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La crise du Mur de Berlin

Publié le 03/12/2011

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Passée sous le contrôle total des vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne devient l’enjeu majeur de la rivalité entre les USA et l’URSS : les deux grands. Berlin se retrouve au cœur de leurs affrontements, et se voit appliquer le même sort que le pays : la ville est divisée en quatre zones : USA, France, GB qui constituent le bloc de l’Ouest démocratique, et l’URSS, qui constitue le bloc de l’Est communiste. En 1961, alors que l’Allemagne s’est divisée en deux Etats (La RFA (Ouest), et RDA (Est)) a l’issue de la première crise du blocus de Berlin, organisé par les Soviétiques, La ville connaît une seconde crise : La RDA construit un mur entre Berlin Est et Berlin Ouest.

En quoi cette crise est elle symptomatique de la Guerre Froide ?

« La construction du mur de Berlin .(~.~---~-~~~--~?..~~-> ........................................................................\ .....................

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Sauvée en 1949 par la mise en place d'un pont aérien, Berlin-Ouest demeure dans les années 50 un objet de discorde entre l'Est et l'Ouest.

Enclave occidentale en RDA, Berlin-Ouest constitue un avant-poste des Alliés au-delà du rideau de fer.

Les Alliés y mènent des activités de rensei­ gnement et de propagande.

En outre, de nombreux Allemands de l'Est (en particulier des cadres) passent en RFA via Berlin-Ouest, vitrine du monde occidental.

Berlin-Ouest constitue d'ailleurs un Land à part entière de la RFA.

Dans ces conditions, l'URSS cherche à contrôler ou tout du moins à neutraliser Berlin-Ouest.

En novembre 1958, Khrouchtchev adresse un ultimatum aux Occidentaux : Berlin-Ouest doit devenir une ville libre neutralisée, sous le contrôle de l'ONU, à défaut de quoi l'URSS signera un traité de paix séparé avec la RDA, ce qui donnerait à celle-ci le droit de contrôler les flux de population entre la RFA et Berlin-Ouest.

Les Américains refusent de céder au chantage.

La situation internationale se détend l'année suivante.

Khrouchtchev se rend aux Etats-Unis rencontrer Eisenhower dans sa résidence de camp David (septembre 1959).

Mais en juin 1960, Khrouchtchev, dont la politique de détente est sévèrement critiquée en Chine et en URSS même, prend prétexte de l'affaire de l'avion espion U2 pour faire échouer la conférence de Paris, censée trou­ ver une solution au problème de Berlin.

En juin 1961, Khrouchtchev réitère ses menaces au nouveau président américain, john Kennedy.

L'ultimatum est sensiblement le même qu'en 1958: l'URSS signera une paix séparée avec la RDA si les Occidentaux ne cèdent pas sur la question de Berlin-Ouest (neutralisation de la ville érigée en ville libre).

Kennedy, pas plus que son prédécesseur Eisenhower, ne cède pas.

Si aucun prési­ dent américain n'est prêt à déclencher une guerre atomique pour Berlin­ Ouest, aucun président américain ne peut abandonner ce symbole de la résistance au communisme.

Prenant conscience que Washington ne pliera pas aux injonctions soviétiques, Khrouchtchev décide d'isoler Berlin-Ouest.

Dans la nuit du 12 août 1961,le gouvernement de la RDA fait ériger un mur destiné à séparer Berlin-Ouest de Berlin-Est et du reste de la RDA.

Dans les années qui suivent, le mur sera renforcé de dispositifs destinés à le rendre infranchissable : fils de fer barbelés, miradors, mitraillettes, alarmes, projecteurs.

Les gardes auront pour consigne d'abattre sans sommation tout individu cherchant à franchir le mur.

Malgré cela, des centaines d'Allemands de l'Est tenteront, au péril de leur vie, de franchir le mur de Berlin afin de connaître la liberté.

On estime à 239 le nombre de personnes abattues en tentant de passer à l'Ouest via le mur de Berlin, de 1961 à 1989.

Si le président Kennedy manifeste sa solidarité à la population de la ville en déclarant « /ch bin ein Berliner», lors d'une visite à Berlin-Ouest, les Etats-Unis ne font rien pour s'opposer à la construction du mur.

Il est vrai que l'érection du mur de Berlin met fin à une source de tension entre les. »

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