Au bord de J'eau.

la porcelaine bleu et blanc apparaît, cependant qu'en peinture des artistes novateurs comme Wu Shen révolutionnent l'art du paysage .

AU TEMPS DES MING Le JHIIais im~rial (ou Cité interdite) et le temple du Ciel (1416) contribuent à affirmer le rôle prédominant de Pékin (de nouveau capitale en 1409 ), même si Nankin retrouve un statut de capitale jumelle .

Les arts et lettres fleurissent sans que l'essor économique les accompagne .

Wu Cheng ' en écrit La Pérégrination vers J'ouest , et un célèbre manuel de peinture est publié au XVI' siècle : Le Jardin grand comme un grain de moutarde.

Si l'on pratique beaucoup la copie des anciens , les lettrés imposent de nouvelles méthodes, plus stylisées et inspirées de la calligraphie .

La laque , la porcelaine , l'art des jardins traduisent le raffinement d'un art de vivre qui trouve sans doute son plus bel épanouissement sous la dynastie Ming.

LES DERNIERS FILS DU CIEL Kangxi (1662 -1722) , Yongzheng (1723-1736) et QJanlong (1736-1796) : ces trois empereurs agrandissent le territoire centrale .

La période mandchoue des Qing est à ses débuts perçue comme un renouveau, avec de grandes réalisations comme le palais d 'été et le temple des Dix Mille Bouddhas, à Pékin .

Les grandes encyclopédies qui paraissent au début de la période font la somme d'un savoir presque immémorial, celui-là même qui va se trouver mis en cause par la science occidentale.

Cette dynastie sera néanmoins la dernière, car elle succombera aux attaques répétées des puissances coloniales occidentales (Russie , Allemagne, Grande-Bretagne, France) -qui se taillent petit à petit des privilèges et des territoires dans l'Empire -et de la modernité qui les accompagne .

Des signes de craquement sont perceptibles dans le monde des beaux-arts, avec le développement de courants individualistes.

C'est le cas en peinture , avec l'opposition des amis de Shi Tao et des quatre Wang.

plus orthodoxes.

C'est le cas dans la vie intellectuelle, avec le clivage entre la restauration confucianiste et ceux qui s'y opposent, tel Gu Yanwu.

Dai Zhen entreprend ainsi la critique des textes canoniques, dans un mouvement de pensée qui peut évoquer pour nous la philosophie des Lumières.

le développement du roman , art individualiste s 'il en est atteste enfin cet émiettement de la culture impériale classique, tout entière centrée sur le service de la tradition et de l'empereur .

Le célèbre Rêve dans le pavillon rouge , de Cao Zhan , fait ainsi rêver les Chinois du XVIII' siècle avec des histoires de bandits et de grandes amours contrariées ...

Comme à la fin de l'Empire romain, le monde chinois classique semble s 'ennuyer et joue à se faire peur : on attend les Barbares ...

Ils arrivent : aux XVI~ et XVII~ siècles, missions jhuites (initiées par M .

Ricci de 1582 à 1610} et missions commerciales préludent à la guerre de l'opium qui, en 1842, inverse le cours d'une histoire de quatre mille ans.

L'Empire n'a même plus soixante-dix ans à vivre .

L'ultime grande figure est l'lm~rtdrice CixJ (Ts'eu-hi), dont le règne (1861-1908) est marqué par les révoltes des Taiping (1851 -1864) et des Boxers (1900), et par la défaite face au Japon (1895) et à l 'Occident. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles