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La France de Louis XV le Bien-Aimé

Publié le 21/07/2011

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Le projet de Law n'était pas, dans son principe, révolutionnaire : il s'agissait d'adapter en France le système financier anglais ou hollandais : une banque d'émission, comparable à la Bank ofEngland, devait émettre du papier-monnaie gagé sur une encaisse métallique déterminée. Ces billets devaient accroître la circulation monétaire, donc stimuler la consommation et la production. La banque démis­sion pourrait recevoir contre intérêt le papier commercial de ses clients. Elle serait donc intéressée à leurs bénéfices, et gagnerait de l'argent en en prêtant. Elle serait ainsi en mesure de rembourser rapidement les dettes de l'État. Contre le vieux système colbertiste, qui misait sur les équilibres et la prudence dans le développement de la production, le « système de Law « supposait le développement rapide des affaires et l'expansion continue à la hollandaise.

« Ce testament ne faisait nullement l'affaire du duc, qui voulait nommerlibrement les membres de son conseil, et régner en maître dans le royaume.

Pour obtenir sacassation,il fit promesse aux parle mentaires de leur restituer le « droit de remontrance ». Ils n'en demandaient pas tant. Leur haine pour Louis XIV auraitsuffi à obtenir d'eux ce que l'impatiencedu Régent avait payé trop cher. Orléans choisit, pour siéger au Conseil, des aristocrates adver saires du précédent règne, Saint-Simon en tête.

Le fielleux chro niqueur et ses collègues se firent un devoir de supprimer les charges de ministres et de secrétaires d'État créées par Louis XIV, et d'en renvoyer les titulaires.

Des « conseils » collégiauxremplacèrent les ministres, tous composés de nobles de cour.

Dans ce systèmeappelé « polysynodie », les anciens « domestiques » de Versaillesse retrou vaient aux affaires, autourde la table du pouvoir. Les grands seigneurs amis du Régent étaient les alliés naturels des parlementaires, autres victimes de Louis XIV.

Contre le « despo tisme ministériel » du précédent règne, les nouveaux maîtres prépa raient la «révolution aristocratique » destinée à leur livrerles clés de l'État.

Ils voulaientse réserver les postes dans toutes les adminis trations, dans l'armée et dans la marine, et retrouverleur puissance sociale en rétablissant sur le peuple des campagnes leurs anciens droits àdes taux révisés. Ils voulaient rendre àlanoblesse laréalité des privilèges. Rien ne s'opposait alors à cette « réforme », sinon l'évolution très rapide de la situation.Les prixmontaient partoutenEurope, et le gouvernement des aristocrates, qui multipliait les dépenses, était bien incapable de lutter contre cette «inflation ».

Le budget de 1716 comptait soixante-dix millions de recettes contre deux cent trente millions de dépenses! Une grande partie de ces dépenses allait au remboursement des intérêts énormes de la dette royale : plus de deux milliards et demi de livres...

L'héritagedugrand roiétait lourd. Force était aux grands seigneurs, maîtres du Conseil, de trouver des solutions immédiates, des expédients.

On décidad'altérerde nouveau les monnaies, de poursuivre les financiers et prévaricateurs, desupprimer des emplois dans l'administrationet dansl'armée. Toutesces mesures étaient insuffisantes.

C'estalors qu'un astucieux Écossais, John Law, vint au secours des grands seigneurs dans le besoin, avec des recettesplein ses poches.. »

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