La croisade de Nicopolis : jean de Nevers devient sans Peur
Publié le 05/09/2013
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la lance et le sabre à lame cour¬be, un javelot ferré aux deux extrémités qu'ils lancent avec une efficacité redoutable. D'autres manient l'arc, la hache ou la masse d'armes. Tous ont paré leurs selles et les harna-chements de leurs destriers de brocart, de cuir brodé d'or et d'argent, et portent des cas-ques ceints de turbans surmon¬tés de plumes. Leurs chevaux sont légers, sans protection superflue, conduits avec une grande maîtrise et une prodi¬gieuse rapidité d'évolution.
A leurs côtés veille l'infanterie des janissaires, créée jadis par le sultan Mourad le', père de Bajazet et fondateur de la puis-sance ottomane. Ces jeunes recrues arrachées aux pays conquis se reconnaissent à leur coiffure en feutre blanc parfois ornée de longues plumes. Ils sont encadrés par les compa-gnies d'élite des Serden-Guet-chidi, les volontaires de la mort, « ceux qui ont renoncé à leur tête «.
«
la lance et le sabre à lame cour
be, un javelot ferré aux deux
extrémités qu'ils lancent avec
une efficacité
redoutable.
D'autres manient l'arc, la hache
ou
la masse d'armes.
Tous ont
paré leurs selles et les harna
chements de leurs destriers de
brocart, de cuir brodé d'or et
d'argent, et portent des cas
ques ceints de turbans surmon
tés de plumes .
Leurs chevaux
sont légers, sans protection
superflue, conduits avec une
grande maîtrise
et une prodi
gieuse rapidité d'évolution.
A leurs côtés veille l'infanterie
des janissaires, créée jadis par
le sultan Mourad I°', père de
Bajazet et fondateur de la puis
sance ottomane.
Ces jeunes
recrues arrachées aux pays
conquis
se reconnaissent à leur
coiffure en feutre blanc parfois
ornée
de longues plumes.
Ils
sont encadrés par les compa
gnies d'élite des Serden-Guet
chidi, les volontaires de la mort,
« ceux qui ont renoncé à leur
tête ».
Face aux forces ottomanes, l'ar
mée des croisées paraît pesan
te.
Organisées autour de la che
valerie , dont les stratèges
attendent beaucoup de la char
ge frontale, les troupes chré
tiennes manquent d'unité et de
cohésion .
Et ce n'est certes pas
l '
infanterie de Sigismond de
Hongrie, peu nombreuse , mal
aguerrie et finalement pas très
sûre,
qui constitue son maître
atout.
Oui plus est, le comman
dement est divisé .
Les dis
putes vont bon train entre le
clan de Sigismond et du sire de
Coucy, qui souhaitent engager
une avant-garde
légère, entre
ceux
de Jean de Nevers et de
La Trémoille, qui plaident pour
une charge massive de la che
valerie.
Malgré les conseils de
prudence des Hongrois et les
pieux disposés par Bajazet
pour briser l'assaut des croisés,
la chevalerie chrétienne obtient
finalement l'honneur de charger
la première.
Jean sans Peur
prisonnier
de
Bajazet
Jean de Nevers donne le
signal de l 'assaut .
Aussitôt ,
dans un nuage de poussière,
les chevaliers croisés s'élan
cent .
Ils enfoncent d'abord
l'archerie ottomane, puis fran
chissent les retranchements
ennemis pour tailler en pièces
une partie de l'infanterie.
Exaltés par la folle bravoure
du comte de Nevers - qui
gagne ici son surnom de Jean
sans Peur-, ils se dispersent
en quête d'exploits person
nels.
C'est là une grave erreur.
Car
la cavalerie légère des
spahis entre alors dans la
mêlée, épaulée par les janis
saires précieusement gardés
en réserve
par Bajazet .
A
présent isolés derrière les
retranchements du camp otto
man, les chevaliers chrétiens
sont assaillis de toutes parts,
désarçonnés, achevés à
terre
ou capturés .
Pris de panique,
les fantassins hongrois et va
laques décident de rompre le
combat et se débandent sans
demander leur reste.
Jean de
Nevers, La Trémoille et Coucy
se
battent comme des lions,
mais,
bientôt submergés, doi
vent baisser les armes et se
rendre.
Tous les chevaliers
et
fantassins de l'armée croisée
en
font autant, espérant ainsi
avoir la vie sauve.
Mais Baja
zet,
que le massacre de ses
troupes a rendu ivre de colè
re,
ordonne l 'exécution de
tous les prisonniers .
Le
comte de Nevers supplie
tant qu ' il peut le terrible sul
tan, mais ne parvient à arra
cher à la mort que vingt-sept
de ses compagnons .
Com
mence alors pour ces rescapés
de Nicopolis une véritable
« marche de la mort » vers la
cité de Gallipoli , sur la rive
européenne du détroit des
Dardanelles.
lflD!.: EDITIONS w ATLAS
DES CHEVALIERS LOURDS ET PESANTS
Les croisés de Nicopolis forment une armée féodale très classique dont la
chevalerie, appuyée
par les
écuyers et les servants
d'armes,
forme le noyau.
t..:équipement du chevalier,
destiné à le protéger ainsi que sa monture, est ici, dans la chaleur et la poussière, plus
une gêne qu'un atout.
Le
grand heaume à visière complété par un camail qui couvre le cou et les épaules, la cotte renforcée
par des plaques de métal rigides, la coudière au bras gauche enserrée dans des
housses
de toile, de cuir et de métal constituent un attirail pesant.
Équipés pour le choc frontal et non pour les
manœuvres rapides, les
chevaliers ne peuvent
que plier devant un ennemi moins
lourdement harnaché et libre de ses mouvements..
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