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Quel est le statut de « l'homme à l'état de nature » dans la politique du XVII° et du XVIII° siècle ?

Publié le 22/03/2015

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C'est le contrat social qui fonde la société et qui est un renoncement au droit naturel, à la liberté de se défendre soi-même. Il fonde la puis­sance absolue du souverain et ne peut être dénoncé par les parties en présence que tout à fait en théorie : c'est en effet de façon unanime que le contrat a été conclu, il doit être dénoncé de même, ce qui ne peut arriver. Le contrat de Locke repose sur d'autres fondements : le droit à la propriété et le pouvoir paternel sont les droits naturels, antérieurs à la naissance de ta société qui n'a pour but que de préserver ces droits de manière plus efficace. Aussi le citoyen conserve-t-il chez lui, dans cette conception très formelle de la société, le droit à ta révolte si ses droits naturels sont menacés.

« contre les autres.

L'établissement de la société met fin à cet état contradictoire d'insécurité permanente due à la recherche toute indivi­ duelle de la sécurité.

Mais elle nécessite que chacun abdique le droit « naturel » qu'il avait à se protéger pour le remettre drns les mains d'un souverain.

C'est le contrat social qui fonde la société et qui est un renoncement au droit naturel, à la liberté de se défendre soi-même.

Il fonde la puis­ sance absolue du souverain et ne peut être dénoncé par les parties en présence que tout à fait en théorie: c'est en effet de façon unanime que le contrat a été conclu, il doit être dénoncé de même, ce qui ne peut arriver.

Le contrat de Locke repose sur d'autres fondements : le droit à la propriété et le pouvoir paternel sont les droits naturels, antérieurs à la naissance de la société qui n'a pour but que de préserver ces droits de manière plus efficace.

Aussi le citoyen conserve-t-il chez lui, dans cette conception très formelle de la société, le droit à la révolte si ses droits naturels sont menacés.

Dans les deux cas la société n'est pas première mais seconde.

L'individu préexiste à toute organisation civile et c'est son état dans l' « état de nature » qui donne les fondements de la société, les lois qu'elle doit respecter parce qu'elle a été créée dans ce but.

C'est là donner une exis­ tence politique à cette grande mutation du statut de la personne que voit s'effectuer l'époque classique.

Lui est liée la conception d'un contrat social, conception de la société comme artifice -puisque l'homme a pu exister comme tel avant sa création -qui s'oppose direc­ tement à celle d'une monarchie de droit divin, instaurée sur terre par une puissance supérieure et créatrice de ce monde.

Aussi peut-on voir dans la naissance de l'idée de contrat, consécutive à celle d'état de nature, la conséquence de la révolution scientifique des xv1· et XVII' siècles, qui détruit l'idée d'un cosmos divin où la connaissance du monde et celle de Dieu seraient intrinsèquement liées, comme dans la preuve de l'existence de Dieu dite physico-théologique.

La notion de contrat est, sur le plan politique, une tentative pour penser comme rationnelle, à défaut d'être divine, artificielle mais justifiée, l'organisa­ tion de la communauté des hommes.

Le Discours sur l'origine de l'inégalité et le Contrat Social reprennent ce mythe del'« homme à l'état de nature» -même si, chez Rousseau, il y a une tendance à y voir une réalité historique, le rôle de l'état de natu­ re est tout à fait mythique.

Mais dans cet état premier, l'homme vit le véritable bonheur de la liberté.

Celle-ci existe parce que l'être humain, isolé de ses semblables, n'est pas confronté au problème inhérent pour Rousseau à toute association : la hiérarchisation.

Poussés par les cata­ strophes naturelles - et non par une imperfection de leur état premier - -205-. »

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