La croisade de Nicopolis : Jean sans Peur auréolé d'une gloire nouvelle
Publié le 05/09/2013
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L'ÉCHEC FINAL DE « BAJAZET L'ÉCLAIR « Finalement, le désastre militaire de Nicopolis, qui ouvre aux Ottomans la porte des Balkans. n'a pas eu pour l'Occident chrétien les conséquences que l'on pouvait craindre. En 1397, ce Bajazet l'Éclair « s'est emparé d'Athènes puis du Péloponnèse et a enlevé les dernières possessions byzantines d'Asie Mineure. Alors qu'il est sur le point d'investir Constantinople, le sultan ottoman est attaqué à l'est par un nouvel ennemi, Tamerlan, le fameux Timour le Boiteux, descendant de Gengis Khan. Le 20 juillet 1402, sur le plateau d'Ankara, les Ottomans sont défaits par les conquérants asiatiques. Fait prisonnier par les Mongols, Bajazet meurt quelques mois plus tard. Sa disparition provoque la totale désorganisation de l'empire ottoman et vient à point nommé offrir un répit salutaire aux souverains byzantins.
«
Assoiffés, affamés et humiliés
par leUrs gardes qui les mena
cent sans cesse
des pires sé
vices , certains otages
meurent
d'épuisement avant d'avoir pu
rejoindre Brousse.
Là , enfermés
dans leurs geôles, mis
au secret,
les rescapés s'
attendent chaque
jour à être exécutés .
Leur sort
ne
tient qu'au bon vouloir du
sultan et aux efforts que déploie
Philippe le Hardi pour tenter de
l'amadouer.
Échanges
de cadeaux
Le duc de Bourgogne a appris
la défaite de Nicopolis et la
captivité de son fils au soir de
Noël.
La nouvelle s'est répan
due comme une traînée de
poudre et a eu un retentisse
ment considérable dans tout
le royaume.
Depuis, le clergé
bourguignon multiplie les pro
cessions, les actions de grâce
et les messes.
De son côté,
Philippe le Hardi, en atten
dant d'avoir pu rassembler
l'énorme rançon de deux cent
mille florins, tente d'apaiser
Bajazet en lui faisant parvenir
de riches présents : un dra
geoir en or, des tapisseries
d'Arras représentant l'histoire
d'Alexandre le Grand, des
chevaux, des faucons de Nor
vège .
Fébrilement , le duc de
Bourgogne s'est mis en quête
d'espèces sonnantes et trébu
chantes.
Auprès de ses bon
nes villes de Flandre et d'Ar
tois, auprès des Hospitaliers
de Saint-Jean-de-Jérusalem,
qui lui avancent quelques
fonds , auprès des Génois, qui
s'offrent comme caution .
Bajazet ne
veut pas être en
reste
et, comme s'il voulait nar
guer le duc de Bourgogne et le
roi de France, leur envoie éga
lement des cadeaux , aussi dé
risoires qu'outrageants : des
tambours , des cottes d'armes
et des arcs dont les cordes
sont , dit-on, tressées avec des
entraille s humaines .
Le triomphal retour
de Jean sàns Peur
Finalement, après neuf mois de
détention, les survivants sont
libérés , en
juillet 1397.
De Tur
quie ils embarquent pour Rho
des,
où les Hospitaliers les
accueillent « doucement et
joyeusement », puis rejoignent
le royaume de France.
Le retour
est triomphal.
Car
de l'aventure
de Nicopolis le duc de Bour
gogne ne
veut retenir, et faire
connaître à ses sujets
et à ceux
du roi de France, que l'épopée
chevaleresque , la bravoure et le
sacrifice des croisés .
A peine a
t-il foulé la terre de Bourgogne
que Jean sans Peur est entraîné
par son père dans une véritable
campagne de « promotion ».
De
Dijon à
Paris, puis de Lille en
Flandre , le
duc et son fils, qu'ac
compagne une
impos ante suite ,
œ.ULA'S
L'ÉCHEC FINAL
DE« BAJAZET
L'ÉCLAIR» Finalement, le désastre
militaire de Nicopolis,
qui ouvre aux Ottomans la porte des Balkans, n'a
pas eu pour l'Occident
chrétien les conséquences
que l'on pouvait craindre.
En 1397, « Bajazet l'Éclair » s'est emparé d'Athènes puis
du Péloponnèse et a enlevé
les dernières possessions
byzantines d'Asie Mineure .
Alors qu'il est sur le point d'investir Constantinople, le
sultan ottoman est attaqué à l'est par un nouvel ennemi,
Tamerlan, le fameux Timour
le Boiteux , descendant de
Gengis Khan .
Le 20 juillet 1402, sur le plateau
d'Ankara, les Ottomans sont
défaits par les conquérants
asiatiques.
Fait prisonnier
par les Mongols, Bajazet
meurt quelques mois plus tard .
Sa disparition provoque
la totale désorganisation
de l'empire ottoman
et vient à point nommé offrir
un répit salutaire
aux souverains byzantins.
paradent tels des vainqueurs,
en grand
apparat .
A chaque
étape, le somptueux cortège est
accueilli
par la liesse populaire,
par les cris de joie d'une foule
tout acquise au nouveau héros.
A Bruges
comme à Tournai, ce
sont les représentants
des mé
tiers
et le clergé qui le reçoivent
en grande
pompe .
Pour ceux-là,
l'enthousiasme s'éteindra
vite
lorsqu'ils devront acquitter leur
part de la rançon .
Mais l'heure
n'est pas à la gronderie,
et tous
veulent oublier ces fantassins et
ces chevaliers, Bourguignons et
Fran çais , tués « au pays de Tur
quie de l'empereur Bazar par
les Sarrasins mécréants ».
lis
sont là pour acclamer Jean sans
Peur et avec lui une nouvelle
dynastie bourguignonne, forgée
au combat et parée de l'éclat
de s plus preux chevaliers..
»
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