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La Condition féminine à la fin du XVII et XVIII siècle

Publié le 12/09/2011

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La femme entre nature et société subit le poids des préjugés au XVIIIème siècle . Avant tout, il est essentiel de rappeler que la société occidentale du 18ème siècle est chrétienne. Les mentalités sont forgées de croyances anciennes, sur les femmes notamment. Au 18ème siècle, même si la société chrétienne européenne a quelque peu évolué depuis le Moyen-âge, il est des mythes qui perdurent. Ainsi en est-il du mythe de la femme créée non en même temps que l'homme, mais à partir de l'homme... Sur ce mythe repose l'essentiel du comportement des hommes à l'égard des femmes : la femme doit tout à l'homme, elle lui est soumise... Sans oublier que la femme est le symbole du malheur du genre humain : en effet, n'est-ce pas, Eve qui, dans la mythologie judéo-chrétienne, incita Adam à manger le fruit interdit ? 

« ce pas inévitablement le transformer en faisant violence à sa propre nature ?Dès lors, l'éducation, comme toute action transformatrice de l'homme, est défigurante, dénaturante même.

Commentalors, partant de cette vision pessimiste de la culture, justifier encore la nécessité de l'éducation et quel sens luidonner ? Ainsi il montre que la formation de la femme est étroitement subordonnée au rôle et à l’image que lasociété se fait des hommes : « La femme est spécialement faite pour plaire à l’homme » (L 1) « Si l’homme doit luiplaire c’est dans une nécessité moins direct il lui plait car il est fort» (L2 et 3) «Cultiver dans les femmes les qualitésde l’homme c’est négliger celles qui lui sont propres» (L 5) « Croyez-moi mère judicieuse na faites point de votre filleun honnête homme » (L 11) Rousseau essaie donc de préserver les valeurs propres de la femme sans laisser lasociété y interférer car elle ne fera de la femme qu’une copie de l’homme .Rousseau recevra un réponse de la part de la Maréchale de Grancey «_Femme honnête et non soumise _» qui adécidé de lui écrire ce qu'elle a pensé de son essai et plus particulièrement de cet extrait .

Elle reprendra certainséléments précis de l'argumentation de Rousseau pour le contredire : « Cette habitude qu’il faut nous inculquer selonvous ressemble fort à un domptage » (L5) « Vous osez prodiguer vos leçons aux mères judicieuses vous qui n’yconnaissait rien … Mais si elles sont judicieuses elles ne vous liront pas ! » (L 12) « Votre Emile (je remarque quechez vous les enfants ne naissent jamais filles » (L 14) « Et laissez là les femmes auxquelles vous n’entendez rien »(L 28) Maréchale de Grancey défend cette même thèse face à voltaire dans le texte « Femmes soyez soumises àvos maris » .

En effet, la Maréchale de Grancey défend la cause féminine auprès de l'Abbé de Châteauneuf.

Toutd'abord, nous pouvons voir que dans ce texte, l'utilisation de la forme dialogué s'avère d'une grande efficacitépolémique.

En effet, chaque personnage incarne une thèse.

Celle de l'Abbé lui vient de Saint Paul et veut que lesfemmes soient soumises à leur mari.

Une thèse que Madame de Grancey ne manque pas de réfuter, elle défendl'égalité entre hommes et femmes, réprime l'idée de la docilité féminine et confie aux femmes qu'elles doivent avoirconfiance et qu'elles doivent prendre le pouvoir.

« Nous nous promîmes d’être fidèles mais ni moi ni lui ne promîmesd’obéir » (L 16) « N’est-ce pas assez qu’un homme après m’avoir épousé ait le droit de me donner une maladie deneuf mois » (L 20) « Qu’ils peuvent donner un coup de poing mieux appliqué » (L 36) (elle présente la supériorité deshommes comme une supériorité de force physique) «Je leur montrerai des reines qui valent bien des rois » (L41)(capacité de gouverner donc même capacité intellectuelle) Cette bataille de ces écrivains du siècle des lumièresmontre non seulement le poids des préjugés mais aussi la diversité des principes philosophiques.Tous ces préjugés ont en effet ralenti le développement du statut de la femme .

Par exemple sur le plan politique :En 1789, lors des débats sur les conditions de formation des assemblées primaires, la question du droit de vote desfemmes ne fut même pas soulevée à l'Assemblée Constituante.

Elles étaient naturellement évincées des droitsciviques, sous le poids des préjugés sur la nature des femmes et de la perception de la frontière entre espace privéet public, l'ordre des rapports naturels et sociaux.La pièce de Beaumarchais, insiste sur cet aspect là de la situation de la femme: : l' absence de droits juridiquespour la femme mariée qui la place sous la totale dépendance matérielle de son mari et la primauté du désir del'homme auquel la jeune fille doit se soumettre.

Marceline part en guerre contre ces états de fait et devient laporte-parole des femmes.

Il faut donc que les femmes se soutiennent entre elles contre les hommes : la Comtesse,Suzanne, puis Marceline uniront leurs volontés et leurs ruses pour lutter contre l'emprise des hommes (même deFigaro puisqu'il sera exclu de la dernière ruse et Suzanne agira contre sa volonté.) : « Nous sommes toutes portéesà soutenir notre pauvre sexe opprimé, contre ce fier, ce terrible..

(en riant) et pourtant un peu nigaud de sexemasculin."(IV,16)C’est ainsi qu’en 1791, dans une reprise fidèle des droits de l’homme et du citoyen qu’Olympe de gouges propose sadéclaration des droits de la femme et de la citoyenne pour revendiquer l’égalité en droit des deux sexes et ouvreainsi la voie à d’autres écrivains. CONCLUSIONL'histoire humaine nous propose une image de la femme très contrastée, qui reflète toujours l'époque et l'idéologiesous l'influence desquelles elle a émergé ainsi que le parcours difficile de certains écrivains (Voltaire) damnés parl’église qui ne supporte pas qu’on remette en question sa conception du statut et de l’éducation de la femme bientraditionnalistes.

L'inégalité apparente des femmes se fonde donc selon lui sur le manque d'instruction dont ellessont victimes.

Condorcet , grand défenseur ouvre ainsi la voie aux féministes du XIXème qui centreront leur lutte surl'accession des filles à l'instruction.

Parallèlement à son combat pour l'instruction des femmes, Condorcet metl'accent sur leurs droits politiques .

Les femmes doivent voter car aucune caractéristique naturelle ne peutconstituer une contre indication.

Tous les féministes de la période révolutionnaire développent le même argument.. »

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