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La Commune de Paris : de la modération à la radicalisation

Publié le 28/08/2013

Extrait du document

En vertu de la loi du 21 mai, la

ville de Paris est découpée en

quarante-huit divisions territoriales

et administratives, les

sections, qui remplacent les

soixante districts mis en place

pour les élections aux états

généraux. Chacune de ces sections

délègue trois de ses membres

auprès de la municipalité.

Parmi les cent quarante-quatre

représentants des sections,

quarante-huit sont choisis pour

composer le « corps municipal

«. Seize d'entre eux constituent

le «bureau municipal«,

que préside le maire, et les

trente-deux autres forment le

« conseil municipal «, également

présidé par le maire.

« PÉTION : L'HOMME DU DURCISSEMENT Né en 1756, Jérôme Pétion de Villeneuve, avocat et brillant orateur, acquiert notoriété et popularité à la Constituante, où il siège à l'extrême gauche.

Ardent républicain, ami de Robespierre et ténor du club des Jacobins, il est élu président du tribunal criminel de Paris, puis, le 16 novembre 1 791, second maire de la capitale, en remplacement de Bailly, avec 6 708 voix sur 10 632.

Lors des émeutes du 20 juin 1792, le rôle de Pétion est controversé.

A-t-il essayé en vain d'empêcher l'invasion des Tuileries ? A-t-il négligé de prendre les mesures adéquates ? Sans doute a-t-il tenté d'effrayer la monarchie sans la menacer vraiment.

Suspendu le 7 juillet par le département, il est réintégré dans ses fonctions le 13 par l'Assemblée.

Le 14, au Champ-de-Mars, la foule l'acclame.

Le 3 août, au nom des sections, il demande la déchéance du roi.

Le 9 août, il laisse le champ libre à la Commune insurrectionnelle, puis ne fait rien pour empêcher les massacres de septembre.

Élu premier président de la Convention, il est proscrit avec les Girondins le 2 juin 1793, puis s'enfuit et se suicide l'année suivante.

Les historiens voient en Pétion un homme faible et sans grande envergure.

Il n'en a pas moins été l'instrument de la radicalisation de la Commune de Paris.

section, soit quatre-vingt­ seize élus.

Il ne se contente pas de gérer les affaires cou­ rantes de la cité.

Il a des attri­ butions très étendues concer­ nent par exemple la taxation des denrées et la détermina­ tion de leur prix de vente.

Il a aussi le pouvoir de faire appel aux forces armées (en l'occur­ rence la Garde nationale, pre­ mière institution créée par la Commune de Paris) et celui de proclamer la loi martiale.

En matière de justice, les intérêts des "l':.

administrés sont dé- fendus par un procu­ reur-syndic de la Com- mune assisté de deux substituts, tous trois élus pour deux ans.

Jusqu'en mai 1 790, des conflits opposent régulièrement les administrateurs lé­ gaux de la Commune et les districts, les subdivisions du département.

Cha­ cun prétend impo­ ser ses décisions, et les assemblées pa­ rallèles formées par les districts affir­ ment représenter la seule « vraie » Commune.

Peu à peu, au fil des différentes cri­ ses, les magistrats régulière­ ment élus vont être débordés par leur base, les sections éli­ sant, le temps d'une insurrec­ tion, des commissaires spé­ ciaux qui exercent le pouvoir.

De la légalité à l'insurrection Se situant dans la lignée des premiers révolutionnaires, les responsables des débuts de la Commune de Paris se mon­ trent avant tout soucieux de mettre fin aux désordres et d'asseoir solidement les insti· tutions nouvelles.

Fin 1791, le renouvellement partiel des assemblées municipales va se révéler décisif pour l'orienta­ tion future du mouvement révolutionnaire.

Le 16 novem­ bre 1791, Pétion succède à Jean Sylvain Bailly, le premier maire de la Commune de Paris.

Les Jacobins et les Cordeliers font leur entrée au Conseil général, alors que l'autorité des pionniers est considérable­ ment affaiblie.

Les sections qui, à l'origine, ne devaient se réunir que pour élire les mem­ bres du corps municipal, pren­ nent une part de plus en plus importante aux affaires poli­ tiques, se dotent d'un corps de commissaires et commencent même à prendre des arrêtés.

De sorte que c'est avec beau­ coup de facilité que, dans la nuit du 9 au 10 août 1792, les institutions municipales lé­ gales vont être purement et simplement balayées pour être remplacées par une Com­ mune insurrectionnelle.. »

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