La Démocratie dans les anciens Etats communistes

« saient cruellement sentir les carences du système de l'économie planifiée.

Au sein même des ins­ tances dirigeantes du parti , la nécessité de procé­ der à de profondes réformes économiques apparut dès les années 1960 , avec l'arrivée au pouvoir de Nikita Khrouchtchev.

Mais les quelques tentatives allant dans ce sens, trop localisées dans le temps et dans l'espace, firent long feu en raison des pesan­ teurs bureaucratiques inhérentes à la société com­ muniste.

Le processus de réformes fut gelé par Leonid Brejnev (au pouvoir de 1964 à 1 982) avant d'être repris par Youri Andropov (1982- 1984 ) e t Mikhail Gorbatchev (1985-1991).

La contestation (1945-1980) En 1953 , d'importantes manifestations con tre le régime et l'occupa tion russ e euren t lieu en R épu­ blique démocratique allemande et furent répri­ mées dans le sang .

En 1956 , ce fut au tour de la Hongrie de tenter de s 'insurger contre l'occu­ pation soviétique , mais Nikita Khrouchtchev fit envoyer les chars des troupes du pacte de Var­ sovie pour mater la rébellion .

La répression fut sanglante (environ 50000 morts , de nombreuses arres tations , près de 200000 personnes con­ traintes à l'exil ), mais le pays fut ensuite doté par Moscou d'un régime économique spécial qui en fit jusqu 'en 1989le «laboratoire économique » du monde communiste.

En 1968 en Tchécoslova­ quie, le premier secrétaire du parti, Alexandre Dubc~k .

tenta d'inst_ aurer un «Socialisme à visage humam " lors du Pnntemps de Prague .

Mais une fois encore, les dirigeants soviétiques, inquiets pour le maintien de leur hégémonie sur les pays satellites_ , mirent fin à cette expérie nce en envoyant les armees .

du pacte de Varsovie occuper Prague .

Des centames de personnes furent arrêtées et Dub~ek fut remplacé par Gustav Husak , un com­ mumste orthodoxe .

Le dernier et le plus puissant mouvement de révolte populaire de l'ère com­ muniste dans un pays sous dépendance sovié­ tique eut lieu en Pologne en 1980.

Le syndicat Solidarnosc La Pologne avait déjà connu elle auss i des révol­ tes populaires de gr~nde envergure en 1956 (Poz­ nan ), 1968 (Varsov ie) et au cours des années i Les élections libres qui eurent lieu en A Bulgarie en février 1990 se déroulèrent dans une ambiance de ferveur populaire .

La population du • meilleur élève des pays frères • s 'emparait elle aussi des aspirations démocratiques.

1970 à Gd ansk .

Au d ébut de 1980, dan s l es chan­ tiers nav a ls de cette m êm e vill e, située sur le litto­ ral d e la mer B altiqu e, un mouv em e nt de pro tes­ tation ouvriè re de grande a mpl eur ind épendant des instan ces dirig eant es - don c ill éga l - fut d é clench é par l'éle ctrici en Lec h W al esa.

Soutenu par l'Églis e catholiqu e, celui-ci fut le l eader de grèv es très imp ortantes.

Un syndi cat libr e b apt isé Solidarnosc (Solidarit é) fut fond é peu a près.

Lors de son pr e mier c ongrès en n ove mbr e 1980, son comité dire cteur ré clam a la lib e rté d 'expr ession et d e c ult e, des élections libr es e t la fin d u mono­ pol e du parti communist e dan s les inst ances gou­ vern e m ental es.

En d éc e mbr e 1981 , le gén ér al Jaruzelski instaura !'«état d e guerre», int e rdit Soli­ darnos c e t mit en œ uvr e un process us de répres­ sion poli ciè r e.

Il justifia son actio n en affir mant qu 'il était le se ul à pouvoir évite r une int erven­ tion militair e so viétiqu e.

Par son ampl e ur inh abi­ tuell e, le mouv ement de cont estation d éclenché par le syndi cat Solidarnosc ach eva d e me ttre en lumi è re l'impossibilité stru ctur ell e des r égi mes communistes à se ré form e r.

Les grè ves d e 1 980 eur ent un re te ntissem e nt internati o nal (Lech Walesa reçut le prix Nob el de la paix en 1 983 et ' En 1989 , la population de Prague alluma des milliers de bougies pour symbolise r, aux yeux des autorités , sa volonté d'opérer une transition démocratique en douceur .

Les bougies perpétuaient également la mémoire des morts de 1968.. »