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La clôture de la conférence afro-asiatique de Bandung

Publié le 22/02/2012

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Le 18 avril 1955 s'ouvrait à Bandung (Bandoeng), en Indonésie, la première conférence des Etats indépendants d'Asie et d'Afrique. Elle réunit 29 pays, principalement asiatiques, pour la plupart anciennes colonies ayant accédé à l'indépendance dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale. C'était le cas des 5 États « invitant», Inde, Pakistan, Sri Lanka (Ceylan), Birmanie, Indonésie. Y était également présente la Chine populaire. L'Afrique n'était représentée que par les six États alors indépendants sur ce continent. L'Afrique du Sud raciste n'avait pas été invitée.

« L'Inde anglaise, où le mouvement nationaliste était ancien et puissant, sera un des premiers anciens territoirescoloniaux à accéder à l'indépendance, en 1947, mais avec une partition en deux États, Inde proprement dite etPakistan (réunissant les musulmans, et séparé en deux territoires, de part et d'autre de l'Inde).En Indonésie, où les nationalistes avaient proclamé l'indépendance en 1945, une tentative de reconquête par lesPays-Bas aboutit à une longue guerre, et à un échec : les Pays-Bas devront reconnaître l'indépendance del'Indonésie à la fin de 1949.

-En Indochine française, où l'indépendance du Viêt-Nam avait été également proclamée en 1945, il y aura de même,à partir de 1946, guerre de reconquête, qui se terminera par le désastre de Dien-Bien-Phu et par les accords deGenève (1954) reconnaissant l'indépendance du Viêt-Nam, mais avec un partage en deux États, Républiquedémocratique du Viêt-Nam (communiste) au Nord, et Sud-Viêt-Nam, où les États-Unis prendront la relève desFrançais au nom de la lutte contre le communisme.Par ailleurs, l'arrivée au pouvoir des communistes en Chine se situera dans le même contexte.

La Chine étaitnominalement indépendante, mais en proie aux ambitions rivales des grandes puissances (en dernier lieu Japon etÉtats-Unis).

Le gouvernement « nationaliste » de Tchang Kaï-Chek, soutenu par les États-Unis, sera balayé en 1949par les communistes qui instaureront une « République populaire de Chine », le gouvernement nationaliste seréfugiant à Formose (Taïwan) sous la protection de la flotte américaine.Les mouvements nationalistes ne gagneront pas toujours la partie : la longue guérilla des communistes en Malaisiesera finalement écrasée par les forces britanniques ; de même celle des « Hukbalahap » aux Philippines, ou celle des« Mau-Mau » au Kenya.

Mais l'indépendance interviendra toujours à la fin, fût-ce au bénéfice des anciens auxiliaireslocaux de la colonisation.Le mouvement « afro-asiatique »La Conférence des- peuples d'Asie et d'Afrique réunie au Caire en 1957 se présentera comme l'héritière de laconférence de Bandoung.

Mais, à la différence de celle-ci, la conférence du Caire réunissait, non desgouvernements, mais des partis et mouvements, au pouvoir et dans l'opposition.Elle exigea l'indépendance immédiate des pays encore sous statut colonial et affirma plus vigoureusement sacondamnation de l'« impérialisme ».Elle créa un réseau de « comités de solidarité afro-asiatique » qui menèrent la propagande anticoloniale, avec lesoutien matériel de l'U.R.S.S.

et de la Chine.Mais, à partir de 1962, l'ouverture du conflit idéologique entre l'U.R.S.S.

et la Chine (son chef Mao Tsé-Toungaccusant l'U.R.S.S.

de « révisionnisme » et de trahison des idéaux du communisme) déboucha sur la division dumouvement « afro-asiatique » et sur sa marginalisation.La tentative faite par les Cubains de créer un mouvement de solidarité « tricontinental », associant l'Amérique latineà l'Asie et à l'Afrique, ne connut qu'un succès limité et temporaire.. »

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