La crise économique mondiale de 1971 à nos jours
Publié le 04/02/2013
Extrait du document
Ce n'est pas facile car il ne s'agit pas d'une récession ordinaire
mais d'un phénomène entièrement nouveau, peut-être même
une véritable mutation entre deux âges industriels : une rupture
sans précédent, qu'aucune expérience, aucune théorie antérieure
(même le marxisme) ne peut appréhender autrement que de
façon empirique.
Les économiste avancent des interprétations diverses. Elle serait
due, selon les uns, au développement de l'inflation, à laquelle
les gouvernements n'ont pas accordé assez d'attention depuis
194 5, car ils voulaient surtout favoriser la croissance et le plein
emploi. Pour d'autres, elle serait liée à la diminution de la
rentabilité du capital, due elle-même à l'élévation des salaires et
des charges sociales, aux dépenses imposées aux entreprises pour
la sauvegarde de l'environnement, aux innovations techniques
de plus en plus coûteuses...
«
du dollar en or pour empêcher l'hémorragie de métal précieux.
Désormais, le dollar devient la seule monnaie de fait mais son
cours flotte selon l'offre et la demande et les autres monnaies
fluctuent malgré des tentatives
comme celle des Européens (le Serpent monétaire européen) pour en limiter les fluctuations.
2 Le 1er choc pétrolier (1973) sert de détonateur à la crise qu'il
déclenche.
A la faveur de la guerre de Kippour le pétrole est
devenu une arme : le prix du pétrole a été multiplié par 4 en
quatre mois (et par
IO en 5 ans).
Cette hausse brutale accélère
l'inflation, déjà forte dans les pays industriels, déstabilise leur
économie (on importe moins de pétrole, l'activité industrielle
diminue et le chômage augmente) et opère un prélèvement sur
leur richesse donc leur capacité de résistance à la crise.
3
D'autres causes interviennent dans la genèse de la crise.
Il s'agit du
recul de la fécondité dans les pays industriels depuis 1964 (comportement peu favorable à l'essor économique qui a besoin
de nouveaux consommateurs) et du décollage de nouveaux pays
industrialisés
notamment dans l'Asie du Sud-Est (Hong Kong,
Singapour, Corée du Sud, Taïwan, Malaisie) dont la production
devient concurrentielle.
On citera également l'inpact de la
nouvelle révolution industrielle (informatique, robotique ...
) qui
supprime des emplois.
II La déstabilisation du monde
1 Le déroulement de la crise depuis 197 4 Les hausses du pétrole de 197 3 ont provoqué une baisse de la
demande, une stagnation économique accompagnée de l'accélé
ration de l'inflation mondiale.
Les pays industriels ne sont pas les seuls touchés, car toutes les matières premières (les minerais) ont augmenté et les produits industriels aussi.
Le Tiers monde est touché à son tour, surtout s'il n'a ni pétrole, ni minerais
(quart monde) et les pays de
l'OPEP connaissent un choc en retour, car la demande de pétrole devient si faible que la
production la dépasse.
Certains voudraient encore augmenter les
prix mais l'Arabie Saoudite les maintient à peu près
en relevant
sa production quand les États producteurs partisans de la hausse
réduisent la leur.
Elle évite ainsi des difficultés économiques
supplémentaires aux pays industriels.
En 1978, la révolution en
Iran déclenche une hausse vertigineuse des prix du pétrole
(2• choc pétrolier) mais peu à peu le marché se calme de
nouveau malgré la guerre irako-iranienne, et les risques qui
pèsent sur le détroit
d'Ormuz.
Toutefois, il faut bien compren- 5 5.
»
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