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La crise aux Etats-Unis en 1931 (Histoire)

Publié le 17/01/2022

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1° En vous appuyant sur le texte et en l'expliquant à l'aide de vos connaissances, vous analyserez les causes de la crise de 1929 aux U.S.A. telles que l'auteur les perçoit ; si besoin est, vous discuterez le point de vue de l'auteur.  2° En utilisant à la fois le texte et les données des graphiques ci-dessus, vous décrirez les principaux aspects de la crise aux U.S.A. Comment ont-ils été liés les uns aux autres ?  3° Quel est le problème soulevé par la dernière phrase du texte concernant le système économique américain ?

I. - LES CAUSES DE LA CRISE.  A. — Le point de vue de Paul Hazard.  B. — Les limites de son analyse.  II. — LE PROCESSUS DE BAISSE.  A. — L'enchaînement des mécanismes.  B. — Les explications structurelles.  III. — « LE CRÉPUSCULE DES ILLUSIONS «.  A. — L'ébranlement du credo libéral.  B. — La commotion sociale.

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« masse 'économiste W.W.

Rostow estime que la société de consommation est née aux États-Unis dans les années1920) et même épargne et spéculation de masse ! A partir de 1927, un million d'Américains moyens ont prisl'habitude de « boursicoter » : c'est la rançon d'une société très démocratique (les femmes votent depuis 1920, cequi n'est pas le cas en Europe) dans laquelle l'information économique n'est plus le privilège exclusif des cerclesnumériquement restreints de la finance professionnelle.La spéculation boursière qui peut se définir comme un pari sur une variation de la valeur des actions est unphénomène contagieux : des petits porteurs (cf.

premierROUEN 59paragraphe : « l'homme de l'ascenseur ») se mettent à acheter des actions parce qu'elles montent et les actionsmontent parce qu'ils achètent (conformément au strict jeu de la loi de l'offre et de la demande)...

une spiraleascendante des cours se trouve ainsi amorcée : elle alimente l'optimisme et élargit le nombre des spéculateurs.C'est bien un krach boursier (Jeudi Noir, 24 octobre 1929) qui déclenche la crise.La sphère productive fournit la seconde explication proposée par Paul Hazard : le marché est saturé (début dutroisième paragraphe).

De même que la crise boursière est née d'un déséquilibre quantitatif entre l'offre et lademande d'actions à Wall Street (excès des offres, c'est-à-dire des ventes par rapport aux achats), de même onconstate un excès de l'offre des produits manufacturés 'par rapport à la demande, d'où tendance à l'effondrementdes prix et mévente.

Cette prétendue saturation du marché est enrayée par deux mécanismes : la publicité (qui estalors très en avance aux États-Unis par rapport à la « réclame » traditionnelle qui l'emporte encore sur le continenteuropéen) et le crédit qui se développe rapidement grâce à la politique de faible taux de l'escompte des présidentsrépublicains des années 1920.

La campagne pour l'achat (à crédit) de deux automobiles par ménage bat son plein en1928, au point que, lors de la campagne présidentielle, les républicains lancent le slogan : « un poulet dans chaquemarmite et deux automobiles dans chaque garage »...

! La fin des années 1920 marque une grande fringaled'équipement ménager et domestique (réfrigérateurs, aspirateurs, postes de radio...): c'est alors qu'apparaît dansles bandes dessinées le cliché du démarcheur à domicile qui accable son client de boniment et le conduit à acheterdes produits qu'il ne désirait pas...

Si le crédit vient à être coupé (comme en 1929), c'est l'insolvabilité.Paul Hazard montre que la contraction des débouchés survient aussi sur les marchés extérieurs (fin du troisièmeparagraphe): à cet égard, les historiens ont souvent incri miné à juste titre la politique de protectionnisme à courte vue des gouvernements républicains de la décennie 1920- 1930 (tarif Fordney Mac Cumber de 1922 : 38 °/0; tarif Hawley-Smoot de 1930 : 59 %) qui, en empêchant l'Europe d'écouler ses produits, ne lui a pas permis d'accumulerles devises qui auraient pu servir à acheter les produits des États-Unis.

L'acharnement des autorités américaines àréclamer le paiement intégral des dettes interalliées a joué dans le même sens et a contribué à freiner l'essor ducommerce international (cette constatation explique que l'attitude américaine ait été très différente après laSeconde Guerre mondiale où au contraire on observera avec le G.A.T.T.

une tendance à l'abaissement des barrièresdouanières et une volonté de renflouement des économies européennes avec le Plan Marshall). Quant aux révolutions d'Amérique latine (fin du troisième paragraphe), elles sont effectivement fréquentes: 1926, troubles au Nicaragua et au Mexique où un gouver-nement travailliste réveille la questionreligieuse ; 1927, insurrection indienne en Bolivie ; mars 1929, révolution au Mexique ; 1931, troublessanglants au Mexique, etc. B.

Les limites de son analyse. Dans la sphère financière, l'analyse de Paul Hazard ne tient pas compte de la crise bancaire qui a exercé un rôle multiplicateur dans la propagation de la crise à travers le pays.

De nombreux Américains, ruinés ou craignant del'être, ont retiré leur argent des banques au cours du dernier trimestre de 1929.

Brusquement privées de liquidités,celles-ci se trouvent dans une situation délicate : elles restreignent leurs crédits aux entreprises : 22 900entreprises font faillite en 1929.

Ainsi, pour les entreprises américaines, les deux sources de financement desinvestissements se trouvent simultanément taries : l'émission d'actions (rendue impossible par l'effondrement de laBourse) et l'emprunt bancaire (très difficile en raison de l'insuffisante liquidité de nombreuses banques).

D'autre part,les banques réduisent leur crédit aux ménages qui cessent de consommer.

La demande globale diminue et le nombrede chômeurs est multiplié par six en une année. Dans la sphère productive, Paul Hazard omet d'évoquer la surproduction agricole qui est une donnée permanente des années 1920 : la chute des cours des produits agricoles a commencé dès la fin de laPremière Guerre mondiale et l'endettement des farmers a atteint une grande ampleur.

Si la production de blé semble rester stationnaire de 1929 à 1932 (graphique n° 2), celle de maïs accuse une nette diminutionen 1930 (l'année du Dust Bowl où la terre est emportée dans l'ouest par le vent en gigantesques nuages de poussière): phénomène passager puisque la production de maïs retrouve en 1931 son niveau de 1929.En revanche, la chute des prix agricoles ne cesse de s'accentuer jusqu'à l'élection de Roosevelt (automne 1932): la baisse atteint la proportion des deux-tiers entre 1929 et 1933 (graphique n° 2). II - LE PROCESSUS DE BAISSE. A.

L'enchaînement des mécanismes : Ainsi la crise revêt la forme d'un processus cumulatif de baisse de l'activité économique qui se développe dans tous les secteurs (effet boule de neige).

Schématiquement, le mécanisme de propagation est le suivant : La crise boursière provoque une crise bancaire (retraits d'argent des particuliers) et le tarissement du crédit ;. »

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