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L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE 1973 À NOS JOURS LA CRISE

Publié le 27/02/2008

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Après presque trente années de prospérité, le monde occidental semblait être entré dans la voie d'un progrès économique et social continu. Or, cette croissance exceptionnelle portait en elle des éléments de faiblesse qui se révèlent avec la guerre israélo-arabe de 1973, entraînant le monde dans une crise durable. Déclenchement et installation durable de la crise L'origine de la crise Dès la fin des années 60, l'inflation devient supérieure à 5 % par an dans de nombreux pays. Liée à la distribution généreuse du crédit aux entreprises (pour leurs investissements) et aux particuliers (pour leur consommation), elle est aggravée par l'augmentation des prix pratiqués par les entreprises pour compenser celle de leurs charges (remboursement des crédits, salaires, recherche, publicité...). Par ailleurs, le chômage commence à apparaître. Certes encore modéré (2 à 3 % des actifs), il est le signe d'une adaptation difficile aux nouvelles conditions de la vie économique. La course à la productivité supprime, dans un premier temps, davantage d'emplois qu'elle n'en crée. De plus, l'entrée massive des générations issues du baby-boom et des femmes dans la vie active augmente la demande d'emplois.

« par la main-d'œuvre bon marché et l'absence de charges sociales.

Les autres, considérablement endettés, et dontle niveau de vie des populations régresse à la suite des politiques de rigueur mises en place, ne sont guèresolvables. Mais toutes les branches industrielles ne sont pas également atteintes.

Ce sont surtout les industries anciennesdont la modernisation n'a pas été suffisante, sidérurgie, textile, constructions navales, qui sont touchées.

Elles doivent affronter la concurrence duJapon et des NPI d'Asie, qui utilisent les techniques les plus récentes.

On assiste, dans ces secteurs, à dessuppressions massives d'emplois.

L'automobile, secteur dynamique des années 60, est touchée par l'augmentationdu prix du carburant et relance la recherche technologique pour en diminuer la consommation.

Les industries «depointe», aéronautique, électronique, informatique, résistent beaucoup mieux, mais n'arrivent pas à compenser lespertes d'emplois dans les autres secteurs. Des pays inégalement touchés Le premier choc pétrolier a bénéficié à un certain nombre de pays : les pays exportateurs de pétrole, en particulierl'OPEP, qui accumulent les pétrodollars sans pour autant les utiliser pour leur développement propre ; les NPI d'Asie(les «quatre dragons» : Corée du sud, Taïwan, Hong-Kong, Singapour) qui, bien que ne possédant pas de pétrole,profitent des difficultés des pays développés pour attirer des capitaux et répandre leurs produits dans le monde.

Ilsatteignent un taux de croissance annuel de 10 %. Mais davantage de pays sont durement touchés : parmi les pays développés, les Etats-Unis résistent assez bien,mais le Royaume-Uni et la France connaissent des difficultés durables.

Le Japon fait preuve d'une redoutableefficacité commerciale, et maintient un taux de croissance suffisant pour échapper au chômage.

Les pays du tiersmonde non pétroliers pâtissent de l'effondrement des cours des matières premières.

Entre 1973 et 1982, la dette del'ensemble du tiers monde est multipliée par six. Le deuxième choc pétrolier entraîne l'ensemble du monde dans la crise.

Même les pays socialistes, qui avaient été enpartie épargnés en 1973, subissent de graves perturbations économiques, et la croissance des NPI connaît unralentissement. Les politiques de lutte contre la crise Les politiques gouvernementales Au début, la crise est interprétée comme une crise conjoncturelle.

Il suffit donc d'utiliser les moyens classiques,empruntés à l'économiste Keynes, pour relancer l'économie : abaissement des taux d'intérêt pour favoriserl'investissement et la consommation, déficit budgétaire de l'Etat qui, par ses dépenses, stimule l'activité,indemnisation du chômage qui empêche la consommation de trop s'effondrer.

Or, ces mesures sont génératricesd'inflation, et les politiques des gouvernements consistent le plus souvent à alterner phases de relance et phases defreinage («stop and go»). La crise se prolongeant, les économistes y voient, non un accident de parcours conjoncturel, mais le signe deproblèmes structurels dont les chocs pétroliers n'auraient été que les révélateurs.

La course à la productivité et à laconsommation a augmenté la circulation monétaire qui nourrit l'inflation, et a provoqué l'endettement des entrepriseset des ménages.

Or, dès que la consommation se réduit, les entreprises ne peuvent plus faire face à leurs charges.C'est la réduction de l'investissement, et parfois, la faillite. Selon les gouvernements libéraux dont les plus représentatifs sont ceux de Mme Thatcher en Grande-Bretagne et duprésident américain Reagan, il faut lutter prioritairement contre l'inflation en appliquant les thèses monétaristes.

Lerôle de l'Etat dans l'économie doit se limiter au contrôle strict de l'émission monétaire.

Il doit par ailleurs favoriser unassainissement économique en supprimant les subventions aux entreprises suspectes de mauvaise gestion, et,comme en Grande-Bretagne et en France (entre 1986 et 1988 et depuis 1993), privatiser les entreprises publiquesafin de les inciter à la recherche de compétitivité.

C'est la négation de l'Etat-Providence dont le défaut, d'après leslibéraux, est de favoriser l'assistanat au détriment de l'initiative individuelle. Les résultats A partir de 1983, l'économie américaine entre dans la voie de la reprise, favorisée par le gonflement des dépensesd'armement, la réduction des taux d'intérêt et des impôts.

Elle entraîne l'ensemble de l'économie mondiale grâce àl'augmentation de ses importations, qui profite surtout aux pays d'Asie (en 1984, le trafic de l'océan Pacifiquedépasse celui de l'Atlantique).

Les pays d'Europe sont entrés au début des années 80 dans la voie d'une désinflationdurable, due à la rigueur budgétaire et salariale et à la modernisation technique des entreprises qui entraîne desgains de productivité, donc un abaissement des coûts.

Les activités en crise se rénovent, fournissant des produitsde meilleure qualité, et des filières nouvelles, telles que l'informatique, se développent.

Mais les pays de l'est, dontles problèmes politiques sont considérables, et le tiers monde ne voient guère leur situation s'améliorer. Sur le plan social, le chômage constitue le drame des années de crise.

Non seulement le nombre de chômeursdemeure élevé (10 % de la population active en moyenne en Europe, 7 % aux Etats-Unis, mais seulement 3 % au. »

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