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LA DÉCOLONISATION

Publié le 27/02/2008

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Alors que la colonisation a été un phénomène fort étendu dans le temps, la décolonisation est un mouvement rapide qui, entamé pendant la Seconde Guerre mondiale, se termine au milieu de la décennie 70. En trente ans, les colonies européennes du Proche-Orient, d'Asie et d'Afrique deviennent indépendantes. Pour autant, de nombreux problèmes assaillent ces nouveaux Etats. Le tiers monde succède aux empires coloniaux. Les causes de la décolonisation Le rôle de la guerre En Asie du sud et du sud-est (Indochine française, Indonésie néerlandaise, Malaisie et Birmanie britanniques), l'occupant japonais détruit les structures coloniales mises en place par les Européens et favorise la constitution d'élites indigènes nationalistes. L'Inde britannique avait obtenu en 1939 un statut proche de l'autonomie dont l'application a été suspendue pendant la guerre. Musulmans et hindous s'opposent sur l'avenir du pays.

« s'appuient sur les nationalistes modérés, à qui ils accordent l'indépendance (accords de la baie d'Along, 1948).

Enréalité, le Vietnam, comme le Cambodge et le Laos, demeure un protectorat français. A partir de 1950, les enjeux de cette guerre coloniale deviennent internationaux.

L'URSS et la Chine, devenue«populaire» en 1949, apportent aide et refuge au Vietminh.

Les Etats-Unis, engagés dans la guerre de Corée,soucieux d'endiguer le communisme, soutiennent la France.

Peu à peu, l'influence du Vietminh s'étend, et lesFrançais connaissent des échecs.

Le 7 mai 1954, alors qu'une conférence réunie à Genève recherche des solutionsaux conflits asiatiques, ils doivent capituler à Dien Bien Phu.

En juillet 1954, les accords signés à Genève mettent finà la guerre.

Le Vietnam est partagé en deux zones par le 17e parallèle : au nord, la République démocratique duVietnam, communiste ; au sud, la République du Vietnam, pro-américaine.

Mais la réunification du pays est prévuepour 1956.

En fait, le sud-est asiatique va devenir un terrain d'affrontements pour les Américains, les Soviétiques etles Chinois.

Si, au Proche-Orient, l'indépendance des territoires sous mandat français est acquise sans difficulté, il en est tout autrement pour la Palestine, peuplée de Juifs et d'Arabes.

Le plan de partition proposé par l'ONU est refusé par lesArabes.

L'indépendance d'Israël proclamée en mai 1948 et son rejet par les Etats arabes voisins entraînent unelongue série de conflits dans cette partie du monde. Une deuxième vague : Maghreb et Afrique noire (1954-1975) Il convient de distinguer, au Maghreb, le cas algérien et ceux du Maroc et de la Tunisie. En Tunisie et au Maroc se sont développés des mouvements nationalistes (Néo-Destour de Bourguiba en Tunisie, Istiqlal au Maroc) qui revendiquent l'indépendance.

Dans les deux pays, des actions rebelles entraînent la répressionfrançaise.

Mais les nationalistes sont soutenus par la Ligue arabe, et la France, confrontée au conflit algérien, leuraccorde l'indépendance en mars 1956. L'Algérie présente la particularité d'être une colonie de peuplement dans laquelle les Français sont installés depuis plus d'un siècle.

Le nationalisme algérien s'est développé pendant la guerre sous l'impulsion de Ferhat Abbas.

En mai1945, des émeutes nationalistes sont durement réprimées.

En 1947, le statut de l'Algérie voté par l'Assembléenationale crée une situation défavorable aux indigènes et les gouvernements français semblent peu décidés ànégocier avec les nationalistes.

Le 1er novembre 1954, une insurrection déclenche la guerre.

Les attaquesalgériennes menées par le Front de libération nationale (FLN) dirigé par Ben Bella contre les Européens entraînent dedures représailles.

En 1956, la participation des soldats du contingent aux «opérations de maintien de l'ordre»renforce les effectifs de l'armée française.

L'année 1957 est marquée par la «bataille d'Alger» menée par le généralMassu pour éliminer le FLN de la ville.

Des deux côtés, c'est l'escalade de la violence.

En 1958, le général de Gaulleest porté au pouvoir par les partisans de l'Algérie française.

Un gouvernement provisoire de la République algérienne(GPRA) dirigé par Ferhat Abbas se constitue au Caire.

La France est de plus en plus isolée sur la scèneinternationale.

Fin 1959, le général de Gaulle reconnaît à l'Algérie le droit à l'autodétermination.

Des pourparlers,souvent rompus, s'engagent en 1960.

Les activistes de l'OAS multiplient les attentats.

Le 19 mars 1962 sont signésles accords d'Evian, et l'indépendance algérienne est proclamée le 3 juillet, entraînant l'exode des «pieds-noirs» versla France. En Afrique noire française, la décolonisation se produit par étapes.

En 1956, la loi-cadre des territoires d'outre- mer prépare l'accès à l'indépendance.

La Constitution de 1958 permet aux colonies d'obtenir une indépendancetotale ou d'appartenir à une communauté dans laquelle elles seraient autonomes mais maintiendraient des liensétroits avec la France, ce qu'elles choisissent toutes sauf la Guinée.

En 1960, elles deviennent entièrementindépendantes, mais des liens de coopération avec la France demeurent. L'Afrique noire britannique accède à l'indépendance entre 1957 et 1965 après que les Britanniques ont organisé le transfert progressif des pouvoirs aux élites locales (self-government).

Des troubles cependant éclatent dans les territoires où les colons sont nombreux, par exemple au Kenya et en Rhodésie du sud (actuel Zimbabwe) oùla minorité blanche n'accepte de céder le pouvoir aux Noirs qu'en 1980. Au Congo belge, l'indépendance, concédée par la métropole à la suite d émeutes, est le début d'une longue période de troubles provoqués par les rivalités économiques et politiques des grandes puissances. Dans les colonies portugaises d'Afrique, les mouvements nationaux d'obédience marxiste soutenus par l'URSS et Cuba doivent mener une longue lutte (1961-1975) pour obtenir l'indépendance qui ne sera acquise qu'avec la chutedu régime dictatorial de Salazar en 1974. Le devenir politique des Etats décolonisés L'indépendance obtenue, les nouveaux Etats cherchent leur voie, souvent soumis malgré eux aux intérêtsstratégiques et économiques des grandes puissances. Le non-alignement. »

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