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LA FRANCE D'OUTRE-MER

Publié le 17/01/2022

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La France d'outre-mer, souvent désignée par l'abréviation DOM-TOM permet de désigner collectivement l'ensemble des territoires sous souveraineté française situées hors du continent On pourra aussi reprocher aux « DOM-TOM3 d'oublier ces îles qui ne sont ni des départements d'outre-mer, ni des territoires d'outre-mer, tels Mayotte, St Pierre-et-Miquelon, Clipperton, les îles éparses, les Terres australes et antarctiques françaises ou la Nouvelle-Calédonie, devenant récemment un pays d'outre-mer (POM).   En 1946, l'Etat crée un « ministère de la France d'outre-mer » et en 1962, un « ministère de l'outre-mer ». « Outre-mer » évoque d'abord l'espace marin.

« Deux représentations opposées résument la France d'outre-mer vue de métropole : des plages de sableblanc bordées de cocotiers sur fond de lagon bleu truquoise que véhiculent publi-reportages et voyagistes ; despaysages dévastés par la fureur des cyclones qui ponctuent les journaux télévisés, très rares moments où leschaînes de télévision métropolitaines s'intéressent à ces terres lointaines, presque absentes du paysage télévisuelfrançais si ce n'est six minutes par jour sur France Télévision.

Il est nécessaire d'aller au-delà de ces imagesidylliques, invitant au voyage, et de cette vision catastrophique, inclinant à une sorte de fatalisme déterministe, enprésentant les caractéristiques et contraintes de ces écosystèmes.

A) Une tropicalité peu à peu dominée 1) Les effets du rayonnement solaire et de l'éclairement La tropicalité se traduit donc par une quasi immuabilité des alternances jour-nuit, tandis que celles-ci soulignent lessaisons en zone tempérée.

Le rythme de vie est donc différent : on se lève tôt… 2) Des températures trompeuses Température moyenne annuelle élevée (rare en dessous de 18°C et au dessus de 34°C).

L'humidité est élevée (ex.Réunion : 65%).

Ainsi, les températures élevées ajoutées à l'humidité donnent un temps accablant.

Dans les DOM,l'architecture n'est pas adaptée (ex.

case réunionnaise mal ventilée c) Des précipitations inégalement réparties dans le temps Les totaux pluviométriques des stations ultramarines tropicales impressionnent : 3 400mm par an à Cayenne-Rochambeau et jusqu'à 10 000 dans certaines zones d'altitude.

Pourtant, il existe des pénuries saisonnières d'eau,car l'année se divise en deux périodes : une saison des pluies et une saison sèche, respectivement appeléesHivernage et Carême aux Antilles.

A Mayotte, en 2002, l'explosion démographique associée à une saison sèche ontnécessité de récents et importants investissements pour éviter les interruptions de distribution d'eau qui pouvaitdurer plusieurs jours.

Les pluies tombent fréquemment sous forme d'averses très violentes.

Les plus gros apports d'eau sont dusaux cyclones.

Ces « avalasses » sont d'intensité exceptionnelle et la Réunion possède de nombreux recordsmondiaux sur des laps de temps compris entre 12h et 15 jours.

Ainsi, il est tombé lors du cyclone Hyacinthe, en1980, 1 170mm d'eau en 12h sur Grand-Ilet.

La force des pluies est un facteur prépondérant pour l'érosion, la végétation et les cultures.

Celles-cisouffrent beaucoup lors d'épisodes violents, et peuvent être entièrement détruites.

La présence de cours d'eau estdangereuse lors de crues, sortant de leur lit, ils inondent et dévastent soudainement, telle la rivière Madame qui fitde gros dégâts au centre-ville de Fort-de-France en 1970.

Présence de glissements de terrain.

d) Des précipitations inégalement réparties dans l'espace . Nette dissymétrie entre l'Ouest et l'Est des îles.

Cette opposition en se réduit pas aux précipitations : l'insolation estbien plus forte à l'Ouest qu'à l'Est.

En fin de saison sèche il n'est pas rare que se développement de grands incendies de forêt ou de brousse,après plusieurs mois sans pluie.

La Réunion et la Nouvelle-Calédonie sont assez régulièrement concernées par de telsévénements.

La multiplicité des climats locaux explique la diversité des paysages végétaux.

La nature des littoraux seraaussi soumise à l'exposition.

Ce contraste est particulièrement net à Tahiti et à la Réunion.

e) La menace cyclonique, une culture de l'alerte En dépit des multiples difficultés que le milieu tropical pose à l'activité humaine, l'homme le maîtrise de mieux enmieux.

Le risque cyclonique en est une autre preuve, malgré son potentiel de dévastation.

La France ultramarine estmenacée, mais inégalement.

Les îles tropicales françaises, toutes situées dans la partie ouest des océans où lacyclogenèse est forte, se trouvent dans trois zones où les cyclones sont fréquents : la partie nord-occidentale del'Atlantique tropical qui connaît en moyenne 5,5 cyclones par an ; la partie sud-occidentale de l'océan Indientropical avec 5 cyclones ; la partie sus-occidentale du Pacifique tropical avec 2,6 cyclones.

Cela ne signifie pas quela Réunion et les Antilles françaises ont les probabilités les plus élevées d'être concernées par ces cyclones.

Parailleurs, la Polynésie française, bien que généralement épargnée, peut connaître de puissants cyclones.

Sans nier la détresse que peuvent occasionner les cyclones, on ne peut passer sous silence leurs effetsbénéfiques : ils reconstituent les réserves d'eau des îles, élaguent la végétation… La destruction de certainsréseaux est aussi l'occasion pour l'Etat de les moderniser f) La lutte contre les maladies tropicales La chaleur et l'humidité favorisent le développement d'organismes pathogènes, mais des progrès spectaculaires ont été accomplis depuis l'après-guerre pour réduire leurs méfaits.

Le paludisme causait à la Réunionplus du tiers des décès à la fin des années 1940.

Ce complexe pathogène a pratiquement disparu aux Antillesfrançaises et à la Réunion dans les années 1960, ce qui n'est pas le cas en Guyane où cette maladie atteint environ5 000 personnes par an, et à Mayotte.

Néanmoins, force est de constater que la France d'outre-mer est désormaismajoritairement épargnée par la malaria.

Par ailleurs, la fièvre jaune a disparu, à l'exception de la Guyane où levaccin est obligatoire.

Si la France d'outre-mer est devenue globalement salubre, ce qui est un argument important pour letourisme, de notables inégalités apparaissent : en Guyane, 3,5% des décès sont actuellement encore dus à desmaladies infectieuses et parasitaires, contre 2% en Guadeloupe.

Ces chiffres traduisent autant les difficultés à. »

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